Le match retour Cameroun-Tunisie joué le 17 novembre 2013 au Stade omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé

Les équipes devant représenter le continent africain à la prochaine phase finale de la coupe du monde de football au Brésil en juin prochain étaient déjà connues depuis mi-novembre. Quelques semaines plus tard, les férus du ballon rond du continent africain ont été fixés sur les adversaires de leurs équipes au mondial brésilien.

De l'avis de certains experts du football, les représentants africains sont tombés dans des groupes assez difficiles. Et c'est sans surprise que l'on retrouvera encore le Cameroun (avec sept participations), le Nigeria (cinq participations), l'Algérie (quatre participations), le Ghana et la Côte-d'Ivoire (trois participations). Rappelons que ces cinq sélections africaines étaient déjà présentes en Afrique du Sud en 2010. D'une manière générale, la hiérarchie a été respectée lors des matchs de barrages qualificatifs de la Coupe du monde 2014.

Le Cameroun : détenteur du record de participation en Coupe du monde pour la zone Afrique

En se qualifiant pour la septième fois de son histoire dans une phase finale de Coupe du monde de football, l'équipe nationale du Cameroun est la sélection africaine qui détient le record de participation. Cette septième participation a été obtenue le 17 décembre 2013 au stade omnisports Ahmadou Ahidjo de Yaoundé à l'issu du match retour des barrages qui a l'a opposé à la Tunisie. Plus de 70 000 spectateurs surexcités ont pris d'assaut les travées du stade. C'est sous de très bons auspices que le Cameroun a entamé le match, affichant clairement ses ambitions en ouvrant le score à la troisième minute avec Achille Webo. Dès lors l'équipe du Cameroun a monopolisé le ballon en enchaînant des bonnes séquences de jeu et des combinaisons bien huilées. Les attaquants camerounais très actifs sur le terrain ont multiplié des incursions dans la défense de la Tunisie. À la 87ème minute alors que la rencontre touchait à son terme, Eric-Maxim ChoupoMoting, le nouvel entrant camerounais a pénétré la défense tunisienne et, après avoir passé trois défenseurs, déclenché un tir puissant du pied gauche sur le poteau gauche du gardien de but tunisien. La balle fut récupérée par Jean Makoun, qui avait bien suivit l'action et qui, d'une feinte remarquable déstabilisa le gardien de but tunisien ainsi qu'un de ses défenseurs venu à sa rescousse et propulsa le ballon au fonds des filets, portant le score final à 4 buts à 1 en faveur du Cameroun.

En rappel, le match allé s'était soldé sur un score vierge de zéro but partout. Tout était donc à refaire pour les deux équipes. Les lions indomptables du Cameroun avaient absolument besoin d'une victoire, et pour les aigles de Carthage il suffisait d'un match nul avec buts pour obtenir le ticket du mondial brésilien. Avec cette qualification, les lions indomptables viennent d'établir un nouveau record en devenant la première équipe africaine à participer pour la septième fois à une phase finale de Coupe du monde.

Et sauf incident de parcours, le capitaine de l'équipe camerounaise Samuel Eto'o pourrait lui aussi battre le record de participation d'un joueur africain dans une phase finale de Coupe du monde. L'attaquant vedette de Chelsea participerait alors à sa quatrième phase finale de Coupe du monde. Un record détenu jusqu'ici par son ancien coéquipier Rigobert Song l'ex-capitaine charismatique des lions indomptables, aujourd'hui dans le staff d'encadrement de l'équipe nationale du Cameroun.

De gros challenges pour les équipes africaines

Après la disposition des différentes poules de la prochaine coupe du monde, les équipes africaines feront face à de gros challenges. C'est par exemple le cas du Cameroun qui va évoluer dans le groupe A face au Brésil de Neymar (l'un des grands favoris de la compétition), du Mexique et de la Croatie. De ces trois adversaires, le Cameroun a une parfaite connaissance de son adversaire brésilien, qu'il a déjà affronté moult fois. Ainsi dans la catégorie des séniors, les deux sélections se sont déjà rencontrées au moins à quatre reprises ces vingt dernières années. Et l'on retient que la seleção (sélection du Brésil) a eu raison du Cameroun en trois rencontres. Le Cameroun de son côté peut se targuer d'être la seule sélection africaine à avoir obtenu une victoire face à une équipe première du Brésil, lors de la coupe des Confédérations de football organisée en France en juin 2003. Cependant, l'effectif du Cameroun qui sera de l'expédition brésilienne en 2014, n'a rien d'identique avec la cuvée camerounaise de 2003 lors de la coupe des confédérations.

Il y a beaucoup de choses à corriger, même si l'équipe camerounaise du 17 novembre dernier, a montrée des qualités, mais pas assez suffisantes pour montrer que la bande à Samuel Eto'o est inébranlable. Pour une bonne participation de ce mondial brésilien, la sélection camerounaise a besoin de sang neuf, de vivacité, d'explosivité dans tous les secteurs de jeu. Et c'est maintenant qu'il faut remédier à ces carences. Même s'il est vrai que le facteur de l'expérience à un tel niveau de la compétition est l'élément qui fait la différence. Cependant, Samuel Eto'o le Capitaine des lions indomptables a tiré la sonnette d'alarme au terme du match des barrages qui a opposé le Cameroun à la Tunisie : « Maintenant, vous savez comme nous ce qu'il faut faire, pour qu'on se prépare bien et qu'on arrive prêts au Brésil. Il faut commencer à travailler dès demain. Comme ça, on pourra être la surprise de la Coupe du monde, comme le Ghana l'avait fait (en 2010). Et peut-être faire même mieux que le Ghana. »

Les fans des lions indomptables espèrent tout simplement que cette déclaration du capitaine de l'équipe nationale du Cameroun n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd, car cet appel pressant permettrait à la sélection camerounaise d'éviter les déconvenues de l'Afrique du Sud en 2010, où l'équipe a présenté la plus mauvaise prestation de toutes ses participations en phases finales de Coupe du monde, avec zéro but au compteur en trois sorties.

La sélection camerounaise ainsi que les autres équipes africaines disposent désormais de six mois environ pour préparer la prochaine édition de la Coupe du monde 2014, qui s'annonce spectaculaire.