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  2018-03-04
 

Focus sur la corruption

par Charles Onunaiju | vol. 10 / mars 2018  ·   2018-03-04
Mots-clés: Sommet de l'UA

Le 30e Sommet de l’UA s’est terminé le 29 janvier 2018, à Addis-Abeba, en éthiopie.

 

Pour tous les pays du monde, la corruption est le pire des cancers. En Afrique, elle mine le développement durable, sape la vitalité du continent et force beaucoup de talents prometteurs à s'exiler vers d'autres rivages. Pourtant, le leadership africain a prouvé par le passé sa capacité à atténuer ses effets les plus corrosifs.

Le 30 Sommet de l'Union africaine (UA), qui s'est tenu à Addis-Abeba, en Éthiopie, du 22 au 29 janvier, semble avoir marqué un tournant à l'égard de ce fléau. Réunis sous le thème de « Gagner la lutte contre la corruption : un chemin durable vers la transformation de l'Afrique », les dirigeants africains ont unanimement chargé le Président nigérian M. Muhammadu Buhari de mener la lutte contre la corruption sur le continent. Ce dernier a déjà fait de l'éradication de la corruption le cœur de son programme politique dans son pays depuis les trois dernières années.

La quête de l'Afrique visant son renouveau et sa renaissance, surtout en s'ouvrant aux affaires et aux investissements, ne pourra se réaliser sans un engagement ferme à porter un coup fatal à la corruption, assorti d'une volonté crédible au plus haut niveau politique. L'UA, en tant que première plateforme institutionnelle d'action collective, s'est résolument engagée à prendre les grands moyens à cet égard.

Les torts dévastateurs que la corruption a causés en Afrique vont au-delà des mots.

En plus de la fuite illicite des capitaux, la corruption réduit les opportunités sociales et économiques, forçant la population la plus productive du continent – les jeunes et les travailleurs qualifiés – à s'exiler de par le monde à la recherche d'un environnement plus favorable. Les cliniques et les hôpitaux locaux à court de médicaments, les paysans privés d'équipements agricoles modernes, les enfants accroupis sur le sol même dans des salles de classe, les infrastructures endommagées, les crises énergétiques constantes, les pannes d'électricité et bien d'autres scènes du genre sont autant de preuves éloquentes des ravages de la corruption en Afrique.

Plus dangereuse encore est la menace que la corruption fait courir sur les investissements. Selon un rapport publié l'année dernière par la société de management mondial Mckinsey & Co., de nombreuses entreprises étrangères opérant en Afrique ont déclaré avoir dû verser des « pourboires » ou des pots-de-vin pour obtenir leur licence commerciale. Le rapport note que ces pratiques « imposent un coût réel aux économies africaines, car les pots-de-vin entraînent des prix plus élevés pour les consommateurs locaux et des pertes d'opportunités, car certains investisseurs préfèreront inévitablement investir dans des marchés mieux gouvernés ».

Maintenant que l'UA a fait connaître son intention de combattre le fléau de la corruption, elle pourra tirer parti de son partenariat global avec la Chine afin d'observer la méthodologie de ce pays face à ce fléau. En effet, au cours des cinq dernières années, la Chine a porté un dur coup à la corruption. Depuis le début de son mandat en 2013, le Président chinois Xi Jinping s'est livré à une chasse « aux tigres et aux mouches », les fonctionnaires de haut et de bas niveau qui se livrent à des pratiques corrompues.

Cinq ans plus tard, même les tigres les plus puissants ont été soumis et plusieurs « renards », des responsables accusés de corruption qui ont fui la Chine pour échapper à la justice, ont été pris au piège et ramenés au pays pour répondre de leurs actes.

 

charles onunaiju

 

Dans son rapport au XIX Congrès du Parti communiste chinois (PCC) en octobre dernier, M. Xi, qui est également Secrétaire général du Comité central du PCC, a déclaré que « la lutte contre la corruption demeure grave et complexe, mais nous restons inébranlables dans notre résolution de continuer sur notre lancée et de remporter une victoire radicale ». Il a ajouté que la Chine devrait renforcer la dissuasion, le contrôle et la vigilance afin qu'aucun fonctionnaire ou institution n'ose, ne soit capable ou n'ait l'envie de commettre des actes de corruption. « Grâce à ces efforts inlassables, notre environnement politique sera propre et libre de toute corruption, comme les mers et les rivières qui s'éclaircissent une fois calmées. »

L'Afrique a beaucoup de leçons à apprendre de la Chine pour savoir comment prendre le taureau par les cornes et donner à la corruption le coup de grâce qu'elle mérite.

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