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Un nouveau pôle de la finance mondiale
Le nouveau prêteur de fonds de développement international sous l'égide des BRICS deviendra-t-il une alternative aux institutions de Bretton Woods ?
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Vol.4 août 2014
Unité des BRICS : une affaire de capital ou de valeurs ?
Martyn Davies

Après le début de la crise financière de 2008 en Occident, il y a eu une profonde remise en question de l'idéologie du marché libre résumée par l'expression « Consensus de Washington », du moins en Afrique du Sud. Pendant un certain temps, un débat s'est installé pour savoir si l'émergent « Consensus de Beijing » gagnerait du terrain pour guider les pays en développement dans leur croissance – un modèle « étatiste » dans son approche et intrinsèquement méfiant à l'égard des marchés. Le Consensus de Beijing – un synonyme pour le « modèle de croissance chinois » – peut être considéré comme un mirage aux yeux des Africains compte tenu du niveau de développement très hétérogène sur le continent. Mais rien ne nous empêche d'essayer. Sous la présidence de Jacob Zuma, le gouvernement dirigé par l'ANC se décrit souvent comme un « État développementiste » – un gouvernement prêt à embrasser un nouveau modèle offrant d'autres possibilités, et qui place l'État comme moteur de la croissance.

Ce qui fut autrefois un groupe hétérogène de pays émergents densément peuplés se transforme en un groupe plus cohérent et puissant, reflétant un rééquilibrage du pouvoir dans l'économie mondiale.

Le principal résultat du récent Sommet des BRICS à Fortaleza, au Brésil, fut la création de la Nouvelle Banque de Développement – une institution de financement du développement dirigée et gérée par des pays émergents. Les pays des BRICS ont fait face à une certaine pression – en grande partie générée par eux-mêmes – pour institutionnaliser ce qui jusqu'à maintenant n'avait été qu'un groupe hétérogène de pays émergents, mais avec des ambitions géopolitiques assez considérables.

La Nouvelle Banque de Développement est susceptible d'être utilisée pour augmenter les dépenses étatiques liées aux infrastructures. L'Afrique du Sud cherche à utiliser le capital pour les projets régionaux prioritaires en Afrique. Le gouvernement sud-africain souhaite donc que ses partenaires des BRICS adhèrent à sa conception de la politique étrangère pour la région. Cette nouvelle banque servira d'outils de la politique commerciale à l'étranger, tout comme les banques de développement chinoise et brésilienne jusqu'à présent, mais avec un accent régional. Sera-t-elle un facteur de changement majeur en matière de financement du développement pour les économies africaines ? Peut-être que cette question est encore prématurée. 

Cependant, je ne suis pas convaincu qu'une institution financière étatique soit nécessaire dans les pays qui ont déjà des marchés de capitaux ouverts, ancrés et matures, comme c'est le cas en Afrique du Sud. Cette dernière est sans doute le membre des BRICS possédant le secteur le plus sophistiqué en matière de marché bancaire et des capitaux. Sachant cela, est-ce que le frein au développement s'explique par le manque de capital ou plutôt par l'incapacité des gouvernements à réaliser des projets d'infrastructure viables financièrement ?

Pour bien fonctionner, la nouvelle banque devra minimiser sa propre bureaucratie interne ainsi que les intérêts géopolitiques respectifs de ses membres. Mais la partie chinoise prendra sans doute la tête des opérations. Aucun État n'a été capable de mettre en œuvre une stratégie de financement du développement comme les Chinois l'ont fait au cours des deux dernières décennies, du moins en tant que catalyseur de la croissance de son économie nationale.

Cependant, l'institutionnalisation croissante des BRICS peut entraîner une remise en question de l'architecture économique établie par les institutions de Bretton Woods, aujourd'hui considérée comme obsolète et biaisée par de nombreux dirigeants des pays émergents. La motivation sous-jacente des membres des BRICS est de s'affirmer via leur propre institution collective. Le « Consensus des BRICS » se traduit par une large interprétation de ce qui constitue les intérêts du monde en développement, intrinsèquement opposée à la vision occidentale.

Ce qui est évident, c'est que les pays en développement ne se tournent plus vers l'Occident pour être guidés dans leur développement. Ils visent plutôt à instaurer leurs propres formules, portant l'État comme moteur de la croissance. Mais en fin de compte, le succès des BRICS repose surtout sur la capacité de ses pays membres à promouvoir une coalition basée sur des valeurs communes. Actuellement, ils savent ce qu'ils ne sont pas (l'Occident), mais les valeurs communes sont plus importantes que les institutions étatiques pour créer une forte cohésion et répondre à des intérêts stratégiques communs aux États.

(Dr Martyn Davies est le PDG de Frontier Advisory et un des « jeunes leaders mondiaux » du Forum économique mondial. Il est également membre du Conseil de l'agenda mondial du Forum sur la Chine.)

 

 

 

 

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