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Vol.1 mai 2011
Surveillance et liberté
L'enregistrement de la carte SIM des téléphones portables peut jouer un rôle dans la sécurité publique
Alphonce Shiundu

 

Par un matin sombre, il y a deux ans, Eugene Ochieng, âgé de 15 ans, était assis dans la voiture de son père qui l'emmenait à l'école. Puis des voyous armés jusqu'aux dents ont frappé. Il faisait encore nuit. Les voyous ont battu Eugene et son père, les ont fouillés, puis on pris leur argent, leurs téléphones cellulaires et autres objets de valeur.

Mais ce n'était pas un de ces vols à la petite semaine dont le quartier Eastlands de Nairobi est coutumier, ce fut un enlèvement. Les malfrats ont enlevé l'enfant, appelant plus tard avec des téléphones portables pour demander une rançon de un million de shillings kenyans (11 880 dollars).

Le père d'Eugène, Nelson Odhok Ochieng, souffrant de diabète, devait être dialysé le même jour. Il n'avait pas l'argent demandé et s'est rendu à la télévision nationale pour supplier les criminels de libérer son fils.

La police a remporté un succès. Elle a retrouvé Eugene bien vivant et attrapé huit suspects.

Avant cela, la police du Kenya était débordée de cas d'enlèvements commis par des gangs. Les familles concernées eurent à subir le traumatisme de messages et d'appels téléphoniques menaçants, qui les sommaient de livrer l'argent en échange de leurs proches.

Ainsi, lorsque la police lança la répression contre les bandes, avec l'aide de fournisseurs de services de téléphonie mobile, et éplucha plus de 40 cartes SIM, la conclusion a été que l'anonymat associé aux téléphones cellulaires était la raison de la vague d'enlèvements que connaissait la ville.

En conséquence, la Commission des communications du Kenya (CCK) a demandé à tout propriétaire de téléphone portable de s'assurer que leur appareil était enregistré. Les représentants du gouvernement ont été unanimes à blâmer la hausse des crimes reposant sur l'anonymat du téléphone portable, indiquant la méthode par laquelle les demandes de rançon ont été faites.

 

Enregistrer les cartes SIM

Il est intéressant de noter que c'est la même raison qui a conduit les gouvernements, de la Tanzanie à l'Afrique du Sud, de la Côte d'Ivoire à l'île Maurice et du Nigeria aux Seychelles, à promouvoir l'enregistrement obligatoire des cartes SIM.

Les gouvernements sont d'avis que, si les renseignements de chaque abonné sont enregistrés et facilement dispo-nibles, il sera beaucoup plus facile d'arrêter les criminels qui utilisent des téléphones cellulaires pour commettre leurs crimes. La directive du gouvernement du Kenya visant tous les abonnés actuels, ces derniers doivent se rendre chez leur fournisseur de services respectif pour s'inscrire. Il est convenu que les nouveaux abonnés seront enregistrés lorsqu'ils achètent la carte SIM. Les utilisateurs sont tenus de donner leur adresse postale, date de naissance et numéros de téléphone de remplacement, en plus de leur nom et numéro de carte d'identité. Les mineurs avec des cartes SIM doivent être accompagnés d'un adulte, qui sera enregistré en tant que propriétaire de la carte, et le mineur en tant qu'utilisateur.

Les partisans de ces mesures sont convaincus qu'elles apporteront un semblant d'ordre dans cette industrie en plein essor qui a déferlé sur le continent comme une tempête.

Toutefois, le débat se poursuit dans la majeure partie de l'Afrique, étant donné qu'il y a une ligne mince entre vie privée et liberté quand il s'agit des intentions de l'État [de contrôler la criminalité] et celles des citoyens [de ne pas être espionnés].

D'autres veulent inscrire cette obligation dans la loi, comme c'est le cas en Afrique du Sud et au Nigeria, où les gens peuvent être arrêtés s'ils ne font pas enre-gistrer leurs nouvelles cartes SIM.

D'autres raisons ?

Peter Wanyonyi, un expert en sécurité informatique établi au Moyen-Orient, a été parmi les premiers Kenyans d'influence à interroger la décision du gouvernement de forcer tous les abonnés à enregistrer leur carte SIM.

« Cela n'a aucun sens. Une carte SIM dans un téléphone volé peut tout simplement être jetée. De même, il est ridicule que le gouvernement pense que les enlèvements vont cesser simplement parce que les messages peuvent être reliés à un numéro de téléphone cellulaire donné. Comment arrêter les ravisseurs utilisant un des nombreux services gratuits de messagerie sur le Web ? Ils pourraient même utiliser le propre téléphone cellulaire de la personne enlevée pour envoyer des messages ou passer des appels », a déclaré Wanyonyi dans une note publique au gouvernement mettant en cause cette décision.

« Non, il ne s'agit pas de criminalité et de sécurité. Il s'agit du gouvernement qui veut écouter, nous espionner, et nous ramener à des périodes noires de notre histoire. C'est un énorme pas en arrière en matière de libertés civiles. »

Ayant passé la majeure partie de son temps dans l'industrie des télécommunications, M.Wanyonyi estime qu'il y a une possibilité de voir des abonnés s'inscrire par procuration, moyennant paiement, ou de faux agents proposer d'inscrire les abonnés en utilisant de faux numéros de pièces d'identité. Mais même ainsi, dit-il, l'enregistrement doit être volontaire et non obligatoire.

« Considérant que les messages criminels peuvent également être transmis par courrier électronique, le gouvernement va-t-il demander aux citoyens de faire enregistrer leurs ordinateurs leurs adresses e-mail auprès de la CCK? » se demande M.Wanyoni.

Mais James Mugendi, un expert en informatique de Nairobi, a dit que cette loi se justifiait parce que le gouvernement avait le devoir de garantir la sécurité des citoyens. Il a rejeté comme « paranoïa » la menace du gouvernement cherchant à espionner ses citoyens, en disant que c'était impossible étant donné le grand nombre d'abonnés.

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