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Vol.2 janvier 2012
Il faut payer pour prier
En Afrique, des pasteurs tirent profit de leur congrégation
Aggrey Mutambo

 

 

PROFITABLES:Les « centres de miracles» prolifèrent en Afrique 

Des pasteurs PDG

Sur un continent où les fraudeurs de toutes sortes affluent, il est difficile de convaincre un inconnu de verser son argent pour une cause. Les prêcheurs se donnent beaucoup de mal, notamment en fournissant de nouvelles interprétations de la Bible, afin de recevoir des donations.

L'apôtre Francis Irungu, de l'Eglise de la Famille glorieuse à Nairobi, effectue ses services sur une chaîne d'évangile trois fois par semaine, ce qui coûte approximativement 15 000 dollars les 30 minutes de direct.

« Nous avons trois types de prières, tout ce que vous avez à faire, c'est d'en demander une et de voir le miracle », déclare-t-il. Les miracles dont il parle sont aussi variés que marcher sur l'eau, recouvrer des dettes ou être délivré de problèmes. Mais auparavant, chaque personne demandant une guérison doit virer un minimum de 10 dollars sur un compte en banque dont le numéro apparaît sur l'écran.

Dans la plupart des pays d'Afrique de l'Est, les paiements peuvent aussi être transférés via téléphone portable.

Sur le site internet de son église, Irungu estime son troupeau à 15 000 membres, et déclare « chercher à sauver davantage de brebis égarées ici-bas ».

Au Kenya, le Registre du Commerce montre qu'il y a plus de 4 000 dénominations d'églises, la plupart étant apparues dans les cinq dernières années. Sur tout le continent africain, il y en aurait au moins un million.

Les églises sont généralement considérées comme des organisations à but non lucratif et de ce fait ne sont pas taxées. Mais en promouvant la possibilité d'échapper à la pauvreté (la plupart des Africains croient que le diable en est la cause), elles se comportent comme des corporations, les pasteurs en étant les PDG.

Cependant, dans un monde où les PDG des plus grandes multinationales ne sont pas très populaires à cause de leur salaire, comment se fait-il que personne n'ait pointé du doigt cette nouvelle tendance ? Les opinions varient.

« Ce n'est pas illégal, observe Charles Mokaya, un sociologue kenyan ; ces gens sont convaincus que plus ils donneront d'argent, plus ils recevront en retour. »

Dans son mémoire de mastère, Mokaya avait noté très tôt que «puisque les pauvres voudront toujours devenir riches, quoi que ce soit qui leur apporte un espoir les incite à donner de l'argent, tant qu'on leur promet qu'il leur sera donné en retour.»

Et dans les pays autorisant la liberté de culte, «il est difficile de stopper cette tendance, et les gouvernements laissent simplement les individus décider », déclare-t-il.

Zablon Nthamburi, chargé de cours d'études religieuses à l'Université Méthodiste du Kenya, explique que la Bible n'autorise pas les gens à faire des affaires à l'église. Il dit cependant que l'Église est devenue une véritable entreprise.

« L'église doit abandonner ses maladies et marcher dans la voie de la sainteté », affirme David Owuor, qui prêche pour le Ministère de la Repentance et de la Sainteté, une église sans endroit spécifique de culte.

« C'est mal de demander de l'argent aux gens avant même de prier pour eux, et en sachant qu'ils ne seront pas guéris. » Cette observation a créé des frictions avec d'autres pasteurs.

«Je sais que certains disent qu'ils ne peuvent prendre de l'argent ; mais comment pouvez-vous prêcher sans argent ? L'évangile n'est pas gratuit, et je ne vais pas le nier », avance l'apôtre Thomas Wahome de l'Hélicoptère des Ministères du Christ.

Toutefois, l'apôtre Wahome est en ce moment au centre d'une affaire traitée en justice. Une femme a récemment déclaré qu'il avait déserté le foyer conjugal, la laissant seule avec les enfants, et réclame 5 000dollars pour les enfants, car « C'est un homme riche. »

Les pour et les contre

> Que ce soit de vraies inter prétations de la Bible fait débat. Mais certains fidèles disent qu'ils donnent volontiers de l'argent.

« J'ai donné car je voulais un mari. Le pasteur nous a dit que nous serions bénis si nous semions les graines », explique Janeth Karani, à la recherche d'un emploi, et aussi d'un mari. Elle déclare que cela sera donné seulement à celui qui sert Dieu avec droiture. Pour elle, payer pour une prière ne pose pas de problème.

Mais Josephat Opiyo est un homme blessé. Il dit qu'on l'a forcé à vendre plusieurs de ses biens afin de pouvoir répondre à toutes les demandes de l'église. « J'ai été forcé de vendre mon téléphone portable, des habits, et j'ai même emprunté de l'argent à des amis parce que le pasteur avait insisté sur le fait que donner de l'argent éloignerait mes problèmes. »

« Maintenant, je sais que ça ne marche pas, et j'ai abandonné », conclut-il.

 

 

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