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ASSAUT: Les forces de la coalition lancent des missiles sur la Libye |
Lorsque les rafales, Mirage 2000 et autres avions de combat des forces de la coalition occidentale ont survolé la Méditerranée en route vers la Libye et que les missiles Tomahawk ont frappé le pays d'Afrique du Nord, le monde a retenu son souffle. En un peu plus d'un mois, les protestations de la population se sont transformées en guerre civile puis finalement en un conflit international.
La France a pris la tête des opérations, lâchant la première bombe sur le sol libyen le 19 mars, lors de la première phase de raids aériens contre les forces de Kadhafi. Ces frappes aériennes seraient intervenues peu après qu'un porte-parole militaire libyen ait déclaré qu'un cessez-le-feu entrerait en vigueur à 21 h heure locale (19 h GMT), en réponse à un appel de l'Union africaine demandant l'arrêt des combats entre forces gouvernementales et antigouvernementales. Un jour plus tôt, le 18 mars, le ministre libyen des Affaires étrangères Musa Kusa avait également déclaré un cessez-le-feu immédiat après l'approbation par le Conseil de sécurité d'une résolution autorisant une zone d'exclusion aérienne en Libye ainsi que la prise de « toutes mesures nécessaires », c'est-à-dire action militaire, visant à protéger la population civile.
La France en tête
« Ce n'est pas une surprise que la France soit partisane d'une opération militaire en Libye puisqu'elle a des intérêts aussi bien économiques que politiques dans ce pays d'Afrique du Nord », déclarait à CHINAFRIQUE Zhang Zhongxiang, vice-directeur du Centre d'études sur l'Asie de l'Ouest et l'Afrique rattaché à l'Institut de recherches internationales de Shanghai.
La France a été le premier pays à reconnaître les forces antigouvernementales de Libye dans la ville de Benghazi et à considérer le Conseil national libyen, créé après le début des révoltes, comme seul représentant légitime du peuple libyen. Ceci a conduit le gouvernement libyen à annoncer une rupture de ses relations diplomatiques avec la France.
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