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LE CERVEAU DU COMPLOT: Le Capitaine Amadou Haya Sanogo |
La crise constitutionnelle du Mali a été réglée avec succès quand Dioncounda Traoré, président de l'Assemblée nationale du pays, a été désigné président du gouvernement intérimaire le 12 avril. Comme le Mali est un grand pays en Afrique de l'Ouest, avec une superficie de plus de 1,240 million de kilomètres carrés, et occupe une position géographique importante, la résolution de la crise constitutionnelle dans le pays va exercer une influence positive pour traiter avec la force sécessionniste dans le nord, empêcher al-Qaïda de pénétrer de force en Afrique du Nord et maintenir la paix et la stabilité régionales.
Une résolution réussie
Un coup d'État militaire a eu lieu le 22 mars au Mali au cours duquel le capitaine Amadou Haya Sanogo s'est proclamé chef du Comité national pour la restauration de la démocratie et de l'État. Cependant, seulement trois semaines plus tard, la situation a considérablement changé et le Mali a restauré l'état constitutionnel.
La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a joué un rôle important pour venir à bout du coup d'État au Mali. Après le coup d'État, la communauté a suspendu l'adhésion du Mali et a lancé des sanctions économiques et diplomatiques contre le pays. En plus de cela, la CEDEAO a tenu trois sommets spéciaux à Abidjan et à Dakar pour exercer des pressions sur la force militaire qui s'est emparée du gouvernement malien. En outre, le 29 mars, la communauté a annoncé un ultimatum, exigeant de la force militaire de remettre leurs pouvoirs dans les 72 heures, sinon les frontières du pays seraient fermées et les avoirs du Mali dans la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest seraient gelés.
Sous la forte pression de la CEDEAO, la force militaire au Mali a dû céder le pouvoir. Président de l'Assemblée nationale malienne, Dioncounda Traoré est devenu le président par intérim et a annoncé la tenue d'une élection présidentielle dans les 40 jours après l'instauration du gouvernement provisoire. Le 8 avril, le président Amadou Toumani Touré a annoncé sa démission, ouvrant la voie à la restauration du constitutionnalisme et à la tenue d'élections présidentielles.
Amélioration des capacités
La réussite du règlement de la crise constitutionnelle au Mali reflète l'amélioration de la capacité de l'Afrique à résoudre indépendamment ses crises internes. Avec le développement de l'intégration africaine ces dernières années, l'Union africaine (UA) et les organisations sous-régionales du continent ont multiplié leurs efforts pour renforcer leurs capacités et ont fait de grands progrès pour construire les mécanismes traitant de la crise interne.
Depuis 2003 l'Union africaine a joué un rôle positif dans de nombreux conflits et guerres dans des pays comme le Burundi, le Soudan, la Côte d'Ivoire et la Somalie. Elle a également déployé des forces de maintien de la paix dans les lieux qui en ont besoin, et joué un rôle positif dans le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique.
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