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Des installations sanitaires à la pointe du progrès |
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Centre de gynéco-obstétrique de Yaoundé |
Le gouvernement chinois met progressivement en marche son programme de dotation de 30 hôpitaux de référence dans les pays africains. C'est la promesse faite à l'Afrique par Hu Jintao, alors Président de la République populaire de Chine, pendant sa tournée africaine de 2004. A ce sujet, Hu Jintao avait promis une coopération économique consacrée aux infrastructures, à l'agriculture et au développement des ressources humaines.
Hormis ses engagements exceptionnels dans d'autres secteurs d'activités liés au développement économique du continent africain, le secteur de la santé occupe une place spécifique. Pour cela, l'empire du milieu matérialise progressivement un programme gigantesque destiné à la construction d'infrastructures sanitaires de très haute qualité. C'est ainsi que 30 hôpitaux de valeur supérieure sont alloués par le gouvernement chinois à ses pays amis en Afrique. Certains de ces hôpitaux sont en cours de construction tandis que d'autres ont déjà été inaugurés. Au-delà de cette dotation en infrastructures de Santé, les autorités de Beijing sont également impliquées dans la lutte contre le paludisme en Afrique, et dans ce but, une enveloppe d'une valeur de 300 millions de yuans, soit l'équivalent de 30 millions de dollars US a été offerte à titre gratuit pour les trois prochaines années pour lutter efficacement contre le paludisme ou encore la malaria, une maladie infectieuse parasitaire transmise par les piqures de moustiques. Il faut noter que le paludisme constitue la première cause de mortalité en Afrique. Il donc clair que la Chine est résolument tournée vers une politique de participation aux soins de qualités dédiés aux populations africaines. Selon certaines indiscrétions, ce vaste chantier envisage à long terme la construction de 300 hôpitaux sur le sol africain. Et si ce vœu arrivait à se matérialiser, chacun des 54 pays africains hébergerait au moins une infrastructure sanitaire chinoise sur son territoire.
La coopération sino-africaine : économie et santé
La santé rime avec l'économie, c'est une maxime qui a été bien assimilée par la République populaire de Chine, qui à ce jour se positionne au premier rang des partenaires économiques de l'Afrique, du fait de la montée en puissance de son économie. Cette réussite spectaculaire de l'économie chinoise, est aussi en partie la résultante du traitement médical de haute qualité qui est mis à la disposition du peuple de l'empire du milieu. Un secret qu'il voudrait insuffler à ses partenaires d'Afrique, afin que ceux-ci à leurs tours puissent aussi réaliser des résultats économiques fabuleux. De ce fait, le géant asiatique s'engage à faire de la santé des populations africaines une des priorités dans sa coopération avec les pays du continent noir. Et son rang de premier partenaire économique de l'Afrique n'est que logique. Ceci est l'aboutissement d'une coopération qui a toujours privilégié l'action pratique dans le partenariat qui lie les deux communautés, dont les échanges commerciaux connaissent incontestablement une montée fulgurante. Ceux-ci se sont multipliés par dix en une décennie, et enregistrent un chiffre record qui avoisine près de 200 milliards de dollars. Des rapports politico-diplomatiques aux échanges commerciaux en passant par l'aide publique au développement, le tourisme, les télécommunications, la construction des infrastructures, l'agriculture, la santé, les mines et autres constituent les secteurs clés de ces échanges. Le nouveau partenariat stratégique et économique qui a été établi et institutionnalisé à travers la création à Beijing, en octobre 2000, du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), confère à la présence de la Chine en Afrique une étendue continentale. En ce moment, nombre des pays africains sont résolus à devenir des nations émergentes dans des délais relativement courts, entre une à deux décennies selon la convenance et la capacité de chaque Etat à pouvoir atteindre la pointe de développement escompté. Et pour atteindre ces objectifs ambitieux, le facteur santé doit être effectif afin que les populations africaines soient à même de contribuer efficacement à la création des richesses et au développement de leur continent. De ce fait, la République populaire de Chine, allié majeur de l'Afrique se montre bien sensible aux préoccupations de santé des populations du continent noir. D'où le lancement d'un vaste chantier en Afrique dont le point d'ancrage est la construction de 30 hôpitaux de grande qualité. Et selon certaines indiscrétions, ce nombre pourrait être multiplié par dix, passant de 30 à 300 hôpitaux à long terme.
Des hôpitaux chinois pour des soins de qualité aux populations africaines
Trente ans après le début des réformes, la présence de la Chine en Afrique est devenue dynamique, sophistiquée et multidimensionnelle. Néanmoins il reste quelques défis complexes à relever. Parmi ceux-ci figure en bonne place la santé des populations africaines qui se trouve jusqu'ici très fragilisée du fait de la modicité des revenus mensuels et de la précarité dans laquelle bon nombre d'africains croupissent, une condition ne pouvant leur permettre de se procurer des soins adéquats. Une situation qui peut assurément générer des conséquences fâcheuses sur le rendement économique des pays concernés. Cependant, la République populaire de Chine n'est pas restée observatrice à l'égard de ses amis africains, et s'est engagée à soigner le mal à la racine, notamment par des actions fortes, qui impliquent la construction d'hôpitaux ultramodernes pour apporter des soins de qualité aux populations africaines. Parmi les hôpitaux affectés aux pays africains par la Chine, figure les centres hospitaliers de gynéco-obstétrique de Yaoundé et de Douala au Cameroun. Avec une capacité individuelle de 300 lits, ces deux infrastructures sanitaires coûtent la bagatelle somme de 26 millions de dollars chacune. Si l'hôpital de Yaoundé est déjà opérationnel, celui de Douala par contre est en cours d'achèvement. Ces deux grands centres d'accueil de santé publique sont d'une importance incontestable pour les traitements médicaux des femmes et des enfants, une catégorie de personne très vulnérable. C'est un important investissement de l'Etat chinois qui a fait l'objet d'une visite au Cameroun en janvier 2013 dernier du Pr Chen Zhu, ministre chinois de la Santé, qui s'est montré très satisfait de la qualité des travaux exécutés. L'hôte de marque chinois qui a séjourné pendant trois jours au Cameroun, était accompagné dans tous ces déplacements par le ministre camerounais de la Santé, André Mama Fouda et par Son Excellence WO Ruidi, Ambassadeur de la République populaire de Chine au Cameroun. Au terme de sa visite en terre camerounaise, le Pr Chen Zhu, a jugé très fructueuse la collaboration sino-camerounaise. Cependant, le ministre chinois de la Santé n'a pas omis de rappeler qu'un des piliers des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) fixés par les Nations Unies, est la santé de la mère et de l'enfant, qui représente aux yeux du Pr Chen Zhu un axe d'intervention prioritaire de la coopération chinoise en matière de santé. Une coopération que la Chine a l'intention d'accroître, a-t-il assuré. Ces investissements chinois dans le domaine sanitaire ne se circonscrivent pas seulement aux frontières camerounaises. A cet effet, d'autres pays africains comme le Congo Brazzaville bénéficient également de l'appui sanitaire de la Chine. C'est ainsi que ce pays d'Afrique centrale vient d'inaugurer à Brazzaville la capitale congolaise, un hôpital ultramoderne en présence du président chinois Xi Jinping lors de sa récente tournée en africaine. La Côte-d'Ivoire n'est pas en en reste de ces gestes d'amitié chinoise. En mars 2013 dernier, le tout nouvel hôpital général de Gagnoa au centre-ouest de la côte d'Ivoire, a été également inauguré par le Président ivoirien Alassane Dramane Ouattara, en présence de l'Ambassadeur de Chine accrédité sur le sol ivoirien. Cet hôpital de Gagnoa, est le fruit de la coopération économique entre la Chine et la Côte d'Ivoire. L'objectif d'Alassane Dramane Ouattara, le Président ivoirien, étant de doter son pays d'un dispositif sanitaire moderne et de haut niveau au service de la population de la région de Gagnoa et de la côte d'Ivoire toute entière. Pour cela le président Ivoirien pourra compter sur la Chine, un partenaire de poids de la Côte d'Ivoire. Le Mali compte également parmi les pays qui ont une coopération sanitaire développée avec la République populaire de Chine. A ce sujet, un protocole d'accord a été signé le 16 juillet 2001 entre les gouvernements chinois et malien. Cette convention a été concrétisée par l'arrivée d'une mission médicale chinoise composée d'une trentaine de spécialistes qui séjournent tous les 2 ans au Mali dans les hôpitaux de Kati, Markala et Sikasso. Le Mali bénéficie régulièrement de dons en équipements sanitaires et d'autres financements d'urgence, dont la dernière remonte en février 2005 avec la fourniture de médicaments antipaludiques.
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