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UNE RÉPONSE UNITAIRE:La FAA sera constituée de forces de maintien de la paix de tous les pays de l'UA |
Centre logistique
Le gouvernement camourenais a offert à l'UA le terrain et l'infrastructure nécessaire pour construire la base de la FAA, et 100 millions de dollars sont nécessaires pour mener à bien ce projet. La Commission de l'UA a déjà payé près de 1 milliard de francs CFA (2,2 millions de dollars). La base came-rounaise va se consacrer à être le centre logistique de la FAA, sous le nom de Base logistique continentale (BLC), et ne stockera pas d'armes, disent les responsables de l'UA.
La BLC couvrira l'ensemble de l'Afrique et soutiendra logistiquement les cinq forces régionales de la FAA situées en Afrique centrale, en Afrique occidentale, en Afrique orientale, en Afrique du Nord et en Afrique australe. Douala jouera également le rôle de dépôt régional pour l'Afrique centrale. Les forces en attente sont composées de soldats provenant de l'ensemble du continent.
Le choix du Cameroun
Le Cameroun est la base où tout le soutien logistique de la FAA est stocké. Ces entrepôts comprennent les équipements militaires de l'UA, mais resteront la propriété de l'UA et non du Cameroun. Les troupes de tout le continent se réuniront à Douala et seront ensuite déployées à partir de là vers les cinq bases régionales.
Plusieurs pays africains avaient demandé à accueillir le siège de la FAA, mais Douala, au Cameroun a obtenu le feu vert devant les autres prétendants comme Mombassa (Kenya) et Alger (Algérie), car il s'agit d'un port à conteneurs, possédant un aéroport international, des installations d'abduction d'eau, un réseau électrique, des infrastructures de télécommunications et est stratégiquement situé au centre de l'Afrique, ce qui permet un déploiement rapide et ce qui répond aux exigences de logistique. De plus, la stabilité politique du Cameroun, le fait qu'elle ait l'anglais et le français comme langue officielle (les deux langues les plus parlées en Afrique) facilite les communications, selon le professeur Joseph Ebodé, directeur du Centre de recherche d'études politiques et stratégiques à l'Université de Yaoundé II-Soa.
Solution africaine
Ebode estime que l'ONU, agissant pour la communauté internationale, utilise l'UA comme une de ses branches et délègue en quelque sorte à l'UA la résolution des problèmes au niveau régional.
«Par exemple, quand un problème [conflit] survient sur le continent africain, les premières mesures devraient être prises par les Africains eux-mêmes, évidemment en confor-mité avec les lois régissant la structure de résolution des conflits au sein des Nations Unies. Donc ce n'est pas incompatible. C'est en réalité encore plus complémentaire puisqu'il n'y a pas de chevauchement, même si la gestion de certains conflits récents en Afrique a soulevé certaines questions dans l'esprit des Africains », a déclaré Ebode.
À ce jour il n'y a eu aucune réaction à la création de la FAA dans les pays occidentaux. La base de la FAA au Cameroun deviendra, espère-t-on, la future base des opérations de sou-tien à apporter la paix en Afrique.
(Reportage réalisé au Cameroun) |