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Vol.1 mars 2011
Faire face à la sécheresse
Le Kenya vacille en raison du manque d'eau qui affecte des millions de personnes
Alphonce Shiundu

SÉVÈRE SÉCHERESSE: Une femme attend patiemment de pouvoir remplir ses jerricanes à Marsabit, au Kenya

 

Lorsque le journaliste de NTV Robert Nagila se rendit dans le district de Baringo, au cœur du Kenya, pour enregistrer l'émission du weekend intitulée l'Édition du district, il n'était absolument pas préparé à rencontrer une telle souffrance. La terrible sécheresse à laquelle était confronté le pays devint soudain très réelle.

Il vit des femmes assises sous un arbre, mâchant des baies sauvages, à défaut d'autre nourriture. Il se rendit dans un dispensaire où l'infirmière lui confia que sans eau, il était très difficile de traiter les maladies les plus simples. Il visita ensuite une école où il vit des classes d'enfants affamés, attendant leur repas composé de maïs bouilli. Le cuisinier ne disposait même pas d'assez d'eau pour bouillir le maïs envoyé par le Programme alimentaire mondial.

« Incapables de supporter cette vision, nous avons fait don de toute l'eau et des fruits que nous avions amenés [aux enfants] », expliqua-t-il. « Sans nourriture et sans eau, tout le monde vous dira que l'éducation n'est pas une priorité, votre estomac le devient », déclara Nagila pour conclure son émission.

 

Des régions entières concernées

À Marsabit, à 673 km de là où se trouvait Nagila et à plus de 500 km de la capitale Nairobi, la journaliste Aby Agina constata, elle aussi de ses propres yeux, les effets dévastateurs de la sécheresse. Elle vit des chameaux sur le point de s'effondrer et des centaines de carcasses de moutons, de chèvres et de bovins gisant autour des points d'eau asséchés. Agina raconte que selon les habitants, la sécheresse a jusqu'à présent emporté 20 000 chèvres, 5 000 vaches et 50 chameaux.

Agina a déclaré à CHINAFRIQUE que les habitants de la région recevaient cinq jerricanes d'eau de 20 litres chacun tous les 15 jours, qu'ils utilisent pour boire, manger et hydrater leurs animaux.

La chaleur accablante permet difficilement d'imaginer comment une famille de six personnes peut survivre avec 100 litres d'eau tous les 15 jours.

Les membres locaux du parlement ont demandé au gouvernement et aux autres agences humanitaires de l'aide pour sauver la vie des habitants. Malheureusement, la faim a déjà emporté cinq personnes.

Depuis décembre 2010, la situation alimentaire du pays s'est peu à peu dégradée pour finalement devenir critique, en raison de l'absence des pluies qui arrosent généralement le pays lors du dernier trimestre de l'année. Le manque de précipitations et l'étroite dépendance de l'agriculture kenyane à ces pluies ont rendu la pénurie de nourriture et la faim inévitables.

Près de 20 des 47 districts du pays connaissent une terrible famine et le gouvernement estime le nombre de personnes touchées par cette tragédie à 5 millions. La plupart des districts sont situés dans les zones arides et semi-arides du pays, où les précipitations des deux dernières années ont été irrégulières. Certaines parties du pays n'ont tout simplement pas reçu de pluie au cours des douze derniers mois.

De Kwale, Kilifi, Tana River et Lamu situés sur le littoral à Garissa, Wajir, Mandera, Marsabit, Turkana et Isiolo dans le nord du Kenya, en passant par Kitui et Makueni dans l'est et Baringo au centre du pays, les effets de la sécheresse sont criants. Narok et Kajiado dans le sud du pays, essentiellement peuplés par les bergers Massaï souffrent également des effets de la sécheresse et déplorent la mort de nombreux animaux.

 

Souvenirs

La dernière fois que le pays a connu une situation aussi dramatique, c'était en 2009, lorsque 10 millions de personnes ont failli mourir de faim. Au plus fort de la sécheresse, au mois d'octobre dernier, près de 5,8 millions de personnes étaient dépendantes de l'aide alimentaire.

Cette fois, la Croix rouge kenyane tire de nouveau la sonnette d'alarme, affirmant que la situation ne peut qu'empirer compte tenu de la persistance de la sécheresse à travers le pays.

Abbas Gullet, le secrétaire général de la Croix rouge kenyane a réitéré le 7 fé-vrier l'appel d'urgence nationale lors d'une interview télévisée et a déclaré que le pays s'enfonçait dans une situation critique, alors que 1,8 million de personnes nécessitent une aide alimentaire d'urgence.

« Notre pays a de la chance. Il bénéficie d'épisodes pluvieux deux fois par an, pourtant il semble que nous ne puissions assurer notre production alimentaire. Nous sommes contraints d'importer de la nourriture d'autres pays, dont certains sont des déserts », s'étonne Gullet.

En mai l'année dernière, le département météorologique a lancé une alerte sur le défaut probable de précipitations. Les météorologues ont évoqué l'impact du phénomène baptisé La Nina. Ils ont expliqué que les conditions météo étaient semblables à celles qu'avait connues le pays en 1973, lorsqu'il avait été frappé par l'une des pires crises de famine de son histoire.

Lorsque l'alerte a été lancée, le Premier ministre du Kenya Raila Odinga, par la voix de son adjoint Musalia Mudavadi, déclara au Parlement et au pays qu' « éteindre l'incendie ne pouvait être la réponse du Kenya à cette crise. »

Le Premier ministre a assuré à ses concitoyens que le pays survivrait cette épreuve et que le gouvernement allait prendre des mesures adéquates pour qu'aucun Kenyan ne meure de faim.

 

Paradoxe

Mais les préoccupations liées à la rédaction de la constitution et à sa mise en œuvre ont détourné le gouvernement de son objectif de lutte contre la famine, et certains programmes ne se sont pas déroulés dans les temps prévus.

Néanmoins, l'État a insisté sur le fait que les observations faites sur le terrain montraient que la situation ne méritait pas d'être qualifiée de « désastre national ». Tout au moins pas encore.

La ministre des Programmes spéciaux Esther Murugi et son homologue du ministère de l'Agriculture Sally Kosgei ont noté une fracture dans la répartition des réserves de nourriture du pays. Alors qu'une partie du pays souffre, l'autre a enregistré d'importantes récoltes et les cultivateurs de ces régions en viennent à se demander où stocker le surplus de maïs récolté.

« Nous ne voulons pas que les Kenyans paniquent et pensent que le pays est dans une situation critique. Il y a assez de nourriture », a déclaré le Dr Kosgei.

Sa déclaration faisait référence aux magasins très bien approvisionnés de la région de la vallée du Rift, baptisée « le grenier du Kenya » et aux importants surplus de maïs récoltés par les cultivateurs dans cette zone au cours des deux derniers mois. La première semaine du mois de février, les cultivateurs moissonnaient encore les épis de maïs de leur exploitation, avant de les acheminer vers les dépôts locaux de la Direction nationale des céréales et fruits et légumes.

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