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  2018-05-03
 

La broderie (2)

par Lisa Carducci  ·   2018-05-03
Mots-clés: artisanat chinois; broderie

 La broderie sur soie, à deux faces.

J'ai commencé dès les années 1990 à me procurer des vêtements brodés par de jeunes campagnardes ; on les vendait comme pièces de collection, mais je les portais au grand étonnement de tous.

Au Zhejiang (sud-est de la Chine), en 1993, chaque famille que je visitais m'offrait des tissus brodés que j'utiliserais ensuite pour couvrir la bouilloire, le téléviseur ou la machine à laver, ce qui me rappelle encore ces jeunes brodeuses au travail si raffiné. Dans les maisons de campagne, mais aussi de ville, on voit des menlian ou rideau de porte, très souvent finement brodés d'une grande variété de points, motifs et couleurs. Le Zhejiang est aussi célèbre pour ses parasols à armature en rotin ou en bambou recouverte de coton fin brodé à l'aiguille ou crocheté.

Une autre forme de cet art est la broderie sur soie, à deux faces, dont chacune offre une image différente. Une fois la pièce encadrée, l'ouvrage devient un précieux objet décoratif. Dans les provinces sud-orientales, j'ai vu effectuer des broderies à partir de cheveux humains, un travail délicat de toute beauté ! Comme il s'agit de cheveux naturels et non teints, la gamme du blanc au noir en passant par les blonds, roux, châtains limite les sujets à des chatons ou des tigres, à quelques autres animaux et à certains paysages.

 

 Parasol à armature en bambou recouverte de coton fin brodé. 

Les femmes kirghizes du Xinjiang m'ont fait cadeau de divers carrés de broderie de la grandeur d'une serviette de table ou d'un mouchoir, mais qui sont simplement des objets d'artisanat sans usage précis. Ils sont en tissu synthétique, et leur bordure faite de minuscules perles de verre leur confère une certaine lourdeur qui les maintient en place.

Un marché de Kashgar, au Xinjiang, offre un vaste éventail de vêtements brodés à la main par les femmes ouïgoures, sans parler des bonnets que portent les hommes musulmans, souvent confectionnés à la main.

Dans la région du Sanjiang, les brodeuses d'ethnie dong s'adonnent aux travaux à l'aiguille toute la journée, au marché, en attendant les clients. Les « boules brodées » serviront lors d'une fête où les jeunes filles célibataires manifestent leur intérêt pour un jeune homme en lui jetant une boule brodée.

 

 

Le porte-bébé.

Du lac Erhai, près de Dali, j'ai rapporté ce porte-bébé fait à la main, par les Yi. Il est rembourré pour le confort de l'enfant et très lourd. On m'en offrait un neuf, mais je préférais celui qui avait du vécu. Regardez bien tous les détails de la confection.

Chaque ethnie a ses propres dessins, points de broderie et couleurs. C'est un langage codé, peut-on dire, par lequel les gens de l'endroit peuvent reconnaitre de quel village ou de quelle « tribu » vient un passant dans la rue. Lorsqu'un Miao, au marché de Panjiayuan (un marché d'objets culturels et d'antiquités de Beijing), il y a une vingtaine d'années, m'a expliqué le « langage » d'une ceinture, je n'ai pu m'empêcher de l'acheter, et ce fut le début de ma collection de broderies.

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