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Vol.1 février 2011
Inquiétante Côte d'Ivoire
Un test pour l'Union africaine ?
Trevor Maisiri

Une diplomatie plus agressive ?

Au regard de l'évolution des efforts entrepris par l'UA en Côte d'Ivoire, tout semble porter à croire que la patience n'est plus de mise, ce qui explique pourquoi l'organisation continentale a accru ses efforts. Ce changement paraît néanmoins se traduire par le passage de la diplomatie ouverte à une politique plus musclée. Ce glissement servira de référence à la réaction de l'organisation pour les fraudes et contentieux électoraux du futur.

La trajectoire adoptée par l'UA sera déterminée également par le soutien affiché qu'elle a adressé à Ouattara. Elle sera également confrontée à un grand défi consistant à trouver un équilibre  entre une approche diplomatique caractérisée par la menace d'une potentielle explosion militaire et son soutien apporté à Ouattara. Si l'UA s'engage radicalement auprès du vainqueur de l'élection, la possibilité d'un conflit militaire sera réelle. D'un autre côté, si l'UA se départi de cette position, sa réputation concernant les élections démocratiques et sa capacité à faire respecter ses positions seront potentiellement détruites.

Les mesures prises par l'UA serviront à coup sûr de précédent pour les autres élections devant avoir lieu en 2011 et après. Il s'agit d'une véritable transformation pour l'UA, connue auparavant pour son laxisme historique en matière d'intervention dans les situations de conflit politique sur le continent. Contrairement à ce qui lui est reproché au Darfour, en Côte d'Ivoire, en Somalie, dans la région des grands lacs, en Tunisie, en Égypte, au Zimbabwe et dans d'autres régions, l'organisation continentale semble vouloir avoir plus d'influence et faire preuve de volontarisme. L'époque où l'UA se contentait « d'aboyer » va peut-être céder la place à une époque où elle « montrera les dents ». Cependant, les déclarations de l'UA portent en elles la dépendance croissante des hommes politiques africains envers l'armée pour annuler les résultats du processus démocratique.

Leçons apprises

La situation en Côte d'Ivoire permet de tirer quelques leçons et de souligner quelques faits marquants. Entre les années 1960 et les années 1990, l'implication de l'armée dans l'exercice du pouvoir en Afrique était monnaie courante. Les années 1990 semblait inaugurer à la fois un mouvement de retrait des militaires hors du monde politique et une avancée vers la démocratie civile, mais les années 2000 semblent avoir créé une « démocratie soutenue militairement », caractérisée par des élections qui doivent obtenir l'appui des institutions militaires. La situation est très différente de la pé-riode 1960-1990, définie par une domination militaire sans aucune préoccupation électorale.

Peu à peu, il devientdra difficile de faire respecter les résultats électoraux en Afrique sans faire appel à l'armée, et les scrutins continueront à être soumis à la partie militaire des sociétés africaines.

À l'heure où l'UA cherche une solution au modèle africain de gouvernance, nous devons nous affranchir des modèles imités, mis au point et imposés hors du cadre africain. Nous devons devenir les propriétaires de notre réalité et concevoir des modèles adaptés à notre contexte pour aller vers la démocratie. Nous devons engager un dialogue avec tous les acteurs impliqués, y compris l'armée, qui est devenue la pierre angulaire de la conduite des affaires publiques dans le nouveau modèle des élections africaines.

L'Afrique connaît une situation unique et si nous continuons à dépendre de facteurs imposés de l'extérieur, nous ne résoudrons jamais les problèmes du continent. L'impasse de la situation ivoirienne est seulement l'anticipation du dénouement, et il est très probable que nous verrons un plus grand nombre d'élections résolues non seulement par les urnes mais aussi par le contexte militaire. En tant qu'Africains, nous devons prendre les devants et mettre au point notre propre solution face à l'apparition de cette démocratie « soutenue militairement ».

 

(depuis le Zimbabwe)

L'auteur est le directeur de l'African Reform Institute (ARI) du Zimbabwe

 

 

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