English 简体中文 Qui sommes-nous
Accueil | Reportages de Chine | Reportages d’Afrique | Économie | Culture et Société | Services
Mandela passe le flambeau
Le grand homme lègue au monde sa contribution remarquable
Numéro actuel
En Une
Table des matières
Regard sur la Chine

 

Abonnez-vous
Éditorial
Courrier des lecteurs
Personnalités à l’affiche
Revue de presse
Pour ou contre
Reportages de Chine
Reportages d’Afrique
Exclusivités
Pays à l’honneur
Actualités africaines
Économie
Brèves économiques
Pratique des affaires
Économètre
Profil d’entreprise
Culture et Société
Regards croisés
Lumières sur
Sciences et Technologies
Services
Vivre en Chine
Foires et expositions
Apprendre le chinois
Universités
Lois et Règlements

 

 

 

Media Links
China.org.cn
Xinhuanet
Le Quotidien du Peuple
Radio Chine Internationale
Beijing Information
CCTV fr
China Daily
La Chine au Présent
La Chine Pictorial
China-Africa Cooperation Net
Jeune Afrique

 

Reportages d’Afrique

 

Newsletter   Actualités en
numérique
  Abonnez-
vous
 
Vol.4 février 2014
Revisiter la tradition
Le MAE chinois débute 2014 avec sa tournée traditionnelle en Afrique, confirmant la priorité accordée au continent dans son programme de politique étrangère
Hannah Edinger & Garikai Matambo

Comme chaque année depuis les deux dernières décennies, la première visite internationale du ministre des Affaires étrangères chinois pour la nouvelle année civile s'est tenue en Afrique. En janvier 2014, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a perpétué cette tradition, montrant l'existence d'une continuité dans le renforcement et la construction des liens diplomatiques et commerciaux déjà bien établis entre Beijing et ses partenaires africains.

L'Afrique demeure clairement une priorité dans l'agenda de la politique étrangère de la Chine. En tant que plus gros acheteur de pétrole et de minerais en provenance des pays africains, et en raison de ses intérêts dans divers secteurs tels que la construction, la fabrication, l'industrie manufacturière, les télécommunications et les biens de consommation et d'investissement, la Chine est rapidement devenue le premier partenaire commercial du continent.

La visite de cette année portait sur les pays d'Afrique de l'Est et de l'Ouest, y compris des économies comme l'Éthiopie et le Ghana qui, tout en n'étant pas les centres régionaux respectifs de ces deux régions, affichent une croissance, une industrialisation et des perspectives de développement prometteuses.

Éthiopie

Le voyage a débuté en Éthiopie. Addis-Abeba a été un bénéficiaire clé de l'IDE chinois et du financement des infrastructures, malgré la faiblesse de ses ressources. L'Éthiopie profite aussi des zones économiques spéciales (ZES) financées par la Chine en Afrique. La zone industrielle partiellement opérationnelle qui est située à l'est du pays, conceptualisée en 2007 grâce à des investissements dans des secteurs tels que le ciment et la fabrication de chaussures, est cependant encore loin d'atteindre son potentiel. Avec des taux de croissance du PIB supérieurs à 10 % depuis huit ans (2004-11), la transformation structurelle de l'économie de l'Éthiopie sera un élément clé pour mener le pays sur la voie du développement durable et permettre la création d'emplois. La ZES pourrait donc être une pierre angulaire de sa diversification économique.

Au-delà de la zone industrielle, le soutien continu de la Chine à l'Éthiopie a été salué comme ayant contribué à la mise en œuvre du Plan de croissance et de transformation (GTP) du pays, qui comprend également divers projets d'infrastructures. L'Éthiopie cherche à construire environ 2 000 km de lignes de chemin de fer dans le cadre de son Programme de chemins de fer nationaux. La Chine a participé à certains projets, notamment celui reliant l'Éthiopie à Djibouti et le projet de réseau de trains légers d'Addis. Lors de sa visite, le ministre des Affaires étrangères a également exprimé son intérêt pour financer le projet du chemin de fer Melkele-Asayita qui permettra de développer le potentiel de la potasse dans la région.

Les industries chinoises qui nécessitent beaucoup de main-d'œuvre se tournent vers des régions relativement moins coûteuses. Les économies émergentes d'Afrique telles que l'Éthiopie et les pays propices à l'investissement comme le Ghana devraient saisir cette opportunité pour attirer les investissements dans leurs industries manufacturières légères. Les ZES pourraient être la clé pour libérer le potentiel de diversification de l'Afrique et l'industrie à valeur ajoutée puisqu'elles attirent les IDE grâce à des incitations fiscales et génèrent des réserves de change à partir des produits à valeur ajoutée. Il semble cependant nécessaire de faire le point sur les mesures à prendre afin d'éviter que ces initiatives ne deviennent des projets fantômes.

Djibouti

Le ministre a ensuite effectué une seconde étape à Djibouti, pour marquer les 35 ans de relations diplomatiques entre les deux pays. La Chine s'est engagée à aider davantage à la construction de ports et la mise en place de projets de transport. Au-delà du rôle de base militaire stratégique que Djibouti a joué dans la région, les engagements de la Chine cherchent à en faire une plaque tournante du transport en Afrique de l'Est. Les deux ministères des Affaires étrangères ont également signé un accord exemptant les titulaires de passeports diplomatiques d'acquérir un visa pour visiter l'autre pays, avant de s'engager mutuellement à élargir la coopération dans les secteurs de la défense et de la sécurité. Bénéficiant du fait que la Chine utilise le pays comme porte d'entrée pour les produits chinois sur le marché de l'Afrique de l'Est, Djibouti a par ailleurs reçu une aide dans les secteurs de l'éducation, la santé et l'eau. Suite à la visite du ministre, plus tard en janvier, un prêt de 16,5 millions de dollars lui a notamment été accordé pour stimuler la santé et la coopération en matière d'éducation. Cela inclut des plans pour construire un hôpital et une école primaire, et la fourniture de matériel électronique aux chercheurs.

Ghana

Considéré comme une porte vers l'essor économique d'Afrique de l'Ouest, le Ghana, dont les liens avec la Chine sont les plus anciens de tous les pays de l'Afrique sub-saharienne, est également devenu un de ses plus proches partenaires économiques. Lors de sa visite, le ministre des Affaires étrangères a rencontré le Président John Mahama pour discuter de l'accélération du rythme d'attribution du reste des composants du prêt de 3 milliards de dollars accordé par la Banque de développement de Chine. En comptant aussi le prêt de 9 milliards de dollars de la China EXIM Bank, la Chine a investi près de 13 milliards de dollars pour développer les infrastructures au Ghana. La majeure partie de ces infrastructures (60 %) seront construites par des entreprises chinoises utilisant des matériaux importés de Chine et de la main-d'œuvre chinoise. Cependant, le manque de liens en amont avec des entrepreneurs et des fabricants locaux pourrait entraver les efforts d'industrialisation axés sur les ressources du pays. L'exploitation minière illégale de l'or par des ressortissants chinois dans la région constitue par ailleurs une préoccupation importante. En signe de coopération et de bonne volonté, un accord a ainsi été signé entre les deux gouvernements pour s'assurer que le secteur minier au Ghana soit davantage normalisé, ordonné et durable. Les entreprises minières chinoises seront encouragées à investir au Ghana et soutenues par le gouvernement ghanéen.

Sénégal

Lors de la dernière étape au Sénégal, la Chine s'est engagée à aider Dakar à construire des infrastructures et améliorer les moyens de subsistance. Elle a fourni plus de 100 millions de dollars au Sénégal l'année dernière pour des programmes relatifs à l'agriculture, les sports, la culture, l'éducation et le transport. Onze stades régionaux, un hôpital pour enfants de Diamniadio et un Musée de l'histoire des Noirs sont notamment en construction.

Plus de 14 ans après la première réunion du FOCAC, qui incarnait le nouvel engagement de la Chine envers l'Afrique ainsi que l'importance géostratégique du continent, la Chine a trouvé des pôles économiques et sociaux essentiels pour soutenir et développer sa propre nation, l'Afrique étant un élément clé de ce puzzle. En captant l'attention de la Chine, les pays africains, bien qu'ayant dans l'ensemble récolté des avantages directs et indirects à travers le commerce, les prix, l'investissement et les canaux de financement, et en particulier la construction d'infrastructures favorables à l'économie, doivent s'efforcer de négocier des accords qui permettront de pousser leurs économies au-delà de simples mesures telles que la croissance du PIB. L'accent doit être mis sur les économies capables de favoriser le développement d'un secteur privé compétitif et substantiel, couplé à un environnement politique et des institutions fonctionnelles pouvant contribuer au partage des gains économiques à travers la population.

Alors seulement, cet engagement souvent présenté comme « gagnant-gagnant » pour les deux parties le sera réellement. En effet, le moment ne pouvait pas être mieux choisi : la transformation économique et les changements structurels qui se produisent en Chine favorisent la diversification des ressources et de l'industrie en Afrique.

(Hannah Edinger et Garikai Matambo sont respectivement directrice et chercheur chez Frontier Advisory.)

 

 

 

 

Reportages d’Afrique
Nous venons en paix
-Privatisation pour le raffinage
-Une stratégie d'engagement plus vive en Chine
-Rester sur la bonne voie
-Revisiter la tradition
 
Exclusivités
Fondation de la CHINAFRICA Media and Publishing Company à Pretoria
-Aspirer à la meilleure compréhension
-L’expérience d’un maître chinois en Afrique
-Un bon samaritain venu d'Afrique
-L'artiste Yang Yan
 
Pays à l’honneur
 
Actualités africaines
-Février 2014
-Janvier 2014
-Décembre 2013
-Novembre 2013
-Octobre 2013

 

 

 

 

 
| Qui sommes-nous | flux RSS | Contact | Publicité | Abonnements | Définir ChinAfrique comme page d’accueil |
Copyright ChinAfrique Tous droits réservés京ICP备08005356号