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L'équipe chargée de la supervision du projet |
Les grandes réalisations
Le site du chantier colossal du port en eau profonde de Kribi a fière allure depuis le lancement, le 27 décembre 2010, des travaux de terrassements généraux pour la réalisation des plateformes devant accueillir les installations portuaires terrestres du port. Ce qui anciennement était une vaste étendue de forêt côtoyant l'océan est subitement devenu une vaste plateforme bien disposée, et meublée par un nombre important de bâtiments préfabriqués pour assurer le fonctionnement administratif et l'hébergement du personnel du chantier.
La première phase, en cours d'exécution, s'étendra sur quatre ans. Le port de Kribi, c'est aussi l'équipe permanente du suivi de l'évolution du chantier. Celle-ci est constituée des personnalités d'expérience que sont : Louis Paul Motazé, président du comité de pilotage (Copil) et de suivi, par ailleurs secrétaire général des services du Premier ministre du Cameroun, assisté d'un coordonnateur en la personne de Patrice Barthélemy Melom et de son adjoint Magloire Claude Hand Bahiol, deux ingénieurs de renom sur qui reposent la lourde mission de faire aboutir ce qui est considéré comme le déclencheur de l'industrialisation de l'économie camerounaise.
Le futur port constitue un chantier à haute intensité de main-d'œuvre, qui figure parmi « les grandes réalisations ». Une expression que Paul Biya, chef de l'État du Cameroun, avait retenue comme slogan pour sa campagne lors des élections présidentielles d'octobre 2011. Et ce n'est pas de manière fortuite que le Président camerounais avait choisi Kribi pour son opération de charme.
De fait, il lui fallait une action forte pour capter l'adhésion du peuple. Pour cela, la pose officielle de la première du chantier du port aura constitué l'acte majeur de cette campagne. Et pendant que le chantier du port poursuit sa marche vers la livraison, les membres du gouvernement camerounais continuent de se relayer sur le site des travaux. Tour à tour l'on a vu défiler sur le site du futur port, outre Louis Paul Motazé, président du Comité de pilotage et de suivi, ses collègues Robert Nkili, ministre des Transports, Emmanuel Nganou Njoumessi, ministre de l'Économie du Plan et de l'Aménagement du Territoire, Mme Jacqueline Koung A Bessiké, ministre des Domaines du cadastre et des Affaires Foncières. Et au mois de mai 2013 dernier, Grégoire Owona, ministre du Travail, se rendait à son tour dans ce lieu de grande importance. Ces visites incessantes des membres du gouvernement sur le site du chantier démontrent la volonté des autorités camerounaises à augmenter les capacités du Cameroun en infrastructures portuaires.
Et selon les experts, la construction est conforme avec le plan directeur portuaire national, qui prévoit à terme une spécialisation et une complémentarité entre les différentes installations portuaire du pays. Et au regard de l'évolution sur le terrain, les responsables chinois du chantier, et les membres du comité de pilotage, en tête desquels Louis Paul Motazé, restent fermement convaincus que la livraison du chantier se fera d'ici juin 2014.
Un rythme de travail intense
Sur le site du chantier de Kribi se dresse une vaste superficie où ingénieurs, techniciens, ouvriers et engins gros porteurs arpentent d'un bout à l'autre le vaste champ de travaux à longueur de journée. Dans ce lieu de labeur infernal, les ronronnements des machines accueillent le visiteur par des bruits tonitruants. Les ouvriers sont tous à l'ouvrage affichant une mine sereine, un signe indicatif qui démontre que le chantier fonctionne à merveille. Une impression que confirme Li Jingjun, le directeur du projet et le maître d'œuvre que CHINAFRIQUE a rencontré: « Les travaux du port avancent à un rythme appréciable et conforme aux délais de livraison. » Li Jingjun fera allusion par exemple à la digue, l'un des maillons essentiels du chantier, déjà réalisée à près de 95 %, soit 1 200 mètres déjà érigés sur les 1 350 à bâtir.
En parlant de l'effectif du chantier, Li Jingjun a fait savoir que le chantier fonctionne avec environ un millier d'ingénieurs, techniciens, cadres, ouvriers, etc. Ce qui donne un ratio global oscillant autour de 40 % de Chinois et 60 % de Camerounais, deux communautés qui vivent en bonne intelligence.
Dans ce colossal ouvrage, rien n'est laissé au hasard. Même les mesures de sécurité ne sont pas en reste, d'où la présence des plaques indicatives placées le long du chantier, pour les précautions à respecter autour des grandes manœuvres. Et pour ne pas entraver la bonne évolution du chantier, le gouvernement de la République a installé le Bataillon d'Intervention Rapide (BIR), une unité d'élite des forces de défenses du Cameroun, pour obstruer toute velléité visant à faire échouer l'avancée de cette grande infrastructure si chère au Président Biya et à l'ensemble des Camerounais.
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