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Vol.2 juin 2012
Contrôle des frontières
Une paix menacée dans le désert libyen
par Rebecca Murray

L'explosion de violence qui a eu lieu en avril entre les tribus Zwai et Tabu, faisant l'objet de discrimination, dans la ville saharienne de Kufra en Libye, a brisé le calme fragile qui régnait depuis les affrontements de février et a provoqué la mort de plus de 100 personnes. Ces conflits illustrent les problèmes de la construction d'un nouvel État.

Dans le vide de pouvoir provoqué par la chute de Kadhafi, les conflits pour s'emparer de cette plaque tournante de la contrebande, près de 1 600 km de frontières avec l'Égypte, le Soudan et le Tchad, menace la participation équitable de Kufra aux élections nationales de juin, ainsi que la stabilité de la Libye dans sa partie sud-est.

Quelques jours avant que la violence n'embrase Kufra, les étudiants des deux tribus s'étaient réunis sous un arbre dans un institut d'enseignement professionnel afin de parler des craintes au sujet de la sécurité de la ville, et de leur avenir dans celle-ci.

« Il n'est pas facile de trouver du travail à Kufra, où le népotisme joue un rôle important », explique Omasayad, 26 ans, étudiante en médecine de la tribu Zwai. « Il y a trop de monde et pas assez de postes », ajoute-t-elle. « Du point de vue de la sécurité, on était mieux sous Kadhafi. »

Sa camarade de classe Tabu de 25 ans, Kadisha Jacky, est mariée et a quatre enfants. « La sécurité est moindre que sous Kadhafi », lance-t-elle. « Mais la vie est tout de même meilleure ». Jacky estime que les priorités devraient être la sécurité, la paix et les droits de l'homme.

Kaltroun Toushi, 23 ans, originaire d'une famille Tabu, est étudiante en informatique. « Le conflit tribal est chronique », explique-t-elle. « Je me sens en sécurité à l'école, mais pas dans la ville. »

La population Tabu de Kufra est estimée à 4 000 dans une ville de 44 000 habitants, pour la plupart membres de la tribu arabe Zwai. Semi-nomades, la tribu Tabu, plus noire de peau, a des attaches à Sabha, une plateforme commerciale de l'ouest de la Libye, ainsi qu'au Soudan, au Tchad et au Niger. Le clan Zwai est originaire du nord de Kufra, dans la riche région pétrolifère d'Ajdabiya.

Les Tabus ont subi une discrimination continue sous le régime de Kadhafi, exacerbée par la violente guerre territoriale avec le Tchad dont l'enjeu était des minerais, auxquels la Libye a finalement renoncé dans les années 1980.

Un rapport du Conseil des droits de l'homme des Nations unies montrait que les Tabus de Kufra, accusés par Kadhafi d'être des Tchadiens, ont été privés de leur citoyenneté en 2007. Ils ont été par la suite été interdits d'accès à l'éducation et aux services de santé, arrêtés et leurs maisons démolies.

Les Tabus ont joué un rôle crucial dans le renversement de Kadhafi, l'an dernier. Les réseaux Tabu ont été activés sur les frontières méridionales pour bloquer l'arrivée des mercenaires sub-sahariens venus soutenir le régime.

Le nouveau gouvernement de transition libyen a ensuite confié au leader Tabu Issa Abdelmajid Mansur la tâche de surveiller le vaste territoire saharien, riche de trafic transfrontalier, légal et illégal, de nourriture, de carburant, d'armes, de drogues, et de migrants.

« Au fond, il s'agit d'une problème ancien entre deux tribus », explique le colonel Abdul Rami Kashbour, un conseiller militaire envoyé à Kufra. « Il a dégénéré à cause de la présence d'armes. »

« Tous les conflits se produisent seulement dans les régions frontalières. Ils arrivent parce que les deux parties veulent contrôler la frontière », explique Kashbour.

Les violences de Kufra ont détourné l'attention de la difficile tâche de construire des institutions démocratiques locales à partir de rien. Contrairement à des villes en proie à la guerre comme Misrata, qui a rapidement désigné ses autorités municipales, à Kufra, le président du conseil local est nommé et aucune élection n'est à l'ordre du jour.

Tous les étudiants interrogés par IPS ont déclaré qu'ils en savaient peu sur les élections constitutionnelles nationales du 19 juin. Ils ne sont pas informés de l'enregistrement sur les listes électorales, ni des partis politiques, ni des candidats ou des problèmes décisifs.

« J'ai bien entendu parlé des élections nationales, mais pas plus », reconnaît Fateh Hamed Mabrouk, étudiant en architecture de 25 ans. « Personne ne nous tient au courant. Le conseil local ne nous informe pas... Comme nos frères dans d'autres villes, nous voulons des élections communautaires locales. »

Al Sanussi Salem Al Gommi, président du comité électoral de Kufra, soutient que le gouvernement de Tripoli n'a toujours pas fourni les détails des listes électorales. Les violences, explique-t-il, ont bloqué la campagne électorale, et l'élection d'un conseil local est repoussée jusqu'à l'élection d'un nouveau gouvernement libyen.

« Certains Tabus ont menacé de stopper les élections jusqu'à ce que certaines familles soient enregistrées comme libyennes. Elle n'ont pas les documents pour le prouver », explique-t-il.

« Ce problème de citoyenneté et de documents est un casse-tête immense », déclare Fred Abrahams, conseiller pour Human Rights Watch. « Dans le sud de la Libye, ils y a des familles Tabu sans papiers qui devraient en avoir, et d'autres qui ont des papiers mais qui ne le devrait pas. Cela va conduire à des problèmes considérables pour les élections à venir parce que les Tabus craignent d'être privés de leur droit de vote.  

Abrahams rejette les revendications des Tabus sur les régions correspondant à leur base tribale. « Je pense qu'il s'agit simplement d'une posture. Ils se divisent eux-mêmes et ce n'est pas un choix judicieux. »

« Mais ce qui est sérieux, c'est la tension que révèlent ces revendications. Il y a un niveau élevé de méfiance, et le sang a été versé. »

                                                                                   Source: IPS Africa

 

 

 

 

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