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Vol.2 mars 2012
l'Égypte face à son destin
Pourquoi les enjeux sont-ils aussi importants dans l'Égypte post-révolutionnaire ?
Bob Wekesa

 Les optimistes qui caressaient l'idée que l'Égypte retrouverait un état de paix et de tranquillité après les élections parlementaires ont dû être violemment secoués début février, lorsqu'un évènement assez innocent, un match de football entre deux équipes traditionnellement rivales, s'est terminé par la mort de plus de 70 personnes. Qu'un évènement sportif puisse conduire à un carnage fanatique étaye l'idée que des animosités profondes se sont réveillées après la révolution du 25 janvier 2011. Plus important encore, ce match de football est seulement un des évènements troublants qui annoncent des temps difficiles pour la plus grande nation arabo-musulmane.

Les cocktails de facteurs anarchiques qui ont placé l'Égypte au rang des pays les plus instables de la planète sont aussi nombreux que variés. Le renversement de l'ancien homme fort Hosni Moubarak il y a presque un an a ouvert le couvercle des différences sociales, religieuses, économiques et politiques qui nourrissent désormais des conflits incessants.

Alors que les élections parlementaires qui étaient supposées soigner les blessures et donner un nouveau départ au pays ont été considérées comme la panacée, les choses ont pris un tour contraire. La raison en est que les partis politiques associés avec l'Islam politique représenté par le Parti ultra-conservateur Nour ou les Frères musulmans, tout aussi effrayants, se sont collectivement tournés contre les modérés et les partis séculiers.

Les lignes de front sont nombreuses. La minorité chrétienne, qui nourrit un ressentiment lointain contre le gouvernement militaire provisoire et les musulmans conservateurs, a été victime de nombreux meurtres et d'attentats visant les églises. L'aile radicale des musulmans est à couteaux tirés avec le gouvernement militaire et agit pour son renversement immédiat. La jeunesse, qui a donné son sang lors des protestations de la place Tahrir qui ont entraîné la révolution, est en conflit à la fois avec l'armée et avec des personnalités de l'ancienne direction qu'elle accuse d'être des contre-révolutionnaires.

Ajoutez à ce fouillis de conflits violents que certaines forces étrangères s'ingérent dans les affaires égyptiennes et vous avez l'image parfaite d'une situation qui pourrait imploser avec des effets désastreux pour l'Afrique, le Moyen-Orient et le monde. Les États-Unis et les États du Golfe font particulièrement les frais de ces accusations d'ingérence, à la fois pour avoir été des alliés de Moubarak et pour n'avoir pas tarder à embrasser le Conseil suprême des forces armées. C'est à la lumière de ce contexte que la nomination du Premier ministre par intérim, M. Kamal El-Ganzoury, un politicien de l'époque Moubarak, a alimenté l'indignation contre l'armée.

À l'encontre de la situation chaotique en Égypte, il est intéressant de noter que le pays est d'un immense intérêt géostratégique et géopolitique en Afrique, au Moyen-Orient et pour les puissances mondiales. Pendant des années, le pays a fourni un terrain pour la lutte contre le terrorisme des États-Unis, servant à la fois la rampe de lancement pour les manœuvres antiterroristes et de rempart contre la propagation du terrorisme en Europe et en Afrique. Avec des renseignements indiquant la montée de groupes proches d'Al-Quaeda, le monde, et en particulier l'Occident ont du souci à se faire.

L'Égypte borde la Méditerranée, un nœud de communication reliant l'Atlantique (et par conséquent l'Amérique du Nord), l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient. Le Canal de Suez est utilisé à la fois pour le commerce et le transport maritime et sa sécurité demande un leadership fort en Égypte. Même si les relations avec le voisin israélien sont officiellement cordiales, il ne fait pas de doute que le sentiment négatif à l'égard de Tel-Aviv que nourrissent certains groupes politiquement actifs est dangereux, comme l'illustre l'attaque contre l'ambassade d'Israël l'an passé.

Alors que d'autres nations en Afrique du Nord et Moyen-Orient traversent des périodes turbulentes, des inquiétudes ont été exprimées, à la fois au niveau de l'Union africaine et de la Ligue arabe, que tout effondrement structurel en Égypte pourrait sonner le glas de ces régions fragiles.

Les élections parlementaires achevées, la prochaine bataille consistera dans le transfert du pouvoir des mains de l'armée à un gouvernement civil. C'est une question importante en particulier parce que les élections parlementaires ont indiqué que dans une lutte équitable, un politicien laïc a de minces chances de l'emporter contre des candidats confessionnels. En effet, cela a suscité la crainte qu'un pays qui avait jusqu'alors adopté des manières et une culture séculières pourrait finir sous le joug de la loi coranique, ce qui étoufferait le tourisme, l'une des principales sources de devises étrangères.

Et tout indique que l'agitation de rue perpétuelle et les incidents violents ont prélevé leur tribut sur l'économie. Selon plusieurs sources, l'inflation a grimpé en flèche, le chômage est passé à plus de 20%, le tourisme a fait long feu et l'investissement direct étranger a diminué, sans parler de la fuite des capitaux. Et comme si la situation n'était pas assez mauvaise, les prévisions pessimistes vont encore alimenter les différents religieux et sociaux. .

Les analystes politiques suggèrent que la meilleure route pour le pays est de permettre au parlement de prendre sa place immédiatement et d'accélérer la tenue de l'élection présidentielle afin de transférer le pouvoir aux civils. Reste à voir si les intérêts acquis permettront à ce changement d'avoir lieu.

(L'auteur est un journaliste kenyan étudiant actuellement à l'Université de communication de Chine et intéressé dans les relations sino-africaines)

 

 

 

 

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