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  2016-08-31
 

RC-18-19-Incitation à l'investissement

par Liu Jian  ·   2016-08-31
Mots-clés: Investment Boosts China-Africa Cooperation

La province de Limpopo dans l'extrême nord de l'Afrique du Sud tire son nom du puissant fleuve Limpopo, qui lui donne son nom et forme une frontière naturelle avec le Zimbabwe. Il s'agit d'une région riche par sa nature, ses trésors historiques et culturels, ainsi que ses paysages spectaculaires.

Aujourd'hui, la province et sa ville la plus au nord, Musina, sont sur le point de connaître des choses encore plus grandes. Shenzhen Hoi Mor Resources Holdings, une entreprise chinoise spécialisée dans l'enrichissement des minerais, va investir plus de 3,8 milliards de dollars pour établir un pôle industriel énergétique et métallurgique dans la zone économique spéciale (ZES) de Musina.

Richard Zitha, le directeur de projet de la ZES de Musina pour l'Agence de développement économique de Limpopo, est fier du résultat positif de son récent voyage en Chine, où il a signé un accord de coopération avec Shenzhen Hoi Mor Resources, lors du Séminaire sur la coopération commerciale sino-africaine, qui s'est déroulé le 28 juillet à Beijing. « Ce pôle fournit une opportunité en or pour la modernisation de nos compétences et le transfert de technologie. Il possède également un effet démonstratif, a-t-il déclaré à CHINAFRIQUE. Ces effets dynamiques ont le potentiel de contribuer encore au développement régional, particulièrement sur le long terme. »

Selon Ning Yihai, le PDG de Shenzhen Hoi Mor Resources, le pôle consiste en une dizaine de projets, qui incluent une centrale électrique, une cokerie, une usine de ferrochrome, une aciérie et une unité de production d'acier inoxydable. Il précise qu'une joint-venture sera mise en place pour développer et gérer le pôle : « La mise en œuvre des différents projets sur les cinq prochaines années devrait créer plus de 21 000 emplois. Le développement des capacités et des compétences constitue les domaines clés sur lesquels nous allons concentrer notre coopération. Nous allons également augmenter la production à valeur ajoutée. »

Coopération industrielle

« Le développement de cette ZES a pour objectif d'accélérer la croissance économique, d'attirer les investissements directs nationaux et étrangers, de développer le secteur manufacturier et l'enrichissement des minerais, ainsi que de créer de l'emploi dans la région », a déclaré Rob Davies, le ministre sud-africain du Commerce et de l'Industrie.

Ning Yihai a déclaré à CHINAFRIQUE que, pour le projet, son entreprise pouvait déposer une candidature pour un financement du Fonds de développement Chine-Afrique (CADF) ou du Fonds de coopération Chine-Afrique sur la capacité industrielle. Les deux furent établis par la Chine, respectivement en 2006 et 2015, pour pousser plus d'entreprises chinoises à investir sur le continent.

Pour Wang Fuqiang, le vice-président de Shenzhen Hoi Mor Resources, la Chine et l'Afrique du Sud se complètent bien dans la coopération sur la capacité industrielle : « La ZES de Musina a l'avantage de posséder de riches ressources naturelles et bénéficie des politiques préférentielles du gouvernement sud-africain, en ce qui concerne les taxes et les investissements étrangers. Notre entreprise possède quant à elle des équipements et une technologie métallurgique de premier plan, et [nos produits rencontrent] une très forte demande sur le marché. »

Cette profonde implication de la Chine ne se limite cependant pas à l'Afrique du Sud, mais couvre également l'ensemble du continent africain. L'industrialisation et la modernisation agricole de l'Afrique se concentrent sur les financements et la coopération dans les investissements, a indiqué dans son rapport de travail Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, lors de la réunion des coordinateurs pour la mise en œuvre des actions de suivi du Sommet de Johannesburg du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), qui s'est déroulé le 29 juillet 2016 à Beijing.

« La coopération dans les investissements est devenue une nouvelle dynamique pour stimuler la coopération sino-africaine et il s'agit d'un modèle de coopération mutuellement bénéfique, a indiqué le ministre Wang Yi. Elle permet d'accélérer l'industrialisation de l'Afrique et améliore sa capacité de développement indépendant, tout en apportant des équipements, des technologies et des produits chinois aux pays africains par l'intermédiaire de la coopération de la capacité industrielle. Ceci alimente en retour la croissance économique de la Chine. »

Le ministre assistant égyptien des Affaires étrangères préposé aux Affaires africaines, Mohamed Edrees, a déclaré à CHINAFRIQUE, que la capacité industrielle mentionnée par Wang Yi était quelque chose que la plupart des économies africaines attendaient pour se moderniser. Selon lui, l'Afrique réalise actuellement que pour atteindre un développement significatif dans un large éventail de domaines, il doit y avoir un développement industriel et pas seulement une dépendance à l'agriculture, comme c'est le cas sur le continent.

Un effet multiplicateur

Lors du Sommet du FCSA de Johannesburg qui s'est déroulé en Afrique du Sud en décembre dernier, le président chinois, Xi Jinping, a annoncé dix plans majeurs de coopération sino-africaine pour la période 2016-2018, soutenus par des subventions, des fonds, des prêts à taux zéro et des prêts à taux réduits pour une valeur de 60 milliards de dollars. Le 29 juillet, soit huit mois plus tard, plus de 100 responsables ministériels chinois et africains ont participé à la réunion des coordinateurs, afin d'évaluer et d'examiner le processus de mise en œuvre des accords conclus lors du Sommet de Johannesburg.

Depuis le Sommet, la Chine et l'Afrique ont signé 243 accords de coopération de toutes sortes pour une valeur de 50,725 milliards de dollars, a indiqué le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhang Ming, lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion.

« Parmi les accords, les investissements directs et les prêts commerciaux des entreprises chinoises pour l'Afrique dépassent les 46 milliards de dollars, représentant 91 % du volume total et couvrant les domaines de la coopération industrielle, des zones économiques spéciales, des centrales électriques et des projets agricoles », fait savoir Zhang.

Zhang pense que les réalisations du Sommet du FCSA de Johannesburg ont revitalisé le marché pour stimuler la coopération sino-africaine, appelant cela « l'effet multiplicateur ».

« De la même manière qu'un catalyseur, les 60 milliards de dollars de fonds chinois pour soutenir l'Afrique accélèrent la réaction chimique de la coopération sino-africaine dans l'environnement du marché, ce qui réussit à attirer une grande quantité de financements de la part du marché et davantage d'investissements en Afrique », explique-t-il.

Eliminer les goulots d'étranglement

La feuille de route spécifique pour la coopération qui est en place actuellement se concentre uniquement sur l'industrialisation.

« Les dix plans de coopération incluent un plan sino-africain d'industrialisation, un plan de modernisation agricole et un plan d'infrastructure, qui permettront de faire face aux goulots d'étranglement qui entravent le développement de l'Afrique, comme les infrastructures inadéquates et le manque de personnel qualifié », a déclaré He Wenping, une chercheuse à l'Institut d'études ouest-asiatiques et africaines de l'Académie chinoise des Sciences sociales.

Dans le cadre du plan sino-africain d'industrialisation, la Chine a signé des documents de coopération avec les pays sur la construction de zones de coopération commerciale et économique, a déclaré le ministre chinois du Commerce, Gao Hucheng, lors d'un discours pendant la réunion des coordinateurs sur les progrès réalisés par la Chine dans la mise en place des nouvelles mesures économiques et commerciales des dix plans de coopération. « Le projet d'extension de la Zone de coopération économique et commercial sino-égyptienne de Suez a débuté. Et l'Éthiopie a lancé le Parc industriel Hawassa », a-t-il ajouté.

Le soutien financier de la Chine a permis de faire face au manque de financements de l'Afrique et de poser les fondations pour le développement dans tous les secteurs, selon Gao. Depuis le Sommet de Johannesburg, un capital additionnel de 5 milliards de dollars a été injecté dans le Prêt spécial pour le développement des petites et moyennes entreprises africaines. La Chine a déboursé 100 millions de dollars supplémentaires dans des prêts pour cinq projets dans cinq pays africains. Le CADF a investi 100 autres millions pour sept projets dans six pays africains.

Au sommet de l'agenda dans la dynamique de la coopération industrielle sino-africaine se trouve le développement des compétences et des capacités. Depuis le sommet de l'année dernière, la Chine a formé sur place plus de 30 000 techniciens africains et accueilli plus de 6 000 techniciens et fonctionnaires dans 150 programmes multilatéraux ou bilatéraux de formation en Chine, indique Gao Hucheng dans son rapport. « La Chine va également aider l'Afrique à mettre en place 24 écoles et centres régionaux de formation professionnelle pour le renforcement des compétences », a-t-il déclaré.

Dans un effort pour observer en direct les progrès du développement de la Chine, un groupe de plus de 90 participants - dont des ministres africains et des ambassadeurs en Chine - ont visité le 30 juillet le Parc industriel sino-singapourien de Suzhou, dans la province du Jiangsu.

« Nous sommes impressionnés par la façon, dont Suzhou a développé ses parcs industriels en une courte période de temps et dont cela génère la modernisation, l'industrialisation et la création d'emplois. C'est ce que l'Afrique essaie d'émuler », a déclaré à CHINAFRIQUE Anil Sooklal, coordinateur sud-africain pour la mise en œuvre des accords de Johannesburg et directeur général adjoint du Département des relations internationales et de la coopération. « Quel meilleur partenaire pourrions-nous avoir, qu'un pays qui en a fait l'expérience et qui est prêt à partager cette expérience avec nous ? C'est la raison pour laquelle ce partenariat est si intense. »

Citation :

« Nous sommes impressionnés par la façon, dont Suzhou a développé ses parcs industriels en une courte période de temps et dont cela génère la modernisation, l'industrialisation et la création d'emplois. C'est ce que l'Afrique essaie d'émuler. »

Anil Sooklal, coordinateur sud-africain pour la mise en œuvre des accords de Johannesburg et directeur général adjoint du Département des relations internationales et de la coopération.

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