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Le directeur du comité technique de la Commission Présidentielle, Lawrence Apaalse, a déclaré en juin 2010 au site ghanabusinessnews.com que les Ivoiriens avaient fait des propositions à la Commission ghanéenne ; ces dernières étant inacceptables, le Ghana a demandé à ce qu'elles soient revues.
Selon Adama Toungara, le nouveau ministre du pétrole de Côte d'Ivoire, le pays envisage de stimuler les forages de pétrole afin de devenir un producteur régional majeur.
« Nous voulons commencer à forer sept puits avant la fin de l'année pour assurer une production de 300 000 barils par jour d'ici 2020. Nous désirons donner à la Côte d'Ivoire un pouvoir pétrolier sub-régional, même si nous savons qu'elle ne deviendra pas un Koweït africain. »
Sur les 28 champs de pétrole de Côte d'Ivoire, des entreprises du Canada, des États-Unis, d'Italie, de Russie, d'Irlande, du Koweït et de la Malaisie en exploitent 23, selon des sources officielles.
La Côte d'Ivoire était encore il y a peu le principal producteur de pétrole des huit pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine, qui n'inclut pas le Nigeria, le plus grand producteur de pétrole en Afrique sub-saharienne.
Les compagnies pétrolières s'inquiètent
Entre temps, les partenaires pétroliers de Jubilee au Ghana, notamment Tullow Oil Plc, Kosmos Energy, Anadarko Petroleum et Ghana National Petroleum Corp. (GNPC), ont déjà avancé des inquiétudes sur cette dispute de frontières. L'explorateur pétrolier originaire du Texas Kosmos Energy a exprimé ses craintes à propos du développement. Le producteur de pétrole a déclaré que le futur d'une des parts de sa licence dans le bloc Deepwater Tano Block était incertain au cas où des changements étaient opérés sur la frontière maritime entre le Ghana et la Côte d'Ivoire. 18% de ce que détient l'entreprise se trouve dans le bloc Deepwater Tano Block dans le Golfe de Guinée.
« L'incertitude demeure sur ce qui va advenir des frontières entre le Ghana et la Côte d'Ivoire, et nous ne savons pas si les frontières maritimes vont changer, ce qui affecterait nos droits d'explorer et de développer nos découvertes et perspectives à l'intérieur des zones concernées. » Ainsi s'est exprimée la compagnie soutenue par les groupes Warburg Pincus et Blackstone dans un dossier adressé à la Commission de sécurité et d'échanges des Etats-Unis le 25 avril 2011.
Le député ministre de l'Energie du Ghana Alhaji Inusah Fusseini a déclaré que même si son pays s'inquiète des revendications de la Côte d'Ivoire, il ne devrait pas trop se faire de soucis, puisque qu'elle ne peut réclamer la souveraineté sur une zone dont l'appartenance est disputée. Il a en outre indiqué que le Ghana adresserait une pétition à la Commission des Nations unies sur les frontières si les négociations avec la Côte d'Ivoire n'aboutissaient pas.
Le président de la Côte d'Ivoire a effectué un jour de visite au Ghana le 7 octobre 2011, et l'on croit savoir que sa discussion avec son homologue ghanéen incluait la façon de résoudre cette querelle de frontières.
(Reportage du Ghana) |