
David Njagi, un homme d'affaires kenyan âgé de 34 ans, consulte souvent des médecins chinois pour divers soins. « Ils sont très professionnels, et sont également amicaux. Ils sont aussi très motivés et il m'en coute moins cher pour les services », dit-il. Njagi ajoute que son père et sa mère en font autant car les médecins chinois sont fiables. Les hôpitaux chinois et les installations qui en dépendent se multiplient au Kenya car la demande, autant urbaine que rurale, ne cesse d'augmenter.
L'expatriation des médecins kenyans vers d'autres pays entraine l'accroissement du nombre de médecins étrangers qui viennent au Kenya. L'augmentation de la demande de traitement de certaines maladies fait que divers spécialistes sont fort recherchés, dit Daniel Yumbya, directeur général de l'Ordre des dentistes et médecins du Kenya.
Exode des médecins
« Le droit de pratique sera de plus en plus accordé à des médecins étrangers en autant qu'ils soient qualifiés. Nous sommes en train de perdre nos médecins qui partent vers de meilleures conditions outre-mer, et nous voulons les meilleurs services médicaux pour notre peuple. Des maladies comme le diabète, le cancer du foie et des affections rénales continuent d'augmenter, et le besoin de spécialistes croît aussi », dit Yumbya.
Il a ajouté que le Kenya perd annuellement 200 médecins dans diverses spécialités, un nombre qui ne peut que causer de l'inquiétude. « Nous perdons des dentistes, des gynécologues, des chirurgiens, des pédiatres, des généralistes et des pharmaciens en nombre alarmant. Mais nous voyons augmenter le nombre de médecins chinois bien formés et expérimentés », a confié Yumbya à CHINAFRIQUE.
La loi du Kenya exige que les installations médicales et les praticiens soient enregistrés à l'Ordre des dentistes et médecins du Kenya. Cet organisme relève du ministère de la Santé du Kenya. « La demande en santé maternelle a vu arriver plusieurs médecins chinois au pays et obtenir leur licence de pratique médicale. Notre pays espère réduire le nombre de décès liés à la maternité. Le ministère de la Santé estime que toutes les deux heures, une femme enceinte ou accouchée meurt, selon Yumbya. Il a ajouté que l'agence gouvernementale continuera de reconnaitre les médecins chinois car ils sont professionnels, amicaux, et intéressés aux sujets concernant la santé publique.
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