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Vol.4 juin 2014
Le « grand bond » du Nigeria
Le nouveau meneur économique de l'Afrique est-il plus qu'un jeu de chiffres ?
Simon Schaefer et Hannah Edinger

Abuja, capitale du Nigeria est devenu le leader économique africain

Dans un exercice qui tardait depuis longtemps, le Bureau national des statistiques du Nigeria a recalculé le PIB du pays, détrônant, au début de cette année, l'Afrique du Sud comme plus grande économie africaine. Si le repositionnement du rendement économique est un procédé ordinaire régulièrement appliqué par les pays, le Nigeria a recalculé son PIB après plus de deux décennies.

Avec une population trois fois plus élevée que celle de l'Afrique du sud, la réclamation du pôle économique du Nigeria n'était pas une surprise. Son accession au sommet était inévitable, et sans doute la seule surprise est-elle que le géant d'Afrique de l'Ouest fort d'une population de 170 millions d'habitants ait mis tant de temps à y parvenir.

Annoncé le 6 avril 2014, littéralement du soir au matin, le rendement économique du Nigeria a presque doublé, augmentant de 89 % pour atteindre 510 milliards de dollars. Le grand bond du Nigeria lui a donc permis de dépasser l'Afrique du Sud, à hauteur de plus de 150 milliards de dollars en termes de PIB.

Un mois plus tard, Abuja était l'hôte du prestigieux 24e Forum économique mondial (FÉM) en Afrique du 7 au 9 mai, 2014, précédemment tenu à Cape Town. Un millier de grands noms de l'économie et de la politique de toute l'Afrique et du monde y étaient, représentant au moins 70 pays. On attendait du forum qu'il soit la plateforme clé pour appuyer l'essor économique du pays en élevant sa proéminence internationale. Cependant, il n'a que mis davantage en lumière les contrastes que le pays représente dans le domaine de la sécurité.

Sous le thème « Forger la croissance inclusive ; créer des emplois », deux problèmes importants étaient au premier plan des discussions du FÉM à Abuja : si l'Afrique et des pays comme le Nigeria jouissent d'un élan économique et d'un attrait croissant pour l'investissement, un environnement plus sûr et paisible est nécessaire pour attirer à la fois l'investissement africain et étranger et pour que la croissance s'enracine. Ces retombées positives devraient entraîner une croissance plus inclusive créant des emplois pour les Africains. Par conséquent, le nombre de personnes qui se tournent vers le crime et le terrorisme devrait diminuer. Au Nigeria, les actes du groupe militant islamiste Boko Haram se sont produits surtout dans les plus pauvres régions du nord, et moins dans le sud riche en pétrole.

Sous cet aspect, Aliko Dangote, considéré comme l'homme le plus riche d'Afrique, a annoncé au sommet qu'il investirait 2,3 milliards de dollars dans la production du sucre et du riz dans le nord du pays, de façon à réduire le chômage dans la région et étouffer les rébellions qui en résultent. Devant cette proposition visible contre la terreur, les gestes du gouvernement nigérian pour maîtriser la situation sont peut-être moins clairs, sauf pour le président Goodluck Jonathan qui a annoncé « le début de la fin du terrorisme ».

Malgré le nouveau statut du Nigeria, les habitants n'ont pas davantage de nairas - devise locale - en poche.

Un coup d'œil plus attentif aux nouvelles statistiques donne une lueur d'espoir, car l'économie ouest-africaine a lentement commencé à se diversifier. Les autres secteurs comme la production cinématographique, l'industrie créative et les télécommunications jouent un rôle sans cesse croissant dans l'économie du Nigeria et ont révélé de fortes augmentations dans le régime recalculé. Néanmoins, la hausse des nouveaux secteurs va encore réduire la sur-dépendance nigériane des exportations de pétrole.

De plus, l'économie du Nigeria a encore un long chemin à parcourir pour atteindre la sophistication structurelle, institutionnelle et commerciale de l'économie africaine. Les défis importants comme le manque d'infrastructures, la corruption et les tensions socio-ethniques doivent être réglés pour que le Nigeria puisse atteindre son plein potentiel et créer la richesse pour sa population. Il aura beau être le leader économique de la région, aucun investisseur rationnel ou gestionnaire de fonds ne dira : « Le Nigeria a tout simplement doublé son PIB, allons investir là-bas », sans prendre en compte les autres éléments à considérer dans une décision d'investissement.

Un de ces éléments demeure les défis à la sécurité auxquels font toujours face le pays et la région. Les deux explosions de véhicules survenues seulement deux semaines avant le forum et l'enlèvement de plus de 200 jeunes étudiantes dans une province du nord-est, actes revendiqués par le Boko Haram, ont jeté une ombre sur le forum.

Cela dit, l'élément essentiel qui attire indubitablement des investisseurs potentiels au Nigeria est son énorme population. Le Nigeria est un jeu de nombres. Il semble que trop souvent les commentateurs économiques et les politiciens soient obsédés par la quantité et les « chiffres imposants ». Afin de créer une économie viable et vivante et de régler des problèmes socio-économiques comme la pauvreté, le chômage et l'inégalité, les gouvernements doivent insister sur la qualité de la croissance plutôt que la vitesse et la quantité lorsqu'il s'agit de la croissance. Il faut aussi mettre l'accent sur la création d'un environnement capable de soutenir l'investissement et la croissance, notamment grâce à des mesures convenables, une bonne gouvernance et la création d'un environnement d'affaires propice.

Par conséquent, que l'Afrique du Sud ait été détrônée par le Nigeria ne signifie pas encore grand-chose pour le moment. Malgré les défis, elle jouit encore des infrastructures les plus avancées du continent. La Bourse de Johannesburg demeure la plus sophistiquée, la mieux gouvernée et la plus importante d'Afrique. Et l'Afrique du Sud reste le plus grand bénéficiaire des flux de capitaux et des investissements directs étrangers (IDE) sur le continent. Elle est aussi la source principale d'IDE.

Toutefois, cela ne veut pas dire que les Sud-Africains peuvent se reposer sur leurs lauriers. Déjà en 2013, l'Afrique du Sud a perdu sa place d'économie la plus compétitive d'Afrique au profit de la République de Maurice dans le Rapport sur la compétitivité mondiale du Forum annuel mondial de l'économie. Outre le fait de creuser une entaille dans l'ego du pays, la montée du Nigeria en suprématie économique en Afrique est peut-être le cri d'alarme le plus nécessaire pour les entreprises et les politiciens sud-africains. Cela devait être fait afin qu'on trouve des moyens à appliquer par une série de mesures pour assurer une bonne gouvernance et créer un environnement d'affaires favorable qui verra l'Afrique du Sud atteindre son futur potentiel économique.

(Simon Schaefer est un analyste senior et Hannah Edinger est directrice de Frontier Advisory.)

 

 

 

 

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