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Vol.1 juillet 2011
L'impact et l'image

Deux des plus vieux partis communistes au monde célèbrent leur 90ème anniversaire en 2011. Le Parti communiste sud-africain (South African Communist Party ou SACP) et le Parti communiste chinois (PCC) sont confrontés au défi d'adapter leur idéologie et leur organisation datant du 19ème siècle au monde du 21ème siècle. Matthew McDonald, chercheur au Centre des études chinoises de l'université Stellenbosch en Afrique du Sud, nous fait part de son point de vue sur cette question :

 

De plus en plus, le défi le plus important auquel est confronté le SACP est sa pertinence en tant qu'entité politique dans un paysage socio-politique et économique sud-africain en mutation. Au contraire, dans le contexte chinois, la pertinence ou l'impact du PCC sur la société chinoise est le dernier des défis que doit relever ce parti au pouvoir. Son problème principal concerne plutôt l'image qu'il incarne dans un monde où le mode de gouvernement communiste, si ce n'est son idéologie, ont vingt ans de retard et sont toujours regardés négativement, pour une série de raisons sociologiques et culturelles.

À mesure que la Chine devient plus interdépendante avec le reste du monde et que ses prouesses économiques ne cessent de s'améliorer, son image en tant que gouvernement communiste nécessite une adaptation afin de tirer avantage des possibilités politiques et culturelles que ses succès économiques lui ont offertes.  

Le 90ème anniversaire du SACP est un évènement remarquable, compte tenu du fait qu'il est le dernier mouvement communiste « actif » sur le continent africain. Par « actif », j'entends qu'il est dans une position de pouvoir ou d'influence politique, comme un gouvernement.  

Depuis la transition démocratique de 1994, le SACP a fait partie de la triple alliance qui gouverne le pays, composée de la plus importante organisation syndicale du pays, la COSATU, et du Congrès national africain (ANC) au pouvoir. Cette alliance remonte à la forte solidarité existant sous l'apartheid entre l'ANC et le SACP, lorsqu'ils étaient tous deux interdits, et s'est poursuivi après 1994, dans un souci de préserver les intérêts des travailleurs et l'élément communiste à l'intérieur du gouvernement.

Pourtant, compte tenu du discrédit qui s'attache au communisme depuis 1991, le SACP n'a pas autant bénéficié de cet arrangement que la COSATU et l'ANC, en termes de présence dans les structures gouvernementales en Afrique du Sud et d'implication dans la formulation des politiques gouvernementales.

Cela ne veut pas dire que le SACP n'ait aucun pouvoir à l'heure de son 90ème anniversaire. Son actuel secrétaire général, le docteur Blade Nzimande est le mi-nistre de l'Enseignement supérieur du gouvernement sud-africain, et son président national, Gwede Mantashe, est l'actuel secrétaire général de l'ANC, le parti au pouvoir. Heureusement, le SACP conserve sa capacité à critiquer ses alliés, plus grands et plus puissants que lui.

Le PCC a lui une histoire toute différente. Au pouvoir depuis la fin des années 1940, et malgré un coût important au niveau intérieur, le PCC a supervisé le passage du pays de l'obscurité économique et politique des années 1970 à son actuel statut de poids lourd économique. À présent deuxième puissance économique mondiale, membre du Conseil de sécurité de l'ONU et du G20, également membre du groupe des BRICS (qui a récemment intégré l'Afrique du Sud), le PCC a échappé à la chute du communisme en Europe et demeure à l'heure actuelle le mouvement communiste le plus puissant et le plus influent, et certainement l'un de plus durables.

De ce point de vue, le défi auquel il est confronté n'est pas de se trouver en adéquation avec le contexte chinois actuel, mais de tirer parti de l'influence politique et diplomatique au niveau mondial et régional que lui a apportée son développement économique.

Depuis les années 1970, et la fin de la « Révolution culturelle » (1966-76), la Chine a entrepris des ajustements pragmatiques à sa politique et entrepris des efforts concertés pour devenir plus interdépendant avec le reste du monde, en particulier grâce à ses prouesses économiques. Ainsi, son image en tant que puissance communiste autoritaire est désormais complétée par le deuxième aspect de la réussite économique, après avoir adopté l'économie de marché. Le président Hu Jintao a fait des progrès socio-économiques notables en sortant des millions de Chinois de la pauvreté abjecte grâce à la rénovation des systèmes de protection sociale et le déploiement de projets d'infrastructure civile, un aspect central du dernier plan quinquennal.

Sur cette base, l'Assemblée populaire nationale a, lors de sa dernière réunion, souligné dans son Rapport d'activité du gouvernement la nécessité de s'attaquer aux problèmes sociaux et environnementaux les plus urgents qui affligent la vaste population de la Chine - que ce soit en élevant les niveaux de consommation, en luttant contre la corruption bureaucratique, en s'attaquant à l'inflation et à la dégradation environnementale. Tout comme les Jeux Olympiques de Beijing en 2008 ont révélé au monde les changements que la Chine a subis, le PCC doit utiliser les possibilités que l'influence internationale croissante de la Chine lui offre pour changer son image et ajuster en profondeur ses politiques, au cas où les associations négatives attachées à son modèle politique entraveraient davantage l'émergence pacifique de la Chine en tant que superpuissance mondiale.

 

 (Les opinions de l'auteur ne reflètent pas nécessairement celles de CHINAFRIQUE)

 

 

 

 

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