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CANDIDATE:Nkosazana Dlamini-Zuma |
Une bataille difficile s'annonce pour le contrôle de l'ensemble économico-politique le plus important du continent. En juin 2012, les chefs d'État et de gouvernement africains doivent se réunir au Malawi pour élire le président de la Commission de l'Union africaine.
La Commission est en substance le moteur de l'UA et est chargée de la mise en application des mesures et de la coordination des activités de l'UA. Composée de 10 membres, y compris le président et le vice-président, il n'est pas difficile de se rendre compte que la présidence donne une influence suffisante pour déterminer la direction que prendra la Commission.
Le point décisif de juin
Le scrutin de juin est la conséquence de l'impasse du vote de janvier entre le président en exercice Jean Ping, du Gabon, et sa concurrente, Nkosazana Dlamini-Zuma, ministre de l'Intérieur de l'Afrique du Sud. Bien qu'il ait lutté avec ardeur contre son rival à Addis-Abeba, Jean Ping n'a pas réussi à obtenir la majorité des deux tiers nécessaire pour conserver le siège.
L'échec de Ping à reconquérir un nouveau mandat a révélé la méfiance profonde que certains États nourrissent à l'égard de son leadership. Il peut également s'agir de la division coloniale entre l'Afrique francophone et l'Afrique anglophone, qui couve toujours.
Pour s'emparer du contrôle de l'organisme continental, Dlamini-Zuma a mené sa campagne sur l'ensemble du continent. Ceux qui la connaissent mettent en avant les réformes qu'elle a accomplies au sein du ministère de l'Intérieur sud-africain comme un exemple de ce qu'elle pourra faire si elle obtient le poste convoité.
Indubitablement, sa candidature est aussi un signal envoyé par l'Afrique pour montrer que la parité sexuelle et l'autonomie des femmes ne sont pas des vains mots sur le continent.
Le vice-président de la Commission, le Kenyan Erastus Mwencha, servira en tant que président du conseil exécutif jusqu'au scrutin de juin.
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