Albert Rugaba (Rwanda)

Représentant en chef, Conseil de développement du Rwanda, Bureau de Chine

Je pense que la jeunesse est le futur du développement économique et commercial sino-africain. Elle devrait être plus impliquée, surtout si l'on considère le nombre croissant de jeunes Africains attirés par la Chine, que ce soit pour les études ou les affaires. Cette catégorie d'Africains est celle qui propulsera les relations économiques bilatérales vers de nouveaux sommets si on lui en donne les moyens. Je pense également que la jeunesse pourrait jouer un rôle plus important que celui qu'elle joue actuellement. Par exemple, un grand nombre de jeunes entrepreneurs répertoriés dans les chambres de commerce africaines pourraient être mis en relation avec les entreprises chinoises afin de créer un environnement d'affaires et d'investissements plus moderne et efficace. La relation grandissante entre la Chine et l'Afrique affecte la jeunesse de plusieurs façons ; ainsi, la jeunesse au Rwanda est en train de découvrir les opportunités qui se présentent à elle en Chine en termes d'import-export. Cela modifie donc leur perspective de la carte du commerce mondial.

Tebogo Lefifi (Afrique du Sud)

Présidente des jeunes étudiants et professionnels africains

Mon conseil aux jeunes Africains étudiant en Chine est d'apprendre à se démarquer et de connaître leur valeur dans le cadre des relations Chine-Afrique. Je leur suggère de développer une compréhension précise des relations entre les deux parties, des relations bilatérales entre leur pays et la Chine et des créneaux à exploiter. Nous devons examiner les compétences et technologies qui sont susceptibles d'être transférées dans nos propres économies et nous rendre indispensables dans les secteurs clés du commerce et des échanges avec la Chine.

Pride Phiri (Zimbabwe)

Rédacteur technique pour IBM Chine et journaliste indépendant

Je suis venu en Chine pour découvrir une culture différente. Je venais d'obtenir mon diplôme supérieur et de trouver un emploi en Afrique du Sud lorsque j'eus l'opportunité de venir en Chine et d'étudier le chinois. Je me suis dit que c'était sans doute ma dernière chance de vivre pendant une longue période dans un environnement différent avant d'entrer définitivement dans ma vie d'adulte. J'ai depuis décidé de rester et je travaille actuellement à IBM Chine comme rédacteur technique. J'espère poursuivre ma carrière dans ce domaine pendant mon séjour en Chine.

Matthew McDonald (Afrique du Sud)

Analyste de recherche, Centre pour les études chinoises, Université Stellenbosch

Les relations commerciales et politiques grandissantes ont posé les bases d'une communication plus profonde et plus riche entre différents groupes de personnes, tant en Chine qu'en Afrique, et surtout au sein de la jeunesse. Les engagements pris dans le cadre du FOCAC ont élargi et accru la nécessité d'échanges culturels, éducatifs et sociaux pour la jeunesse, afin de cimenter la prospérité future des Chinois et des Africains. Si l'intention a été clairement évoquée sur le papier et plusieurs fois au cours du passé, il est certain que l'approfondissement des relations commerciales et politiques tend à naturellement amplifier le dialogue socio-culturel. Il est bien sûr de la responsabilité des parties prenantes en Chine et en Afrique de peser sur ce dialogue. Mon espoir est de voir les gouvernements et la jeunesse en Chine et en Afrique prendre l'initiative de hisser la rhétorique des échanges socio-culturels que l'on trouve dans les documents officiels et de la transformer en opportunités concrètes.