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Vol.3 juillet 2013
Un projet titanesque
La Chine démontre son savoir-faire dans la construction du port de Kribi au Cameroun
François Essomba

 

 

Premiers éléments du futur port de Kribi 

 

La coquette ville balnéaire de Kribi située sur la côte atlantique du sud Cameroun suscite la curiosité, en raison d'un chantier en cours d'exécution dans cette cité. Postée à 300 km de Yaoundé, la capitale camerounaise, la ville de Kribi va bientôt abriter un port en eau profonde qui revêt un intérêt national et sous-régional. Cette superstructure a obtenu le soutien financier et technique de la Chine, dont l'investissement est d'environ 500 millions de dollars US.

Resté en veille depuis près de trois décennies, l'immense projet de construction du port en eau profonde de Kribi est relancé en 2008, après que le pays ait été intégré à l'initiative pays pauvre très endetté (PPTE), marquée par l'allégement de la dette de l'État du Cameroun redevenu crédible auprès de ses bailleurs de fonds. Le Cameroun est redevenu capable de renouer avec l'investissement public, qui est concrétisé en ce moment avec la résurgence des grands travaux publics, parmi lesquels la construction du port de Kribi constitue l'une des priorités des autorités de Yaoundé.

De l'avis des observateurs économiques du pays et d'ailleurs, ce projet apparaît comme l'une des plus grosses infrastructures que le Cameroun n'ait jamais réalisées depuis son indépendance. Ainsi, la ville de Kribi se positionne déjà comme un futur grand pôle industriel dans le Golfe de Guinée. Selon les autorités camerounaises, cet ouvrage est d'une importance capitale pour le Cameroun et l'Afrique Centrale. Il a été initié dans le seul but d'accélérer le développement économique par la création des industries, le développement urbain, le développement des infrastructures de transports portuaires, routières, ferroviaires et des infrastructures énergétiques, de communication et de télécommunication.

Ainsi, la mise en service du port va permettre la construction d'un vaste pôle économique associé et permettra également au Cameroun d'accélérer son industrialisation, notamment par la valorisation de ses ressources naturelles, telles que le fer et la bauxite, dont les importations et les exportations nécessitent des navires de grande taille. Dans la même lignée, est également prévue la construction d'une ligne de chemin de fer d'une distance de 500 km reliant Mballam (à l'est du pays) au port de Kribi, pour l'acheminement de nombreux minerais dont regorge le sous-sol de l'est du Cameroun.

Un outil catalyseur de l'intégration économique d'Afrique centrale

Construire un port, c'est construire l'avenir. Et pour devenir des pays émergents, dont le terme est si cher aux dirigeants africains, il faudra inévitablement passer par l'industrialisation des économies du continent africain. Le Cameroun semble avoir compris cette condition sine qua non, en se dotant d'instruments nécessaires pour y parvenir. Pourvu d'une position géographique centrale en Afrique, le Cameroun compte faire du port en eau profonde de Kribi un grand hub d'échange dans l'ensemble du Golfe de Guinée.

Bâti à Mboro, petite localité située à 30 km de Kribi, sur une superficie de 26 000 hectares, le port en eau profonde de Kribi, s'étendra à terme sur une longueur de 35 kilomètres au large des côtes camerounaises. Sur le plan sous-régional, ce port va faciliter l'intégration par le flux des transports inter-étatiques, à travers le corridor de transport et de développement qui va relier Kribi-Bangui-Kisangani retenu dans le cadre du Plan Directeur Consensuel des Transports en Afrique Centrale.

Le port de Kribi affiche parfaitement le statut que les autorités du Cameroun veulent donner à l'ensemble de ses côtes maritimes, celui de « porte d'entrée » de l'Afrique centrale, en raison de la position géostratégique qu'occupe le Cameroun dans le Golfe de Guinée qui s'étend à partir des côtes sénégalaises jusqu'aux côtes namibiennes. D'une profondeur comprise entre 16 et 25 mètres d'eau, le port de Kribi pourra recevoir des navires d'une capacité de 300 000 tonnes, voués aux transports des immenses réserves minières qui abondent dans les sous-sols camerounais et dans ceux des pays d'Afrique centrale et de l'ouest.

De ce fait, le port de Kribi, apparaît comme un bien communautaire sous-régional sur lequel repose l'espoir de l'industrialisation des espaces économiques de la communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale (CEMAC), ainsi que de la Communauté Economique des États d'Afrique Centrale (CEEAC).

À ce jour, la République démocratique du Congo (RDC) a déjà manifesté son intérêt pour ce grand port de proximité pour l'exportation de la production de ses nombreuses mines situées à Kisangani et dans d'autres parties septentrionales très enclavées et très éloignées du port de Matadi. Outre la RDC, la partie septentrionale du Congo Brazzaville est également intéressée par le port de Kribi, notamment pour l'exploitation de son gisement de fer niché à Nabemba. Cette ressource sera exportée via le chemin de fer qui va raccorder Mballam (zone minière de l'est Cameroun) à Kribi pour l'exportation du même gisement de fer qui se prolonge à l'est du Cameroun et est exploité par le même consortium minier.

Le Gabon n'est pas en reste avec ses réserves de fer de Belinga situées au nord du pays, à la frontière avec le Cameroun. Pour compléter cette liste des pays dont les regards sont tournés vers le port de Kribi, l'on devra ajouter le Tchad et la République Centrafricaine (RCA), deux pays qui utilisent traditionnellement les côtes camerounaises pour leurs échanges commerciaux à l'international.

Évidemment, d'autres pays comme le Nigeria n'hésiteront pas de faire les yeux doux au port de Kribi, même s'il est vrai qu'un autre port en eau profonde est annoncé du côté de la ville de Limbé, plus proche du Nigeria par rapport à Kribi. En attendant la réception du port que Kribi attend accueillir, le Cameroun va continuer à se contenter des services du port de Douala, qui gère l'essentiel des exportations du Cameroun et des pays voisins comme le Tchad et la République centrafricaine qui ne disposent pas de côte maritime. Il faut noter que, le port de Douala est incapable de recevoir de gros navires, car le fleuve Wouri a besoin d'un dragage régulier pour la fluidité des bateaux, ce qui circonscrit considérablement la capacité des navires, limitée à 15 000 tonnes, en raison d'une faible profondeur qui ne va pas au-delà de 6 à 7 mètres de tirant d'eau.

Selon les experts, le port de Kribi accueillera 400 mille conteneurs équivalents à vingt pieds et un terminal polyvalent de 2 à 3 millions de tonnes. Cet ensemble devrait être opérationnel en 2014, date d'arrivée du premier navire. Et à partir de 2015, d'autres terminaux seront opérationnels : un terminal aluminium (1,5 million de tonnes d'alumine et 1,5 million de tonnes d'intrants divers), un terminal d'hydrocarbures (3 millions de tonnes) et un terminal de gaz naturel liquéfié (3,5 millions de m3). Dans sa configuration finale à l'horizon 2040, le port comptera une vingtaine de terminaux.

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