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Vol.4 juillet 2014
Le mal absolu
Boko Haram reflète le danger du terrorisme et la stagnation de la construction de l'État en Afrique
Mauya Omauya

Mauya Omauya

L'influence destructrice du groupe islamiste radical Boko Haram s'est propagée mécaniquement de la région reculée de Maiduguri au Nigeria, berceau de la secte, à travers le nord-est du Nigeria et jusqu'au Cameroun, au Niger ainsi que d'autres pays voisins.

Fondé en 2002 par Mohammed Yusuf, le nom officiel du groupe est Jama'atu Ahlis Sunna Lidda'awati wal-Jihad en arabe – littéralement « ceux dévoués à la propagation des enseignements du Prophète et du Jihad». Boko Haram est son surnom haoussa et signifie « l'éducation occidentale est interdite ».

Son objectif singulier est de renverser le gouvernement qu'il considère comme le mal, et de mettre en place une charia stricte pour diriger le pays. Par le biais de son chef impitoyable Abubakar Shekau, le groupe exprime un important mépris à l'encontre du gouvernement, de la police, de la justice, des pays occidentaux et d'Israël. Selon son fondateur « ils ne cèderont pas tant qu'un État juste et indépendant dénué d'infidèles ne verra pas le jour. »

De 2002 à 2013, Boko Haram aurait causé la mort de plus de 12 000 personnes et fait 8 000 victimes marquées à vie. Ses méthodes sont brutales et les chrétiens sont visés au même titre que les musulmans. En 2014, le groupe a choqué le monde entier en enlevant plus de 250 écolières le 15 avril. Cet acte odieux a donné naissance au désormais célèbre cri de ralliement « Bring Back Our Girls » (« Ramenez-nous nos filles » en français).

L'Oxford Research Group a fait valoir dans son rapport mensuel sur la sécurité d'avril 2012 que la marginalisation économique et politique a toujours offert à Boko Haram une base de soutien et « l'excuse » souhaitée pour favoriser la violence et diffuser ses odieuses croyances.

Par ailleurs, Boko Haram continue de prospérer grâce à la faiblesse des structures étatiques de sa mère patrie. L'incompétence avec laquelle le gouvernement du président Goodluck Jonathan a répondu aux attaques du groupe a encouragé ce dernier à étendre ses activités jusqu'à la capitale Abuja, ainsi que plus au sud et au Cameroun.

Bien que le Nigeria soit l'un des géants économiques du continent africain avec des réserves de pétrole inégalées, des défauts sociétaux majeurs ont continué à alimenter les armées dissidentes disparates. Des défauts institutionnels nourrissent la secte Boko Haram, tout comme le fardeau de la pauvreté à l'échelle nationale, l'inégale répartition des richesses et la corruption.

Le Nigeria et l'Afrique dans son ensemble devraient échapper au piège de la marginalisation largement exploité par des groupes comme Boko Haram, Al Shabaab, l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) et bien d'autres pour terroriser les populations. Les citoyens privés de leurs droits sont une menace pour la sécurité nationale et la stabilité étatique.

Dans l'État de Borno, où Boko Haram a été créé, les chiffres du Bureau national des statistiques du Nigeria indiquent que plus de 80 % des jeunes sont analphabètes, 48 % des enfants ne vont pas à l'école et seulement 2 % des bébés sont vaccinés. Une telle situation a ouvert la voie aux fondamentalistes religieux et aux djihadistes radicaux.

Les analphabètes et les chômeurs vont donc se sentir négligés par l'État, ce qui permettra à Boko Haram de construire un mensonge autour de cette condition et d'apparaître comme la meilleure solution pour les « laissés pour compte ».

La force militaire seule ne peut éliminer les groupes comme Boko Haram. Une solution politique est nécessaire, ainsi que le renforcement des réseaux de renseignements de manière à les combattre de façon proactive.

L'Afrique doit faire face à ces groupes et les neutraliser. Comme le dit le peuple Igbo au Nigeria, « la tortue dit que le fardeau [qu'elle porte] est le sien, et c'est pourquoi elle le porte sur son dos. » L'Afrique a conscience du fardeau et des coûts que représentent les groupes comme Boko Haram.

(L'auteur est un rédacteur en chef et maître de conférences en relations internationales à l'Université Moi au Kenya)

 

 

 

 

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