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  2018-11-30
 

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He Rui  ·   2018-11-30
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La Chine a récemment été accusée d’espionnage envers l’Union africaine (UA), ainsi que de voler des informations sur ses serveurs informatiques au cours des cinq dernières années. L’accusation est venue du média français Le Monde Afrique le 26 janvier, deux jours avant l’ouverture du 30e sommet de l’UA.

Le rapport a été rapidement réfuté par des hauts responsables africains lors de l’événement. Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, le président de l’UA, Paul Kagame, et d’autres ont rejeté les allégations, déclarant qu’il n’y avait aucune preuve pour appuyer l’accusation.

Ce n’est pas la première fois que les médias occidentaux cherchent à souiller l’image de la Chine en Afrique. Alors que la Chine joue un rôle plus important en menant la coopération avec les nations africaines, la communauté internationale devient de plus en plus curieuse de l’influence de la Chine sur le développement du continent.

Renforcement de la coopération

Dans l’histoire des liens sino-africains, il est évident que la coopération bilatérale n’a pas seulement apporté de nouvelles possibilités aux pays africains, mais qu’elle reflète également la direction de la coopération Sud-Sud, une force motrice importante pour un développement mondial équilibré.

Le réchauffement continu des liens entre la Chine et l’Afrique reflète une tendance mondiale et est le fruit de la compréhension et des efforts bilatéraux. À la fin des années 1990, avec l’approfondissement de la mondialisation et des schémas de développement international, les pays africains eux-mêmes ont suggéré que la Chine établisse des mécanismes de coopération multilatérale avec l’Afrique du type déjà employé par les pays développés comme le Japon et les États-Unis.

Dans ce contexte, la Chine et les nations africaines ont établi conjointement le Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) en 2000, en vue de bâtir un nouveau type de partenariat pour le XXIe siècle. En 2006, la Conférence ministérielle du FCSA a été transformée en sommet, et des personnalités des deux parties se sont engagées à développer un nouveau partenariat stratégique sino-africain.

En 2015, le sommet du FCSA a eu lieu en Afrique pour la première fois à Johannesburg. Le Président chinois Xi Jinping a assisté au Forum et a proposé la mise à niveau des relations sino-africaines d’un nouveau type de partenariat stratégique à un partenariat stratégique et coopératif global. Lors de la réunion, la Chine a également annoncé fournir 60 milliards de dollars d’aide financière aux pays africains de 2016 à 2018, en se concentrant sur dix domaines de coopération pragmatique.

Entretemps, la Chine a également renforcé la coopération institutionnelle avec l’Afrique. Dans un document publié en 2006, la Chine a reconnu le rôle important de l’UA dans la sauvegarde de la paix et de la stabilité régionales et la promotion de la solidarité et du développement africains. La Chine a démontré qu’elle appréciait la coopération ouverte avec l’UA dans divers domaines, en offrant un soutien au rôle positif de l’Union dans les affaires régionales et internationales.

En 2015-16, les deux parties ont signé des mémorandums d’accord sur la coopération en matière de construction d’infrastructures et sur la collaboration avec les centres africains pour le contrôle et la prévention des maladies, afin de promouvoir l’inter-connectivité du continent africain pour améliorer la qualité de vie des gens.

Le Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale et le XIXe Congrès du Parti communiste chinois (PCC), qui s’est tenu en 2017, ont injecté un nouvel élan à la relation sino-africaine.

L’initiative des Nouvelles Routes de la soie, qui est un important projet international visant à promouvoir le développement commun, est ouverte à l’Afrique et sera coordonnée avec d’autres stratégies de développement dans la région, comme le programme des Nations unies 2030 pour le développement durable, le Programme d’action d’Addis-Abeba et l’Agenda 2063 de l’UA.

Selon le rapport du XIXe Congrès du PCC présenté par Xi, qui est également Secrétaire général du Comité central du PCC, les relations sino-africaines dans la nouvelle ère devraient être développées à la lumière de la nécessité de bâtir une communauté avec un avenir commun.

Avantages multilatéraux

Au lieu d’une assistance à sens unique, la coopération entre la Chine et l’UA se fait sur la base de l’apprentissage mutuel et bénéficie au tiers en général. Par exemple, dans le domaine agricole, coopérant avec l’UA pour s’efforcer de moderniser l’agriculture africaine, la Chine a également tiré des enseignements de l’expérience accumulée par l’UA dans la promotion de son Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).

Lors d’une rencontre avec Mahamat à Addis-Abeba, en Éthiopie, en juin 2017, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a décrit comment la Chine est prête à approfondir la coopération avec l’UA par l’alignement des stratégies de développement, la conduite de la coopération en matière de paix et de sécurité, le renforcement de la coopération en matière de santé publique, la mise en œuvre du développement des ressources humaines et le renforcement de la coordination dans les affaires internationales et régionales.

Il convient de mentionner que le développement des liens sino-africains ces dernières années est le produit d’une amitié traditionnelle héritée qui vient de l’esprit d’unité, de communion et de coopération atteint à la Conférence de Bandung en 1955.

La Chine a mis l’accent sur la synergie de sa propre stratégie de développement avec celle de l’Afrique et sur la réalisation d’un développement commun par le biais de la coopération en matière de renforcement des capacités. Selon l’Agenda de l’UA 2063, le NEPAD et d’autres stratégies africaines de développement, la Chine a formulé des plans qui peuvent répondre aux besoins des deux parties et soutenir pleinement le développement indépendant de l’Afrique.

La Chine valorise également la durabilité dans le développement, et s’est donc concentrée sur une coopération pragmatique orientée par les entreprises et guidée par le marché. En particulier, la Chine a soutenu la participation africaine à la dernière révolution technologique et le processus de l’industrie 4.0, ayant activement promu la coopération dans les domaines de la haute technologie ainsi que la formation du personnel et le transfert de technologie.

À l’avenir, la Chine continuera à traiter l’Afrique comme un ami, en valorisant les résultats tangibles en coopération et en se concentrant sur la sincérité dans la résolution des problèmes. La Chine continuera à soutenir le développement des pays africains, partageant des expériences de gouvernance tout en évitant à la fois l’ingérence dans les affaires intérieures et le préjudice des intérêts régionaux.

La Chine s’est graduellement transformée d’un simple participant en un chef de file des mécanismes internationaux de développement multilatéral. Un tel changement a suscité une attention mondiale et a suscité des soupçons. Quand la Chine a fourni de l’aide dans la construction du siège de l’UA, certains médias occidentaux ont suggéré que la Chine cherchait une plus grande influence en Afrique.

Cependant, cette suggestion n’était rien d’autre qu’une spéculation imaginative sur la réalité de l’amélioration des liens entre la Chine et l’Afrique. De telles allégations salissent l’image de la Chine en Afrique, reflétant que les sources elles-mêmes ne croient pas à l’indépendance, à l’autonomisation et à la détermination du continent. La réputation dont la Chine jouit aujourd’hui en soutenant la paix et le développement en Afrique lui est conférée par les pays africains eux-mêmes, et est un reflet direct de cette réalité.

La Chine recèle de grands espoirs et n’épargne aucun effort pour la prospérité du continent africain, qui n’est pas seulement favorable au peuple africain, mais aussi au développement équilibré et à la stabilité du monde.

Au cours des deux décennies qui ont suivi la fondation du FCSA, l’attitude de la communauté internationale est passée de la curiosité à la reconnaissance. En fait, l’engagement croissant de la Chine avec l’Afrique offre également plus de possibilités à la communauté internationale pour la coopération de tiers avec la Chine sur le continent. Pour promouvoir la paix et le développement commun de la région, on s’attend à ce que de plus en plus de pays occidentaux mènent une coopération tierce avec la Chine et l’Afrique. Comme le Président français Emmanuel Macron l’a suggéré lors de sa visite en Chine au début de cette année, la Chine et la France devraient saisir l’occasion présentée par l’initiative des Nouvelles Routes de la soie pour mener une coopération tierce en Afrique.

 

(L’auteur est chercheur assistant à l’Institut des Études internationales chinoises)

 

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