
Le Dr. Nkosazana Dlamini-Zuma, actuelle présidente de l'UA, en compagnie de son prédécesseur, Jean Ping
Bon anniversaire, Afrique ! En 2013, le continent noir célèbrera son jubilé, le 25 mai. Il y a 50 ans, à cette même date, l'Organisation de l'unité africaine était créée. Rebaptisée par la suite Union africaine, elle a joué un rôle considérable dans l'accélération de l'intégration et du développement du continent.
Unité, agriculture et commerce
Quand les dirigeants de l'UA se réuniront en 2003, ils devront faire le bilan de la situation du continent et des perspectives futures.
La présidente de l'UA, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, a déjà donné le ton pour le continent cette année. Quand elle a parlé en Ouganda, fin novembre 2012, lors d'une réunion avec des chefs d'État du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA), elle a déclaré que l'unité, l'agriculture et le commerce devraient être les objectifs à l'avenir.
Dlamini-Zuma a noté que l'Afrique comprenait les deux tiers des terres arables en friche de la planète, et que l'on pouvait considérer le potentiel de l'agriculture et, par extension, de l'agro-industrie comme le ticket du continent vers la prospérité.
« Si nous sommes unis et intégrés, nous pourrons trouver les moyens d'utiliser nos ressources naturelles pour le développement de nos peuples et de nos pays. Nous devons au cours des 50 prochaines années assurer et garantir la sécurité alimentaire, comme une base pour le développement. C'est ce que les Chinois ont fait, ils ont assuré la sécurité alimentaire pour leur peuple et construit des infrastructures, alors le monde entier est venu y investir », a ajouté la patronne de l'UA.
Perspectives économiques
Les perspectives économiques régionales pour l'Afrique sub-saharienne, publiées en octobre 2012 par le Fonds monétaire international (FMI) dans un document intitulé « Le maintien de la croissance dans un monde incertain », semblent indiquer la croissance économique est garantie pour le continent.
Le FMI prévoit que, au moment où les chiffres globaux de croissance économique seront de 3,6 %, ceux de l'Afrique sub-saharienne atteindront 5,3 %. Mais l'Afrique doit garder les pieds sur terre pour l'instant.
L'agriculture a toujours été tributaire de la pluie. En cas de sécheresse, les cultures ne poussent pas, ce qui ouvre la porte à la famine, faisant grimper les prix alimentaires et l'inflation. Compte tenu de la tendance à la sécheresse tous les deux ans, l'année 2013 pourrait bien en faire les frais.
D'après l'Intelligence Unit de l'hebdomadaire The Economist , le gouffre budgétaire aux États-Unis, les turbulences économiques en Europe et la croissance ralentie de la Chine sont les « menaces principales » à la croissance de l'Afrique sub-saharienne.
« L'Afrique du Sud, première économie de la région, devrait connaître une croissance atone de 3,1 % l'an prochain. Même si cela représente une amélioration par rapport à 2012, ce ne sera pas suffisant pour réduire sensiblement le chômage très élevé », peut-on lire dans les prévisions du 10 décembre. Contrairement au FMI, qui parie sur une croissance du PIB régional à 5,3 %, The Economist prévoit une croissance de 4,6 %, mais il ajoute que « les perspectives à long terme pour l'Afrique sub-saharienne restent encourageantes. »
Les banques centrales de la région sont également nécessaires pour assurer que la dépréciation galopante de la monnaie locale, que l'Afrique de l'Est a connu dans le dernier trimestre de 2011, ne se reproduise pas. Le resserrement de la politique monétaire et une détente bien planifiée du crédit garantiront la stabilité des monnaies locales.
|