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Classe de chinois à l'établissement La GaietéSept Instituts Confucius ont déjà été ouverts au Cameroun |
La République populaire de Chine, continue de séduire le monde avec un taux de croissance largement au-dessus des autres grosses pointures industrielles. Dès lors la planète comprend que l'Empire du milieu est devenu la pièce maîtresse des affaires dans le monde. La Chine, c'est aussi l'atelier du monde, lieu à partir duquel de nombreux produits de hautes technologies sont manufacturés et distribués sur l'ensemble du globe. Une hégémonie qui va lui conférer, dès 2016 la posture très convoitée de première puissance économique du monde, selon l'Organisation de Coopération de Développement Economique(OCDE). Forte de tous ces atouts, la Chine a initié des actions remarquables notamment en Afrique et singulièrement au Cameroun, l'un de ses partenaires de poids en Afrique.
Séduction de la culture et de la langue chinoise au Cameroun
L'ampleur des réalisations infrastructurelles de très haute qualité que mène la Chine au Cameroun ces derniers temps ne laisse personne indifférent. De ce fait, la Chine apparaît aux yeux de la nouvelle génération camerounaise comme un partenaire économique sincère, avec qui il faudra désormais compter pour l'émergence du Cameroun, fixée à l'horizon 2035 selon la conception du programme de développement défini par le gouvernement de Yaoundé. Le charme chinois captive les jeunes Camerounais depuis les années 70 et 80, époque durant laquelle les films chinois, interprétés par les acteurs légendaires comme le célèbre Bruce Lee ou encore Jackie Chan, subjuguaient le monde du 7ème Art, par leur pratique exceptionnelle du kung-fu, un art martial originaire de Chine. L'emprise de l'économie de l'Empire du milieu dans le monde, et surtout les chantiers de grande importance engagés par ce pays au Cameroun, sont autant d'arguments qui captivent les esprits et viennent définitivement sceller la sympathie des camerounais à l'égard du géant asiatique. D'où l'engouement pour l'apprentissage de la langue chinoise, observé depuis un certain temps dans les milieux étudiants et économiques du Cameroun. Plusieurs établissements scolaires et universitaires ont inscrit l'apprentissage de cette langue à leur programme. C'est le cas du complexe scolaire international La Gaieté de Yaoundé, un établissement privé très huppé. Ici, les cours de langue chinoise ont été introduits dans le cycle des matières enseignées depuis 3 ans.
Entre enthousiasme et difficultés d'apprentissage
Les jeunes camerounais pensionnaires des établissements ayant introduit le chinois dans leurs programmes sont captivés par l'apprentissage de cette langue. Les élèves du complexe scolaire La Gaieté où l'équipe de CHINAFRIQUE s'est rendue, illustrent l'évidence de cette allégation. Après une incursion effectuée dans la salle de classe du cours moyen de première année (CM1) dudit établissement, l'on observe un enthousiasme démesuré chez les élèves, les yeux rivés sur la jeune enseignante chinoise, Fei Sisi, originaire de la province du Zhejiang, qui enseigne à La Gaieté depuis le mois d'avril 2012. À première vue, la leçon de chinois est captivante pour ces adolescents. Ils sont tous attentifs et ne quittent pas la jeune enseignante du regard. Au terme du cours, Fei Sisi a fait savoir que : « les cours dispensés aux enfants s'articulent autour de la culture chinoise. Ceci est concrétisé à travers les chants, les jeux, la danse et le sport. » Pour ce qui est du niveau global de ces jeunes apprenants, Fei Sisi, précise que : « le niveau de mes élèves est très appréciable. Ces enfants sont tous animés par la volonté d'apprendre le chinois. Franchement je suis frappée par l'engagement et l'intelligence de ces enfants. Ils aiment bien apprendre la langue chinoise, et pour cela, je mets l'accent sur ce qu'ils aiment le plus pendant la séance du cours, à savoir les chants et les récitations. L'écriture est également une grande curiosité pour eux et pour cela ils redoublent d'effort pour la maîtriser rapidement. »
Cependant, les choses ne sont pas si faciles qu'elles semblent paraître pour les jeunes apprenants du complexe scolaire La Gaieté et d'autres institutions, car ils se heurtent à deux obstacles majeurs. Il s'agit incontestablement de l'écriture et de la prononciation, deux difficultés de taille. Comme on le constate, la volonté et l'enthousiasme seuls ne suffisent pas, il faut intégrer d'autres rudiments additionnels pour faciliter la compréhension et rendre l'enseignement du chinois plus plaisant. À cet effet, Mme Justine Nkontchou, fondatrice du complexe scolaire La Gaieté, fait savoir que c'est pour cette raison qu'un accent particulier a été mis sur la phonétique chinoise, qui fait partie avec la calligraphie du contenu important de l'apprentissage de cette langue. Raison pour laquelle que le gouvernement chinois met des enseignants de qualité à la disposition du complexe scolaire international.
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