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  2017-12-22
 

Des affaires de cœur

par Hou Weili | VOL. 9 DÉCEMBRE 2017  ·   2017-12-22
Mots-clés: ONG chinoise

Kofi Annan, ancien secrétaire général des Nations unies, en visite dans les locaux de la société Huajian en éthiopie.

 

Lorsque Wang Xiaoyang parle du Conseil d'Affaires Chine-Afrique (CABC, selon l'acronyme anglais), il semble particulièrement fier de son organisation – et avec raison. En tant que secrétaire général du Conseil, il a vu des jeunes entreprises naître et s'épanouir jusqu'à devenir des sociétés apportant des emplois et une vivacité économique indispensable au secteur des affaires en Afrique.

Parmi les exemples notables se trouvent le fabricant de chaussures chinois Huajian Group en Éthiopie et le géant agricole China-Africa Cotton, deux entreprises à succès qui ont bénéficié de l'aide de CABC.

Plus M. Wang travaille à tisser des liens entre les entreprises chinoises et leurs homologues africains, plus une chose lui apparaît comme claire : les entreprises prospères ont toutes en commun une bonne réputation, un esprit de responsabilité sociale, une planification stratégique et un dévouement à un secteur spécifique. Ce sont précisément ces qualités que le CABC veut apporter à l'Afrique.

« Les bonnes entreprises font des recherches approfondies sur les besoins du marché local et la vision de développement des pays africains qu'elles ciblent. Sur cette base et celle de leurs expériences accumulées dans des secteurs spécifiques, elles déploient une stratégie à long terme », explique M. Wang à CHINAFRIQUE.

Le CABC est né en 2004 d'une proposition de Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations unies, qui a suggéré que la Chine mette en place une organisation non gouvernementale (ONG) pour intensifier les efforts de réduction de la pauvreté et de développement en Afrique dans le cadre du mécanisme de coopération Sud-Sud.

Après plus d'un an de préparation, en novembre 2006, la Société chinoise pour la promotion du programme Guangcai, une ONG œuvrant dans la lutte contre la pauvreté, le Centre international chinois pour les échanges économiques et techniques du ministère chinois du Commerce, et le Programme des Nations unies pour le développement ont fait de cette proposition une réalité.

Au cours des onze dernières années, le CABC a aidé quelque 600 entreprises chinoises à développer leurs activités ou à investir dans 51 pays africains, réalisant des investissements totaux de plus de 9 milliards de dollars. Ce faisant, 102 000 emplois directs et 1,5 million d'emplois indirects ont été créés dans 38 pays africains.

Valoriser les investissements

De plus en plus de pays africains participent activement à l'initiative des Nouvelles Routes de la soie proposée par la Chine. Par ailleurs, les engagements de la Chine lors du Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine en vue de soutenir l'industrialisation de l'Afrique sont en train de se concrétiser. Dans ce contexte, les entreprises chinoises, en particulier celles du secteur privé, augmentent leurs investissements sur le continent.

Ces entreprises façonnent une nouvelle forme de liens économiques bilatéraux, où l'investissement, plutôt que le commerce, devient le moteur de la coopération, selon un rapport sur les entreprises chinoises en Afrique publié par la société de conseil McKinsey & Company en juin dernier. Le rapport indique que le commerce entre la Chine et l'Afrique a augmenté à hauteur de 20 % annuellement, alors que les investissements directs de la Chine en Afrique ont bondi de 40 % en moyenne au cours des dix dernières années. Ce chiffre grimpe de 15 % si l'on compte les entrées de capitaux non officielles, selon le rapport.

La société estime aussi que le nombre d'entreprises chinoises en Afrique a dépassé les 10 000, soit quatre fois plus que prévu. Environ 90 % d'entre elles sont des entreprises privées, dont un tiers œuvrent dans le secteur manufacturier.

« Il s'agit d'un changement positif pour l'Afrique qui offrira au continent des opportunités pour accélérer son processus d'industrialisation », dit M. Wang. Il ajoute que la situation actuelle de l'Afrique est similaire à celle de la Chine dans les années 1980 et 1990, lorsque le pays s'est ouvert aux entreprises étrangères afin de stimuler ses industries, en particulier celles du secteur manufacturier.

« En assimilant les technologies avancées et l'expertise en gestion de l'étranger, ainsi qu'en s'ouvrant aux marchés étrangers, la Chine a réalisé un miracle économique. Si la Chine a pu le faire, alors pourquoi l'Afrique ne le pourrait pas ? », dit-il, ajoutant que l'élément clé réside dans la manière dont les pays hôtes utilisent les investissements étrangers pour accélérer leur propre développement.

Face à ce rôle croissant des investissements dans les relations sino-africaines, le CABC valorise les entreprises chinoises disposant d'un financement suffisant et d'un sens du développement durable, plutôt que ceux qui cherchent à gagner rapidement de l'argent. L'ONG organise régulièrement des forums et des conférences pour les informer des opportunités africaines. Compte tenu des demandes des pays africains, les entreprises sélectionnées se concentrent sur la construction et l'entretien des infrastructures, le secteur manufacturier, l'agriculture, les services et la finance.

Charité bien ordonnée…

En plus d'être un facilitateur, le CABC s'implique également dans des œuvres caritatives en Afrique. En mars 2015, l'ONG a lancé le fonds « Plus d'amour pour moins de sida » (Increasing Love for decreasing AIDS), qui vise à combattre l'épidémie du VIH/sida, en particulier chez les femmes et les enfants. Les dons recueillis sont ainsi versés aux programmes d'ONUSIDA en Afrique.

Selon les données du fonds, presque un demi-million de dollars avait été collecté en date du 31 octobre 2017, dont 50 % provenait de jeunes et 30 % d'entreprises. Le fonds a versé à ce jour 230 000 dollars aux femmes et aux enfants touchés par le sida en Afrique. « Mettre fin à l'épidémie de sida est l'une des priorités des efforts de développement et de réduction de la pauvreté, et cela fait aussi partie de notre vision d'origine », dit M. Wang.

De juin à août 2017, le fonds a invité des jeunes du monde entier à participer au premier Défi international d'intérêt commun pour la jeunesse de 2017, dans le cadre duquel les participants étaient encouragés à améliorer la vie de leurs pairs africains grâce à l'innovation. Le programme a rassemblé 40 équipes venues de plus de 80 écoles de Chine et d'autres pays, en plus de la participation par vote de 240 000 internautes. En plus de réunir 57 000 dollars pour construire un terrain de football et six salles de classe de musique, les équipes participantes ont programmé des cours en ligne et conçu des purificateurs d'eau pour les enfants africains.

« Il est incroyable que ces étudiants soient si créatifs et si prêts à connaître et à se préoccuper des jeunes Africains. Pour les Africains, ce qu'ils ont reçu va également au-delà d'un don. Ces échanges sont importants et touchants », a déclaré M. Wang.

Pour vos commentaires : houweili@chinafrica.cn

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