Li Bo
Médecin, hôpital Xiyuan de l'Académie de science médicale chinoise de Chine
J'ai des sentiments profonds pour l'Afrique, car je travaille et vis en Tanzanie depuis un an et demi. En plus de recevoir les patients externes tous les jours, je tiens à établir une communication régulière avec les étudiants et les médecins locaux. La population locale ne connaît pas vraiment la médecine traditionnelle chinoise (TCM). Néanmoins, la clinique ouverte en Tanzanie et les conversations médicales que je peux avoir avec mes collègues locaux servent de passerelle culturelle entre nos deux sociétés. J'échange également des opinions avec les jeunes de la région sur les questions qui agitent le monde et sur la communication sino-africaine. Je pense que plus d'efforts devraient être faits pour promouvoir les échanges culturels sino-africains.
Dong Renjie
Professeur d'ingénierie en énergie et de technologie bas-carbone/ingénierie en ressources renouvelables, Université d'agriculture de Chine.
La Chine attache une grande importance à sa coopération avec l'Afrique. Au cours des dernières années, de plus en plus d'étudiants africains se sont rendus en Chine pour poursuivre des études supérieures ou spécialisées et la Chine n'a cessé d'accroître son assistance à l'Afrique. Un grand nombre d'étudiants africains se sont lancés dans le commerce sino-africain après avoir terminé leurs études. Au contraire, un très petit nombre d'étudiants chinois se rendent en Afrique. Je pense que le gouvernement chinois devrait accroître le nombre de programmes d'études ou d'échanges en Afrique pour les étudiants chinois.
Jin Xiaoxu
Représentant en Chine de l'entreprise sud-africaine Rovos Rail Co.
Je suis allé en Afrique du Sud à de nombreuses reprises. Les jeunes ont très envie de visiter la Chine, car ils sont convaincus qu'elle offre de nombreuses opportunités. Hormis la sculpture du bois, l'Afrique possède de nombreuses industries créatives nouvelles très tendance qui pourraient être introduites en Chine. De même, la Chine compte de nombreuses régions ayant chacune sa propre culture qu'il serait intéressant de leur faire découvrir. La couverture médiatique est bien trop insuffisante pour permettre au public africain de comprendre la Chine. J'ai remarqué que la CCTV est très attentive à son développement en Afrique. C'est un bon début.
Han Yan
Chercheur au Centre de recherche Chine-Afrique de l'Académie du commerce international et de la coopération économique de Chine
La jeune génération d'Africains est de plus en plus influencée par la culture et les valeurs occidentales et ne possède qu'une compréhension limitée de la Chine. Il est donc nécessaire d'accroître les échanges entre les jeunes dirigeants de Chine et d'Afrique à différents niveaux. Mais actuellement, les communications bilatérales se limitent à des domaines comme le volontariat et les études. Les échanges quotidiens entre les jeunes gens sont très en retard par rapport au vigoureux développement du commerce et de l'investissement sino-africains.
Comparés aux gouvernements et institutions occidentaux, les Chinois sont adeptes de l'attitude « parler moins et faire plus ». De nombreuses grandes entreprises chinoises ont œuvré en faveur de la population locale, mais ne sont pas parvenues à établir de dialogue. Je pense qu'une plus grande coopération de la jeunesse sino-africaine jouera un grand rôle dans la promotion du développement du commerce bilatéral et de la coopération économique.
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