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Vol.1 août 2011
Blanc comme neige

Une usine chinoise de transformation du coton redonne espoir aux paysans malawites

Penelope Paliani-Kamanga

Il y a deux ans, Maria Madina avait juré de ne plus jamais cultiver de coton, en raison des bas prix du marché à l'époque.

Assise sur un tapis de roseaux à Mfulanjobvu, dans le township de Balaka, dans le sud du Malawi, Madina, âgée de 49 ans a raconté à CHINAFRIQUE comment se sont évanouis ses espoirs de gagner des milliers de Kwacha grâce à la vente de 60 balles de coton provenant de sa récolte.

« Je pensais pouvoir vendre mon coton au moins 75 Kwacha (0,50 dollar) le kilo comme l'avait annoncé le gouvernement, mais malheureusement, je n'ai pu le vendre qu'à 40 Kwacha (0,28 dollar) le kilo. Je n'ai pas pu attendre plus longtemps que les prix remontent par peur que le coton ne périsse », explique-t-elle.

Madina est parmi les milliers de paysans de Balaka, Chikwawa et Nsanje, fortement déçus par la culture du coton.

L'espoir est néanmoins de retour, avec l'arrivée de la société Malawi Cotton Factory, une usine de transformation du coton basée à Balaka, à environ 200 km de la capitale Lilongwe. L'usine, qui occupe une superficie de 28 hectares a démarré son activité à la fin de l'année dernière.

La China-Africa Cotton Development Ltd. a investi plus de 25 millions de dollars par l'intermédiaire de Malawi Cotton Co. dans la nouvelle usine de transformation, qui devrait permettre de créer plus de 1 000 emplois pour les Malawites.

Les activités de la Malawi Cotton Co. sont la filature du coton, la fabrication de tissu et l'extraction d'huile de cuisine. Elle produira également des tourteaux de coton.

Le porte-parole de l'entreprise, Truman Kachale a expliqué que l'une des raisons de la création de Malawi Cotton Co. était d'aider les paysans en achetant leur coton à un meilleur prix.

« Cette année, le prix du coton a oscillé entre 100 et 160 Kwacha (entre 0,75 et 1 dollar) et les paysans se sont montrés très satisfaits », a-t-il affirmé à CHINAFRIQUE.

Il a cependant reconnu une baisse des revenus générés par la culture du coton, car de nombreux paysans ont été découragés en raison des prix bas du marché observés au cours des dernières années.

Kachale a fait savoir que la société possédait trois dépôts, à Chikwawa et à Mwanza, dans le sud du Malawi et à Karonga dans le nord.

Il a expliqué qu'en vue d'encourager les paysans, la société avait prévu de récompenser ceux produisant le coton de meilleure qualité. La société a ainsi récemment offert deux tracteurs.

Selon Kachale, la société est impliquée en amont et en aval. En amont, elle distribue des graines, des engrais et des pesticides à des paysans sélectionnés et en aval, elle achète la production de coton.

Pour Madina, l'arrivée de cette société a fait souffler un vent d'espérance. « Je n'ai pas cultivé de coton cette année, j'ai préféré planter du maïs. Mais je pense revenir sur ma décision, car je constate que les paysans ayant fait le choix du coton ont pu vendre correctement leur production à la nouvelle usine », déclare-t-elle.

Albet Nkhoma, paysan de Chikwawa explique n'avoir jamais abandonné malgré les déceptions. « Oui, j'ai perdu beaucoup d'argent lors des récoltes précédentes, mais j'ai replanté du coton cette année et j'ai gagné une somme très correcte. Je suis ravi », fait-il savoir.

La Malawi Cotton Factory a été inaugurée l'année dernière par la vice-présidente du Malawi Joyce Banda, qui a qualifié l'investissement d'essentiel pour le pays, en raison de son économie essentiellement agricole.

« Le gouvernement malawite pense que grâce à cette entreprise, le pays va créer des emplois et récolter davantage de devises, au lieu d'exporter des opportunités d'emplois vers d'autres pays », a-t-elle expliqué.

Plus tôt cette année, le président Bingu wa Mutharika avait annoncé l'interdiction d'exporter du coton non transformé, déclarant que le pays perdait de cette façon des emplois.

« C'est le souhait du gouvernement malawite, sous l'autorité du président Bingu wa Mutharika d'assurer que le coton cultivé au Malawi soit transformé dans le pays, afin que les paysans puissent obtenir plus d'argent de leurs récoltes », a encore expliqué Banda.

Le commissaire du district de Balaka, James Manyetera a déclaré, pour sa part, que la nouvelle usine de coton à capitaux chinois offrait un marché alternatif aux cultivateurs de coton mécontents, qui peuvent désormais obtenir un meilleur prix pour leur produit. Selon lui, cela constitue pour eux un débouché sûr pour leurs récoltes.

Actuellement, le Malawi, où plus de 60 % de la population vit dans une pauvreté absolue, surtout dans les zones rurales, produit plus de 75 000 tonnes de coton par an. La moitié seulement est transformée localement, tandis que le reste est exporté brut.

L'ancien ambassadeur de Chine au Malawi, Ling Songtian, a expliqué que la Chine comme le Malawi tirerait parti de l'installation de l'usine de coton à Balaka.

« L'implantation de la société [à capitaux chinois] Malawi Cotton Company fera du coton la deuxième source de devises du Malawi, car le président Bingu wa Mutharika a vraiment mis l'accent sur cette culture », a-t-il avancé, précisant qu'« actuellement, le thé était la deuxième exportation la plus rémunératrice du pays. »

Le chef de l'Autorité traditionnelle Nsamala de Balaka, Charles Mhone, s'est dit heureux de l'installation de l'usine, car les ouvriers temporaires y reçoivent 300 Kwacha (un peu plus de deux dollars) pour huit heures de travail, ce qui est plus élevé que le salaire minimum fixé par le gouvernement malawite, à savoir 167 Kwacha (un peu plus d'un dollar) par jour.

 

(Reportage effectué au Malawi)

 

 

 

 

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