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EN FLEUR : Mercy Kagendo range les roses par tailles avant de les emballer, à la ferme horticole de Kisima à Timau au Kenya |
Naivasha, ville endormie au fond de la vallée du Rift au Kenya, est peut-être inconnue de tous, même dans certaines parties de l'Afrique de l'Est, mais est la plaque tournante d'une industrie horticole rapportant au pays des milliards de shillings kenyans en devises étrangères.
Les imposantes fermes de fleurs se trouvent à proximité de pavillons luxueux dans un environnement tranquille sous les acacias sauvages. Cela procure au lieu un cadre parfait pour une escapade sauvage et une destination de vacances idéal pour les couples en lune de miel.
Les résidents de cette région doivent leur subsistance à l'activité horticole. Si les salaires des ouvriers agricoles sont bas, au regard des normes du Kenya, il permet toutefois de mettre de la nourriture sur la table et de garder les gens occupés.
Ces fermes, qui exportent leurs fleurs vers l'Europe, s'orientent maintenant vers l'Extrême-Orient, suite à la récession, et certaines ont même signé des contrats au Japon et en Russie.
Reprise du marché
Le ralentissement économique en Europe, après la crise économique mondiale de 2009, a entraîné une chute des ventes de fleurs au Kenya de 485 millions de dollars (39,7 milliards Ksh) à 447 millions de dollars (36 milliards Ksh). La baisse s'est poursuivie en 2010 pour tomber à 432 millions de dollars (35,5 milliards Ksh), selon le Conseil kenyan des fleurs.
Le Conseil affirme que selon un rapport sur l'horticulture validé en 2011 les principales fleurs coupées cultivées au Kenya sont les roses (87,7 %), les œillets (7,4 %) et les alstromerias (1,8 %). Les autres fleurs cultivées comprennent les gypsophiles, les eryngiums, les arabicums, les hypericums, et les statices, qui constituent une gamme de fleurs d'été parmi beaucoup d'autres.
En 2011, les ventes de fleurs ont bondi à 542 millions de dollars (44 milliards Ksh) alors que l'Europe récupérait et que la pression de la crise économique s'apaisait.
Le Conseil a déclaré qu'une croissance de 5 % sur la scène mondiale était attendue en 2012. L'activité devrait continuer de croître, mais à un rythme plus lent que les années précédentes.
Cependant, le danger posé par la crise économique en Europe et les problèmes de la dette américaine, inquiètent les exportateurs de fleurs, qui se tournent vers d'autres marchés.
Le Conseil kenyan des fleurs a cependant dit qu'il n'avait pas actuellement de relevé de ventes vers la Chine. L'agent du conseil des communications, Winnie Muya, explique à CHINAFRIQUE, « Nous ne savons pas si quelqu'un a déjà été en Chine pour vendre des fleurs. Je pense qu'ils font pousser des fleurs là-bas, mais nous en saurons plus avec les feedbacks de cette année. »
Le conseil se réunit chaque année pour analyser les exportations et calculer le revenu du secteur issu de la vente de fleurs au Kenya et à l'étranger. La majeure partie des revenus provient de l'exportation.
Grâce à une infrastructure solide et efficace techniquement, un climat propice à la culture des fleurs, et une main-d'œuvre active,l'industrie continue d'attirer les investisseurs.
Le conseil indique que les horticulteurs du Kenya utilisent des technologies comprenant l'irrigation goutte à goutte informatisée, des systèmes de ventilation à effet de serre, ainsi que des éclairages artificiels pour augmenter la durée d'exposition à la lumière, dans une industrie employant environ 500 000 personnes (dont plus de 90 000 dans les fermes) dépendant des fleurs pour leur subsistance.
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