Stars de la piste :Une grande partie des sportifs olympiques de cette année s'illustreront en athlétisme

DOMINATION AFRICAINE : Les coureurs africains vont encore s'imposer

Les Jeux Olympiques n'arrivent pas chaque année et c'est le rêve de tout athlète de remporter une médaille lors de la plus grande compétition sportive mondiale. C'est pourquoi ce n'est pas une surprise que l'excitation soit à son comble en Afrique au moment où les premiers sportifs du continent se préparent à rencontrer les meilleurs athlètes mondiaux. Cette année ne fait pas exception : entre le 27 juillet et le 12 août, le sport fera la une des actualités et va galvaniser le continent.

Prééminence sur les courses de fond

Depuis les années 1950, les pays africains ont concouru dans presque tous les Jeux Olympiques, à l'exception des Jeux de 1976 et 1980, boycottés pour certaines raisons par quelques pays. Mais pour les athlètes africains, la route fut difficile, avec de nombreuses embûches.

Sur cette route, les egos sont mis à mal, des carrières sont brisées, mais des prodiges surviennent et passent à la postérité.

D'un point de vue objectif, l'Ethiopie et le Kenya ont les meilleures chances de remporter le plus grand nombre de médailles, compte tenu de la prédominance de leurs athlètes sur les épreuves de courses de longue et moyenne distance.

L'ensemble des médailles remportées par le Kenya pendant les Jeux Olympiques de Beijing (14 au total, six d'or, quatre d'argent et quatre de bronze), ainsi que sept des médailles de l'Ethiopie (quatre d'or, une d'argent et deux de bronze) ont été remportées sur des épreuves de courses.

Il se pourrait que l'on assiste à Londres à la répétition des exploits de 2008, étant donné que ces deux pays reviennent avec les mêmes athlètes. Ajoutez à cela l'Erythrée, le Maroc et l'Afrique du Sud et le continent est susceptible de dominer les épreuves allant du 800 m au marathon, pour les hommes comme pour les femmes.

Depuis 1968, le Kenya a remporté toutes les médailles d'or dans le 3 000 m steeple pour les hommes. Brimin Kipruto, le champion en titre, est susceptible de réitérer sa victoire. Bien sûr, il doit rivaliser avec ses compatriotes et le champion du monde Ezekiel Kemboi.

En fait, le continent peut balayer le podium avec sa sélection de champions: la championne olympique du 800 m Pamela Jelimo, la médaillée d'argent olympique Janeth Jepkosgei, la jeune éthiopienne de 19 ans Fantu Magiso Manedo, et la vedette sud-africaine et championne du monde 2009 Caster Semenya.

Le Kenyan Asbel Kiprop, ancien vainqueur du 1 500 m, a promis de dominer la course à Londres, mais il doit pour cela battre Silas Kiplagat, le vice-champion du monde. Les deux ont battu un record du monde quand ils sont passés sous la barre des 3 min 30 à Doha en mai 2012. Un autre athlète à suivre de près est l'Ethiopien Gebremedhin Mekonnen, le médaillé de bronze du monde pour le 1 500 m en salle.

C'est avec fierté que l'Ethiopie présentera Tirunesh Dibaba, double champion de 5 000 m et 10 000 m, Kenenisa Bekele, le roi de la longue distance, de retour après une blessure, Meseret Defer et Genzebe Dibaba, les champions du monde de 1 500 m en salle et une sélection d'athlètes en herbe désireux de sortir de l'ombre des anciens.

La concurrence est si rude que le Kenya et l'Ethiopie ne pouvaient pas faire de la place pour Haile Gebreselassie et Patrick Makau, les détenteurs du record du monde de marathon. Mais dans le même temps, il y a les nouveaux arrivants, comme la double championne du monde de 5 000 m et 10 000 m, Vivian Cheruiyot, également lauréate du titre de Sportive de l'année 2011 décerné par le Laureus World Sport Awards.

Les enthousiastes des Jeux Olympiques seront également impatients de voir le Kenyan David Rudisha, titulaire du record du monde du 800 m. Il fera ses débuts à Londres après une blessure au tendon qui l'a éliminé des Jeux de Beijing.

Rudisha a depuis fait monter la pression en demandant un duel au relais avec Usain Bolt. Les deux bolides pourraient être au coude à coude dans la finale du relais 4x400 m, Rudisha pour l'équipe du Kenya et Bolt, qui envisage de participer à l'événement, pour la Jamaïque.

« Ce sera notre point médian - je vais devoir descendre à 400 m, et lui monter jusqu'à 400 m. Nous nous retrouverons à mi-chemin et ça va être intéressant; nous allons nous amuser », a déclaré Rudisha au Qatar avant la course de la Diamond League de Doha le 11 mai.

Rudisha a déclaré que si Bolt avait la vitesse, il avait quant à lui le kilométrage, et a promis que si cette rencontre devait se produire, ce serait un grand spectacle pour les amateurs de sport du monde entier.

Les femmes africaines seront également présentes pour la victoire. Championne du continent, Amantle Montsho rêve de gagner la première médaille olympique du Botswana. Elle est la championne du monde en titre du 400 m et Novlene Williams-Mills (Jamaïque), Sanya Richards-Ross (Etats-Unis) et Christine Ohuruogu (Grande-Bretagne) doivent s'attendre à courir dans son ombre.

Les championnes kenyanes du marathon de Londres, Mary Keitanyet Wilson Kipsang, la championne du monde du 1 500 m en salle Helen Obiri, et la championne olympique du 1 500 m Nancy Jebet Langat pourraient également revenir de Londres avec des médailles.