la Côte d'Ivoire après la crise postélectorale
Pays naguère prospère et présenté en modèle pour sa réussite économique et sa stabilité politique, la République de Côte d'Ivoire a sombré durant dix ans dans une crise socio-économique et politico-militaire suivie d'une crise postélecto-rale de cinq mois, dont les conséquences aux plans économique, social, et financier furent lourdes.
Le 8 novembre 2011, l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en Chine M. Alain Nicaise Coffie a convoqué une conférence de presse pour présenter au public la situation économique de ce pays et la nouvelle stratégie de développement des autorités du Président Ouattara après la crise postélectorale.
Profondes séquelles économiques
M. l'ambassadeur a indiqué que la crise de cinq mois avait laissé des séquelles profondes aux plans social, économique et financier : la crise a provoqué un dysfonctionnement du système bancaire et la destruction de plusieurs entreprises avec pour corollaire une économie exsangue.
Selon les estimations du FMI, cette crise aura coûté à la Côte d'Ivoire 10 % de son PIB et bouleversé son économie en hypothéquant ainsi ses perspectives de croissance qui devraient connaître un solde négatif de 7 % à 5 % d'ici à la fin de l'année. M. l'ambassadeur ainsi dit que le Président Ouattara retrouve donc un pays économiquement, financièrement et matériellement affaibli.
Mesures d'urgences efficaces
M. l'ambassadeur a présenté au public la nouvelle stratégie du Président Ouattara consistant à relever les défis économiques. Selon le Président Ouattara, le plus urgent, c'est d'aider les entreprises qui ont payé un lourd tribut durant cette crise (destruction, pillage et vol) à rétablir leurs outils de travail. À cet égard, le président de la République a octroyé une aide de 6 milliards de francs CFA, assortie d'une exonération d'impôts.
En même temps, les nouvelles autorités ivoiriennes ont bénéficié du soutien de la communauté internationale: premièrement, la France a décidé également de soutenir la relance économique en Côte d'Ivoire en octroyant une aide d'un montant de 6 milliards de FCFA, par ailleurs, une convention de prêt de 350 millions d'euros a été signée entre la Côte d'Ivoire et l'Agence Française de Développement (AFD) en vue de permettre le redressement économique de la Côte d'Ivoire. Deuxièmement, la Banque Mondiale, pour sa part, a octroyé 100 millions de dollars. Enfin, l'Union européenne a annoncé le lancement de cinq programmes en faveur de «la relance économique et de la réconciliation nationale»en Côte d'Ivoire, pour un coût de 125 millions d'euros.
Hormis les aides financières gouvernementales et internationales, le Président Ouattara a lancé aussi un programme d'investissement de 10 milliards d'euros sur cinq ans. Ces investissements seront en priorité orientés dans les sec-teurs-clés tels que l'énergie et les infrastructures (routes, ponts, écoles, hôpitaux…) et le social. Ce programme d'investissement devra per-mettre la réhabilitation des infrastructures routières dégradées, le rétablissement des services sociaux, la lutte contre les inégalités sociales, la relance de l'économie et la création d'un million d'emplois pour les jeunes et les femmes.
Perspectives prometteuses
M. l'ambassadeur se montre optimiste quant aux perspectives de la Côte d'Ivoire à l'avenir. Il a présenté les politiques des nouvelles autorités pour attirer les investissements étrangers et a exprimé sa bonne volonté de renforcer la coopération économique avec tous les pays. De plus, en rappelant les relations amicales entre la Chine et la Côte d'Ivoire, il a exprimé son appréciation de la coopération gagnant gagnant des deux parts et son désir de renforcer cette coopération dans plus de domaines tel que sur l'industrie de tourisme.
Enfin, M. l'ambassadeur a dit que la côte d'Ivoire était bancale, balafrée, défigurée et qu'elle faisait peine à voir. Aujourd'hui, avec le Président Ouattara, la Côte d'Ivoire, tel un phénix, renaît de ses cendres.
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