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Vol.4 mars 2014
Combat contre la désertification
Régénération du couvert végétal dans le Sahel
Francois Essomba

 

La ville de Kousseri est considérée comme la porte d'entrée du désert au Nord Cameroun. 

Opération Sahel vert

L'opération « Sahel vert » est une action gouvernementale du Cameroun, lancée pendant les années 1970. C'est une initiative qui entre dans le cadre du Plan national de lutte contre la désertification de la partie septentrionale du Cameroun, identifiée comme une zone écologique extrêmement fragile. Le démarrage de cette opération, avait nécessité la plantation d'environ 10 millions d'arbres dans un effort visant à empêcher l'avancée du désert. Malheureusement ce programme ambitieux avait brusquement pris fin en raison de la crise économique généralisée qui avait frappé le Cameroun de plein fouet.

Quelques années plus tard, cette opération a resurgie après la reprise de la croissance économique du pays. Et du coup, le Cameroun n'a pas hésité à relancer cette action capitale pour la survie des populations de la zone septentrionale. C'est ainsi que les pouvoirs publics vont changer de stratégie en relançant ce projet à Maroua (Capitale de la province de l'Extrême-Nord), par le biais du Premier ministre en juillet 2008 dans le but de reverdir les zones sahéliennes du Cameroun. Pour cette reprise de l'opération « Sahel vert », le Cameroun, voudrait par la même occasion améliorer la stratégie de gestion de cette opération, afin de corriger les erreurs du passé et obtenir des résultats probants pour cette relance de l'activité destinée à la protection de l'environnement.

De ce fait, il sera régulièrement organisé des campagnes de sensibilisation des populations qui seront initiées auprès des communautés villageoises. Le rapport du ministère de l'environnement du Cameroun révèle qu'environ 97 % de la population dans la zone sahélienne sèche du pays dépend du bois comme première source de combustible pour la cuisson des aliments. Le même ministère, déclare que 78 % des habitants de Garoua (Capitale de la province du Nord) dépend du bois de chauffe pour la cuisson des aliments. Aussi, en dehors des villes, le bois de chauffe est la seule source de combustible pour l'ensemble de la région du Grand-nord Cameroun. La ville de Kousseri considérée comme la porte d'entrée du désert au Cameroun, héberge également une population très friande à l'usage du bois pour la cuisson des aliments. Pierre Helé, le ministre camerounais de l'Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable a dit le 17 juin 2013 lors de la célébration de la journée internationale de la lutte contre la désertification : « Nous sommes tous responsables de la conservation des terres et de l'eau et de leur utilisation durable ; il est donc de notre devoir de trouver des réponses à ces problèmes ».

Entre 2008 et 2012, 16 500 ha de terrains ont été reboisés, soit 560 000 plants mis en terre. De même, 86 483 foyers améliorés ont été distribués aux ménages pour assurer une gestion durable du bois de chauffe. D'autres projets ont également vu le jour. Il s'agit entre autre du projet d'aménagement du bassin versant de la Bénoué afin de restaurer, de conserver et d'assurer l'utilisation durable de 10 200 km² de terre dans ce bassin. 60 km de berge ont ainsi été stabilisés grâce à la mise en terre de 60 000 plants.

Les causes des mutations climatiques

L'exploitation abusive du bois de chauffe est la cause première, sinon l'une des plus importantes, de la dégradation des espaces forestiers dans le Sahel. Presque tous les ménages dans l'Extrême-Nord Cameroun ont recours au bois de chauffe comme source d'énergie pour la préparation des aliments. Ce besoin induit l'exploitation continue et abusive des ressources forestières qui sont du reste assez maigres, comparativement à la zone équatoriale du sud Cameroun. Selon le chef du projet Sahel vert : « Chaque famille à Maroua consomme en moyenne 40 fagots de bois par semaine. C'est énorme comme pression sur la flore ».

La déforestation ou encore la coupe abusive des arbres, affectent énormément le climat, dans la mesure où 40 % du carbone terrestre est stocké dans la végétation et les sols des forêts. Les experts de la protection de la nature, expliquent que lorsqu'une forêt disparait, le carbone qu'elle entasse est en grande partie libéré dans l'atmosphère augmentant l'effet de serre. Cela perturbe le fonctionnement climatique et provoque par les mêmes causes le réchauffement de la planète.

Selon l'Environmental World Ressources Institute, spécialisé dans les questions environnementales, sur les 25 milliards de tonnes de gaz à effet de serre émis à ce jour, 40 % restent dans l'atmosphère 30 % sont absorbés par les océans et 30 % par les plantes. Comme on le constate, le mal est profond. Il faut trouver les mesures urgentes pour sauver notre environnement, heureusement les experts sont à pied d'œuvre et lancent de manière incessante la sonnette d'alarme aux décideurs du monde.

Les stratégies à adopter pour contenir le mal

Les experts de la protection de la nature rencontrés par CHINAFRIQUE, pensent que pour réduire la pression exercée sur l'environnement, il faut développer à fond ses trois composantes : la régénération des ressources forestières, la promotion des foyers améliorés, et enfin maximiser la communication ainsi que la sensibilisation, car il n'y a pas de sujet sur l'environnement sans communication. Ceci est valable tant pour le Cameroun que pour le Tchad ainsi que pour l'ensemble du continent.

Le diplomate tchadien Abachou Moustapha Brahimi, Premier Conseiller à l'Ambassade du Tchad au Cameroun, et ex-fonctionnaire de l'Union Africaine (UA), a, lors de sa soutenance devant les membres du Jury de l'Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC), évoqué l'aspect environnemental en interpellant la responsabilité humaine : « Il faut protéger l'environnement et permettre aux populations d'exploiter durablement l'environnement en le préservant et en jouissant des ressources agricoles ». En répondant aux questions de CHINAFRIQUE, le diplomate tchadien n'a pas manqué de saluer les initiatives qui ont été engagées au Tchad par le Président Idriss Deby Itno ainsi que la volonté des autorités camerounaises de stopper l'avancée du désert.

Le chercheur tchadien Abachou Moustapha Brahimi, encourage par ailleurs l'usage des foyers améliorés par les populations qui sont jusqu'ici tributaires du feu de bois et qui, faute de mieux, se livrent souvent à des coupes abusives qui contribuent considérablement à la dégradation de l'environnement. Ainsi, Abachou Moustapha Brahimi préconise l'utilisation des techniques rationnelles et durables car l'une des causes de la destruction du couvert végétal au Tchad et au Nord Cameroun est l'usage du feu de bois pour la cuisine. « Sans oublier les feux de brousses dont les flammes détruisent à leur passage une importante quantité d'arbres », a-t-il conclu.

(Reportage réalisé à Ndjamena au Tchad et au Nord du Cameroun)

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