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Vol.4 juillet 2014
Un centre fragmenté
Trop d'organisations régionales peu coordonnées peinent à promouvoir les relations commerciales et autres échanges en Afrique centrale
Simon Allison

 

 

L'Afrique centrale se place loin derrière le reste du continent en matière d'intégration régionale, en témoigne le manque de coordination entre la CEMAC, la CEEAC et la CEPGL 

Le 25 octobre est la Journée de l'intégration régionale de l'Afrique centrale. Peu de gens connaissent ou célèbrent cette fête car les citoyens de la région la plus pauvre et la plus conflictuelle d'Afrique ont peu à célébrer.

L'Organisation de l'unité africaine, le prédécesseur de l'Union africaine (UA), a institué la Communauté économique africaine (CEA) lorsque ses États membres ont signé le Traité d'Abuja en 1991. La CEA est fondée sur la théorie selon laquelle l'intégration régionale permet de résoudre toutes sortes de maux, que ce soit les déséquilibres et obstacles commerciaux, la désunion sociale, les tensions transfrontalières et les mauvaises conditions de vie.

Dans les endroits où elle a eu lieu, l'intégration régionale a contribué à stimuler les économies moribondes et à renforcer la sécurité régionale. Toutes les régions ne peuvent cependant pas se vanter d'avoir obtenu des résultats probants. Appliquer la politique de bon voisinage imaginée par les auteurs du Traité d'Abuja est plus difficile qu'il n'y paraît. Elle a très peu été mise en œuvre en Afrique centrale, sans aucun doute la région la plus désunie du continent.

Le retard de l'Afrique centrale

« L'Afrique centrale présente clairement un retard par rapport au reste du continent quand il s'agit d'intégration, en particulier si l'on compare avec la CAE [Communauté de l'Afrique de l'Est] et la SADC [Communauté de développement d'Afrique australe] », a commenté Chofor Che, un universitaire camerounais et analyste pour AfricanLiberty.org, un think tank basé à Lagos.

David Smith, directeur de la société de médias Okapi Consulting basée en Afrique du Sud et expert de la région, soulève quelques exemples de la désunion dans la zone. « S'il y avait une quelconque intégration avec les pays voisins, il y aurait des vols quotidiens entre les capitales régionales », a-t-il dit. « Ce n'est pas le cas. Il n'existe pas non plus d'autoroute faisant le lien. »

En raison de l'instabilité régionale, la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), l'une des deux principales organisations régionales d'Afrique centrale, s'est vue dans l'obligation de transférer son siège de Bangui – la capitale de la République centrafricaine (RCA) – à Libreville, au Gabon, en mars dernier. Cette relocalisation est une métaphore de l'échec de l'intégration régionale elle-même, a observé Smith.

La situation n'a pas toujours été si critique. L'une des premières organisations régionales établies sur le continent était centrafricaine. L'Afrique Équatoriale Française créée en 1910 était une fédération de colonies françaises comprenant le Cameroun, le Tchad, la RCA, le Gabon et la République du Congo. Après l'indépendance, cette relation étroite a continué sous l'Union Douanière et Économique de l'Afrique Centrale (UDEAC) devenue la CEMAC en 1994.

La CEMAC est aujourd'hui composée de ces cinq pays ainsi que de la Guinée équatoriale. Grâce à ses efforts pour mettre en œuvre le libre-échange et les zones d'exemption de visa, elle reste le groupement régional le plus avancé en Afrique centrale, même si elle a un autre concurrent majeur : la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC). Bien que les deux organisations soient censées travailler ensemble, dans la pratique, on observe clairement un manque de communication. Les commissions rivales tentent chacune d'agir en chef de file sur les questions régionales.

Chevauchement des fonctions

Les six pays de la CEMAC font également partie de la CEEAC aux côtés de l'Angola, du Burundi, de la République démocratique du Congo (RDC), ainsi que São Tomé et Príncipe. Il y a un chevauchement important entre les fonctions et les objectifs des deux organisations. La CEMAC et la CEEAC travaillent, en théorie, à la création d'un marché commun, à la fois pour tenter de rationaliser la douane et de créer une politique commerciale commune à l'égard des pays tiers dont ils ont désespérément besoin (le commerce intra-régional représente seulement 1,2 % des exportations des États membres de la CEEAC, selon les chiffres de 2009 de la Banque africaine de développement). Une troisième organisation régionale, la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL), est composée du Burundi, de la RDC et du Rwanda. Elle se concentre principalement sur la reconstruction post-conflit.

L'existence de plusieurs organisations régionales (sans compter les différentes organisations environnementales, commerciales et de gestion de l'eau qui ne sont pas mentionnées) pose finalement problème car elles peinent à collaborer, en dépit des promesses répétées des chefs d'État et des commissions visant à rationaliser la relation entre la CEMAC et la CEEAC. « Les États membres se méfient encore les uns des autres. Par exemple, l'industrie pétrolière de la Guinée équatoriale est en plein essor et le pays redoute qu'une immigration massive des Camerounais ne nuise aux emplois de ses propres citoyens », a déclaré Che.

Selon Che, la solution serait de consolider le regroupement et de fonctionner par étapes, les États membres devant se responsabiliser eux-mêmes avant d'assumer des fonctions régionales. « La région a besoin d'une fusion entre la CEEAC et la CEMAC. Les États membres doivent réduire les droits de douane et les taxes avant de penser à avoir un marché commun. Les barrières commerciales entre les États membres doivent être démantelées. »

Obstacles au progrès

Angela Meyer, chercheuse à l'Organisation pour le dialogue international et la gestion des conflits à Vienne, est une experte sur la question. Elle identifie sept obstacles à l'intégration régionale en Afrique centrale : les États d'Afrique centrale sont dans l'ensemble extrêmement pauvres, il arrive régulièrement qu'ils ne paient pas leurs cotisations, les dirigeants n'ont pas la volonté politique de réaliser et de mettre en œuvre des décisions communes, la région est instable et sujette aux conflits, les États ont des intérêts divergents en raison de l'hétérogénéité régionale, les deux principales organisations régionales – la CEEAC et la CEMAC – sont en concurrence et, enfin, aucun pays n'a un rôle de chef de file au sein de ces organisations pour amener les nations sur le chemin de l'intégration, contrairement à la SADC avec l'Afrique du Sud ou encore la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) guidée par le Nigeria.

Si aucun des problèmes identifiés par Mme Meyer n'est insurmontable, ils forment ensemble une importante barrière. Mais tout n'est pas perdu. L'Afrique centrale possède quelques atouts qui pourraient un jour servir de tremplin pour une véritable unité, mutuellement bénéfique. Tout d'abord son emplacement : étant la seule région d'Afrique qui borde toutes les autres régions du continent, elle peut être considérée comme le carrefour de l'Afrique.

Par ailleurs, la monnaie unique partagée par les pays de la CEMAC, le franc CFA d'Afrique centrale, et l'existence d'une banque centrale unique, la Banque des États de l'Afrique Centrale (BEAC). Un avantage par rapport à la SADC et la CEA qui sont loin de posséder une monnaie unique. Néanmoins, aucun des groupes régionaux les plus avancés ne saurait accepter le contrôle que la France continue à exercer sur la monnaie et la banque : l'ancien maître colonial demande que 65 % des réserves de change de la BEAC soient stockés sur un compte du Trésor français. Une intégration adaptée permettrait notamment de briser cette relation malsaine avec la France.

En fin de compte, le plus gros problème pour toutes les organisations régionales présentes en Afrique centrale – en dehors de leur nombre – réside dans le fait qu'un organisme régional peut seulement être aussi efficace que la somme de ses États membres. En Afrique centrale, ces membres ne représentent pas une plus-value importante.

« Oui, l'union fait la force, mais il y a beaucoup de choses à corriger ou plus exactement à créer en interne », conclue Smith. Il est difficile de ne pas acquiescer.

(Cet article est paru en premier lieu dans Africa in fact, le journal de la bonne gouvernance en Afrique, et a été modifié pour des questions de mise en page)

 

 

 

 

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