Chantiers de la ville de Ndjamena
Des échangeurs en construction dans la capitale tchadienne
Assistée par des architectes chinois de la société de construction CGCOC, la ville de Ndjamena se développe. Considérée comme l'une des vitrines de la zone sahélienne, cette ville centenaire amorce progressivement sa transformation pour rayonner à l'international. CHINAFRIQUE se penche sur cette ville chargée d'histoire et définitivement tournée vers la modernité à travers ses chantiers titanesques.
Ndjamena, la capitale tchadienne qui a célébré les 100 ans de sa création en 2000, affiche ces derniers temps un visage plus clinquant. Longtemps freiné dans son développement pendant plusieurs décennies, le pays se met résolument sur la voie du progrès. Une option qui se traduit à ce jour par le modernisme saisissant qu'offre la ville de Ndjamena à travers les chantiers impressionnants engagés par les autorités.
Le Tchad à ce jour, s'est ouvertement mis à l'œuvre en entreprenant des projets pharaoniques pour rattraper le retard accumulé pendant des lustres. C'est donc en toute logique que Ndjamena, considérée comme la vitrine du pays à l'extérieur va constituer la priorité des investissements dans les grands travaux d'aménagement et d'embellissement entrepris par les autorités du pays. Ce développement s'observe également dans d'autres villes importantes du pays.
Ndjamena a enregistré des progrès spectaculaires avec un réseau routier qui atteint aujourd'hui plus de 250 km. Il faut signaler que la capitale tchadienne est dotée à ce jour de routes avec jonction. Dans certaines zones de la ville, on procède aux élargissements des voies existantes, aux aménagements et à la construction des ouvrages d'art modernes qui constituent les priorités de cette agglomération urbaine. Une transfiguration qui se poursuit notamment avec d'autres chantiers en cours d'exécution. Ces voies de communications modernes constituent un investissement important qui va favoriser la fluidité de la circulation à travers la ville qui dispose également d'une multitude de pistes cyclables.
Les travaux de construction ont démarré en mai 2012 et devront être achevés avant la fin de l'année 2015. Toujours en droite ligne avec la construction des infrastructures du bien être communautaire, le gouvernement tchadien avait lancé un emprunt obligataire dans les pays membres de la Communauté économique et monétaire des États de l'Afrique Centrale (CEMAC), pour un montant de 170 millions de dollars US.
Historique et métamorphose de Ndjamena
Fort-Lamy est l'ancien nom de Ndjamena. Celle-ci a été fondée par un colon français nommé Émile Gentil le 29 mai 1900 sur l'emplacement d'un petit village kotoko sous le nom de Fort-Lamy, en souvenir du commandant français François Joseph Amédée Lamy, décédé après sa bataille à Kousseri (ville du Cameroun), face à Rabah, un influent monarque de la région qui opposa une résistance farouche à l'invasion étrangère et qui lui aussi trouva la mort au même moment que son adversaire le commandant Lamy. Cependant, c'est le 6 novembre 1973 que François Tombalbaye, alors président du Tchad, a décidé de changer la dénomination de la ville, en lui attribuant le nom actuel qui est Ndjamena, un nom d'origine arabe. Am Djamena, signifie « le lieu où l'on se repose ».
Précisons que la création de Ndjamena en 1900 fait d'elle la plus jeune capitale du continent africain. Pour immortaliser ces époques importantes, une stèle imposante chargée de symbole et d'histoire a été érigée dans la ville pour marquer la commémoration en l'an 2000. Ce monument affiche fière allure non loin du centre administratif de la cité. Durant 100 ans, la ville a connu beaucoup de soubresauts ainsi que de lourdes pertes en matière d'infrastructures entre 1979 et 1980, au moment de la guerre civile, désignée sous le nom de « guerre de Tizahchuhur ». Une bonne partie de la population méridionale a alors quitté la ville. Depuis lors, aucun investissement pour des grands travaux d'aménagement ni même de réparation n'avaient été initiés. À ce jour N'Djamena s'est fortement repeuplée avec une population qui oscille entre un et deux million d'habitants. Les infrastructures existantes ne sont plus suffisantes (voirie, alimentation en eau potable, drainage, ordures ménagères, électricité etc.).
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