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Vol.3 août 2013
Sécurité maritime
Les pirates dans la ligne de mire des chefs d'État des pays du Golfe de Guinée
François Essomba

Victime de plusieurs activités illicites, le Golfe de Guinée est en proie à des actions collectives dangereuses, qui gravitent autour des attaques à mains armées, des narcotrafiquants, des détournements des tankers pétroliers ou encore des prises d'otages. Un ensemble d'opérations qui est à ce jour indissociable des réseaux terroristes. Conscient du danger, treize chefs d'États des pays riverains se sont réunis à Yaoundé du 24 au 25 juin dernier, au premier sommet consacré à la sûreté et la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée.

Le sommet consacréà la sécurité maritime dans le golfe de Guinée et orienté vers la lutte contre la piraterie a été au cœur des échanges dans la capitale camerounaise. À cet effet, treize chefs d'États ont répondus présents à l'ouverture de la cérémonie, parmi lesquels : le Nigérian Goodluck Ebele Jonathan, le Tchadien Idriss Déby Itno, le Gabonais Ali Bongo Ondimba, l'Ivoirien Alassane Dramane Ouattara, le Nigérien Mamadou Issoufou, le Congolais Denis Sassou Nguesso, l'Équato-guinéen Theodoro Obiang Nguéma Mbazogo, le Béninois Thomas Boni Yayi et bien d'autres, auxquels se sont ajoutés plus d'un millier d'experts participants, ainsi que des pays observateurs dont : les États-Unis, la Chine, le Japon, l'Allemagne, la Fédération de Russie, le Brésil, la Grande-Bretagne, l'Espagne, la France et la Belgique.  

De l'Angola au Sénégal, l'on est venu de toute de la côte Atlantique africaine pour jeter sa pierre au danger en progression. Les uns et les autres ont eu de bonnes raisons de vouloir la mort du mal logé dans les eaux du golfe de Guinée. Pourvu d'innombrables ressources, le Golfe de Guinée abrite à ce jour l'un des plus gros gisements de pétrole « off-shore » avec des stocks estimés à plus de 25 milliards de barils, représentant 4,5 % des réserves mondiales. Selon les estimations, la capacité pétrolière du golfe de Guinée dépassera la production totale des nations du golfe persique à l'horizon 2020. Avant cette échéance, cette côte marine africaine continuera de recevoir des tankers pétroliers pour alimenter les économies du monde.

Une lutte pour le contrôle de la mer

Plus de 90 % des échanges mondiaux sont effectués par voie maritime. Du coup son contrôle devient un enjeu vital pour la communauté internationale. L'Amiral américain Alfred Mahan, pionnier de la géopolitique et de la stratégie navale, a certainement eu raison dans une de ses théories dans laquelle il soutenait que : « Celui qui possède la mer, possède la richesse du monde ». Ainsi, le Golfe de Guinée devient donc une zone névralgique de gros intérêts dans laquelle s'infiltrent les activités illicites de tout genre. À cet effet, Paul Biya, le chef de l'État du Cameroun, s'interroge sur les activités dangereuses menées dans cette région : « Comment s'épanouir dans un pays si d'aventure nos eaux devenaient des lieux dangereux pour la libre circulation des hommes et des biens ? Comment nos villes seraient-elles en sécurité si les pirates y déversaient drogue et armes ? Comment naviguer dans le Golfe de Guinée avec la crainte de se faire tuer ou d'être pris en otage? Il nous faut réagir avec fermeté si nous ne voulons pas voir diminuer le flux migratoire des marchandises dans notre espace maritime, si nous ne voulons pas compromettre notre développement et l'équilibre du monde ».

Comme on le voit, la situation dans le Golfe de Guinée est potentiellement dangereuse. Il faut trouver les instruments de répression contre la progression de la piraterie et des activités illicites qui se développent dans ce secteur maritime. Une équation difficile que les 25 chefs d'États et de gouvernements de la zone concernée vont s'atteler à résoudre dans l'urgence les jours à venir.

Les pays de l'hinterland du continent affecté par la piraterie du Golfe de Guinée.

Les pays enclavés comme le Tchad, la République centrafricaine, le Mali, le Niger ou le Burkina-Faso, sont profondément affectés par les actes de piraterie qui s'opèrent dans les eaux du Golfe de Guinée. Ce qui cause des conséquences graves sur les économies de ces pays sans issue maritime. Le président Tchadien Idriss Deby Itno, par ailleurs Président en exercice de la Communauté Économique des États d'Afrique Centrale(CEEAC), dans son propos, signale que la piraterie perturbe considérablement les activités économiques des pays du Golfe de Guinée, et que cela est aussi valable pour les Etats non côtiers comme le Tchad. Le président Idriss Deby conclut son intention en relevant le lien qui existe entre les pays de la côte et ceux de l'hinterland du continent : « La sécurité dans le golfe de Guinée ne concerne pas seulement les pays riverains du golfe, il concerne aussi les pays enclavés comme le Tchad, dont les importations et les exportations, dépendent fortement de la sécurité de l'espace maritime et des ports des pays du golfe. Il en est de même du ravitaillement en produit pétrolier des pays développés. C'est dire que nous faisons face à une menace régionale continentale et mondiale ».

Riposte groupée des États du golfe de Guinée

Depuis un certain temps, le golfe de Guinée est devenu le lieu de prédilection des attaques liées à la piraterie maritime. Ces attaques de pirates sont passées de 439 en 2011 à 297 en 2012. Selon le bureau maritime international (BMI), le nombre d'actes de piraterie maritimes recensé au large des côtes ouest du continent en 2012 a dépassé pour la première fois celui des attaques dans le Golfe d'Aden et dans l'Océan Indien, avec 966 marins attaqués dans le golfe de Guinée, contre 851 marins au large des côtes somaliennes. Les pays concernés sont le Nigeria, le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon et le Togo.

Cependant, le Cameroun semble détenir l'antidote approprié au mal. Ce pays a enregistré en 2012 le nombre le plus faible d'attaques dans la zone du golfe. Un résultat obtenu suite à la création par les autorités de Yaoundé du Bataillon d'Intervention Rapide (BIR), une unité spéciale anti-terroriste des forces de défenses du Cameroun, dont la formation est soumise à un régime extrêmement rude ponctué par une marche à pied d'une distance de 400 km avec une charge de 20kg sur le dos. Les « black commandos » comme on les appelle affectueusement à Bakassi (péninsule camerounaise autrefois source de conflit avec le Nigéria), ont réussi l'exploit de réduire à zéro le nombre d'attaques des côtes maritimes camerounaises depuis 2012. Cependant, il faut rester vigilant, d'où l'intervention d'Alassane Dramane Ouattara, Président ivoirien et Président en exercice de la Cedeao, qui suggère à la communauté internationale de recycler la logistique qui a paralysé les criminels dans le golfe d'Aden, et d'insérer celle-ci dans les opérations similaires au golfe de Guinée.

Une condition alarmante qui nécessite la mise sur pied d'une stratégie de lutte commune. Et Pour y parvenir, le Pr Mathias Éric Owona Nguini, enseignant à l'École internationale de Guerre de Yaoundé, pense qu' : « il est important, qu'en même temps que les pays riverains du Golfe de Guinée soient en interaction avec la communauté internationale, qu'ils arrivent à définir de manière spécifique leurs propres visions de la situation. Et si cet élément n'est pas acquis, une initiative comme celle de Yaoundé peut ne pas être suivie d'une logique d'application, d'une logique de forte opérationnalisation.»

Les chefs d'État adoptent un code de conduite

Les résolutions du sommet de Yaoundé se déclinent en trois volets, qui ont abouti à la signature de trois documents juridiques clés. Le premier document intitulé "Code de conduite relatif à la prévention et à la répression des actes de pirateries, des vols à main armée à l'encontre des navires en Afrique du centre et de l'ouest". Le second document intitulé "Mémorandum d'entente entre la CEEAC, la CEDEAO et la Commission du Golfe de Guinée (CGG)" porte sur la sûreté et la sécurité dans cette façade atlantique africaine. Et enfin le troisième document appelé "Déclaration politique", exprime l'engagement décisif des chefs d'États présents au sommet de Yaoundé. La mise en œuvre des différentes résolutions se fera de commun accord avec l'Union Africaine et les Nations unies.

Le principe ici, c'est d'harmoniser les législations pour pouvoir répondre de manière concertée au phénomène de la piraterie. Il va donc falloir un cadre juridique commun dont on ignore encore les détails. Sur le plan militaire, les différents États se donnent un délai de trois ans, pour mettre en place une force conjointe qui aura pour mission principale l'endiguement de la piraterie.

Concrètement, l'idée ici c'est la création d'une Force d'Intervention Rapide (FIR), une sorte de patrouille mixte qui sillonnera les eaux du golfe de Guinée. Une décision qui avait déjà été prise par l'Union Africaine (UA). Pour l'instant, le seul instrument concret du sommet de Yaoundé, reste la création d'un centre de coordination, qui aura son siège dans la capitale camerounaise pour accompagner et implémenter cette structure politique régionale dans la stratégie de lutte contre l'insécurité maritime dans le golfe de Guinée.

(Reportage du Cameroun)

 

 

 

 

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