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DOMINATION AFRICAINE : Les coureurs africains vont encore s'imposer |
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PRESSENTI POUR L'OR : Le nageur kenyan Jason Dunford |
D'autres chances de médailles
Mais l'Afrique, ce n'est pas seulement les champions de la piste. La boxe a permis à de nombreux petits pays africains d'être représentés aux Jeux Olympiques (comme l'Algérie, la Tanzanie, le Cameroun, le Swaziland, le Rwanda et le Cap-Vert). Et l'Afrique sera aussi présente pour le badminton, le taekwondo et le judo. Les athlètes du Sud-Soudan et de Somalie seront en compétition en dépit de conditions de formation de qualité inférieure et du manque de financement.
L'équipe angolaise de basket-ball est la meilleure d'Afrique et espère récupérer une médaille. L'Angola envoie également deux nageurs aux Jeux. Le Bénin ne finalisera sa liste qu'après le Championnat africain senior d'athlétisme, qui se termine à Porto Nova le 14 juillet, le dernier jour de qualification olympique, mais le pays a déjà inscrit à ce jour deux nageurs et un compétiteur de taekwondo.
Le Ghana a cinq boxeurs et trois athlètes de piste, avec le sauteur en longueur Ignatius Gaisah, dont on espère qu'il décrochera une médaille à Londres. Les boxeurs ont été coachés par l'entraîneur cubain, Roberto Ibanez Chavez, qui a réussi à leur inculquer la discipline. Le Kenya a commencé la chasse à l'or en boxe aux Jeux Olympiques de Séoul en République de Corée, en 1988, où Robert Wangila Napunyi s'est imposé dans la catégorie poids coq. Pour le reste, les Africains ont toujours su se frayer un chemin vers le podium dans cette discipline.
Le Mali, en dépit du récent coup d'État, aura une équipe féminine de basket aux Jeux Olympiques, ainsi que des nageurs et des coureurs.
Le Nigeria, célèbre pour ses sprinters, sera de nouveau au centre de l'attention à Londres puisque ses coureurs cherchent à vaincre les Jamaïcains et les Américains. Olusoji Fasuba, coureur expérimenté du 100 m, et Damola Osayemi portent les espoirs du pays. Le Nigeria représente également un danger au football, discipline dans laquelle il pourrait remporter une médaille. Depuis la génération de Nwankwo Kanu et Okocha 'Jay Jay' Augustine, qui ont remporté le médaille d'or à Atlanta en 1996, le Nigeria a toujours eu une prise ferme sur le football olympique.
Cette fois-ci, ce pays d'Afrique de l'Ouest enverra de deux équipes de football (hommes et femmes), et aura des participants en boxe, tennis de table, judo, lutte, haltérophilie, taekwondo, badminton et natation. Leurs chances de médailles restent ouvertes mais ils doivent faire face à la concurrence sévère de l'Europe et de l'Asie.
Maurice est connu pour ses prouesses en badminton et au tir à l'arc, alors que sur le continent, l'excellente équipe algérienne de volley-ball n'a d'autre adversaire à sa taille que celle du Kenya. L'Egypte sera peut-être un adversaire inattendu en volley-ball masculin. Néanmoins, ces équipes seront chanceuses de passer les qualificatifs, puisque leurs moyens et leur entraînement sont bien en deçà de ceux des leurs compétiteurs américains et européens.
Les espoirs du Sénégal reposent sur 16 sportifs inscrits en canoë-kayak, judo, taekwondo et escrime. En athlétisme, le pays peut compter sur Aminata Diouf, qui fait sa troisième apparition olympique.
Comme d'habitude, la présence importante de l'Afrique du Sud aux Jeux Olympiques se fera sentir avec une équipe de plus de 200 athlètes en hockey sur gazon, tir, natation, athlétisme, aviron, canoë-kayak, tir à l'arc, cyclisme et escrime.
Les fans ne manqueront pas de remarquer Oscar Pistorius, le coureur de 400 m amputé des deux jambes. Surnommé « le coureur aux lames », il court sur des prothèses en fibre de carbone appelées lames Cheetah.
L'Afrique du Sud compte plus de 20 nageurs, avec des stars comme Ronald Schoeman, Suzaan Van Biljon (brasse) et Gerhard Zanberg (dos). Les amateurs des Jeux Olympiques devraient se méfier du phénomène kenyan Jason Dunford (nage libre), qui a établi le record olympique pour le 100m papillon à Beijing à 51,14 secondes, même si d'autres nageurs ont battu son temps par la suite.
La Zimbabwéenne Kirsty Coventry est également porteuse d'espoir de médaille. Elle a remporté trois médailles à Athènes et est à présent la détentrice du record mondial du 200 m dos.
Quand la Reine Elizabeth II ouvrira les Jeux Olympiques de Londres le 27 juillet, les athlètes africains feront tout pour répondre au slogan olympique : « Plus haut, Plus vite, Plus fort ». |