
Passito Etoundi
Adepte du football depuis le bas âge, Passito Etoundi est un sportif africain d'un caractère particulier. D'origine camerounaise, il a su alterner le sport et les études. Titulaire de plusieurs diplômes universitaires dont une licence en sciences naturelles, une maîtrise en physiologie animale et un CAPES II (Certificat d'Aptitude à profession d'Education physique et sportive 2ème partie). Après son passage dans plusieurs clubs du Cameroun au nombre desquels le célèbre Tonnerre Kalara Club (TKC) de Yaoundé, avec lequel il a remporté quelques titres, Passito a été plusieurs fois convoqué dans les sélections espoirs du Cameroun. Fort de ce statut, il s'est rendu en Chine où il a évolué pendant trois années captivantes, devant un peuple chinois très attachant et charmant. Né en 1976 à Yaoundé, Passito Etoundi est à ce jour reconverti dans l'enseignement universitaire où il dispense des cours à la faculté de médecine des sciences biomédicales. Une carrière qu'il a adoptée immédiatement de retour de Chine. Il reste néanmoins très proche des stades puisqu'il est en charge des équipes féminines et masculines de football de l'Université de Yaoundé I, la mère des universités d'État du Cameroun. Pour mieux connaitre l'expérience de ce sportif au parcours singulier en Chine, le magazine CHINAFRIQUE a rencontré Passito Etoundi, qui raconte sa belle aventure chinoise dans entretien communicatif et direct.
Dites-nous un peu comment a émergé l'idée d'aller tenter l'aventure en Chine et dans quel contexte vous êtes arrivé là-bas ?
C'est sur le conseil d'un grand ami qui y résidait, que la motivation d'aller poursuivre ma carrière en Chine a émergé. Il avait entendu parler de ma sélection chez les « Espoirs » du Cameroun et a décidé de me faire jouer à Foshan City (Guangzhou).
En quelle année êtes-vous venu en Chine et quelles sont les équipes dans lesquelles vous avez évolué ?
Mon aventure en Chine a commencé en 1997 à Foshan City, puis aux Rangers de Hong-Kong et un peu plus tard j'ai intégré les rangs du Shanghai FC.
Comment avez-vous été accueilli par vos coéquipiers chinois des différentes équipes dans lesquelles vous avez exercé votre activité de footballeur?
Je dois sincèrement vous avouez que les chinois sont très accueillants, et surtout curieux de découvrir les Africains. Et en tant que Camerounais je leur rappelais Roger Milla.
Que savez-vous du football chinois? Pouvez-vous faire une évaluation de son niveau aujourd'hui?
Honnêtement je peux vous dire que le niveau de base du football chinois à l'époque quand je jouais dans ce pays était déjà assez bon dans l'ensemble. Je dois dire que ce football est davantage meilleur aujourd'hui puisque je suis resté en contact avec certains coéquipiers. Le niveau est en net progression, mais avec une réduction de la marge de créativité. Je dois également saluer la méthodologie rigoureuse et le mental fort.
Comment avez-vous trouvé l'ambiance des supporters des équipes dans les gradins des stades que vous avez parcourus en Chine?
L'ambiance dans les gradins est chaleureuse, je dirais même électrique quand les étrangers sont performants et entreprenants, ce qui à mon avis est très encourageant pour un athlète qui découvre un monde auquel il n'est pas habitué.
Qu'avez-vous pensé du peuple chinois durant votre séjour? Pouvez-vous nous donner quelques noms qui vous ont marqué en chine et quels sont les grands souvenir que vous gardez de ce pays ?
Le peuple chinois est très attaché aux traditions et aux valeurs humaines, des valeurs que j'ai vraiment appréciées. C'est un peuple qui a eu la capacité de se développer et de se moderniser, tout en restant lui-même. C'est un précieux héritage que la Chine a su conserver, à travers ses traditions et son attachement aux valeurs humaines. Et je crois que c'est une grande fierté pour ce grand peuple. Pour ce qui est des personnes qui m'ont marquées, je dois dire qu'elles sont nombreuses, je pense par exemple à Bai Lin, la championne de natation. Je peux également citer Gao Fulin, un joueur de football exceptionnel évoluant sur les côtés et extrêmement rapide, je me souviens aussi de l'entraineur de football Wang Baoshan. Je n'oublie pas le thé, qui est une boisson symbolique en Chine, et qui sert à souhaiter la bienvenue. Et enfin la fameuse fête du printemps qui marque le début de l'année en Chine.
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