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L'absence de coopération et l'indifférence du gouvernement portent atteinte au commerce en Afrique de l'Est
Mark Kapchanga

 

 

Une grande partie du commerce d'Afrique de l'Est passe par le très animé port de Dar es-Salaam 

Les barrières commerciales qui limitent les importations et le manque de volonté politique pour les supprimer entravent le commerce en Afrique de l'Est.

C'est un problème récurrent que le Burundi, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie et l'Ouganda ont essayé de fixer depuis qu'ils ont uni leurs forces en 2000 pour former la nouvelle Communauté d'Afrique de l'Est (CAE). En 2010, ces cinq pays ont adopté un protocole de marché commun appelant à l'élimination « maximum » des barrières non tarifaires (BNT) telles que les procédures administratives complexes, la lenteur des postes frontaliers et les quotas d'importation. Cette démarche a abouti à des résultats presque immédiats : le volume des échanges intra-CAE a augmenté de 22 %, passant de 4,5 milliards de dollars en 2011 à 5,5 milliards de dollars en 2012, selon un rapport de la CAE 2012.

Barrières non tarifaires

Toutefois, il reste encore un long chemin à parcourir. « Les BNT continuent de freiner la libre circulation des biens et des services », a déclaré Richard Sezibera, secrétaire général de la CAE, lors d'un sommet de la CAE tenu en novembre dernier à Kampala, la capitale de l'Ouganda.

Il existe plusieurs formes de BNT : les quotas de produits, qui sont utilisés pour protéger un produit de production nationale contre la concurrence des importations, et les réglementations du travail trop lourdes. Les frais pour obtenir un permis de travail sont par exemple très élevés pour les citoyens des autres pays de la CAE. En outre, la corruption de la police, la lenteur des procédures douanières et l'existence d'infrastructures de transport inadéquates constituent d'autres obstacles au commerce.

« Cela nuit aux industries de la région toute entière », a déclaré Betty Maina, directrice de l'Association des fabricants du Kenya. Elle a ainsi indiqué qu'il fallait 52 jours à un camion pour transporter des marchandises du port de Mombasa au Kenya jusqu'à Kampala en Ouganda, soit une distance de 1 175 kilomètres, un contraste évident avec les 11 jours recommandés par le protocole de marché commun. Elle attribue cette lenteur aux policiers corrompus qui érigent des barrages routiers illégaux.

Manque de volonté politique

Selon un rapport conjoint de la Banque mondiale et la CAE de 2014, la lenteur du processus de suppression des restrictions commerciales s'explique principalement par l'absence de volonté politique au sein des pays de la CAE et les rivalités palpables. Les ports de Dar es-Salaam en Tanzanie et Mombasa au Kenya sont par exemple en concurrence pour exporter au Burundi, en République démocratique du Congo, en Éthiopie, au Rwanda et au Soudan du Sud.

L'apparente réticence de la Tanzanie à participer à des actions conjointes de la CAE pour stimuler la collaboration régionale a poussé les dirigeants du Kenya, du Rwanda et de l'Ouganda à créer ce qu'ils appellent la « coalition des volontaires », isolant ainsi le Burundi et la Tanzanie.

Les désaccords ont ravivé les souvenirs de 1977, lorsque la première Communauté d'Afrique de l'Est – Kenya, Tanzanie et Ouganda – s'est effondrée 10 ans après sa création. À l'époque, les divergences politiques et les systèmes économiques disparates – socialisme en Tanzanie et capitalisme au Kenya – auraient précipité cette dissolution.

Les obstacles au commerce

Depuis le lancement du protocole commun en 2010, le Rwanda, la Tanzanie et l'Ouganda ont mis en place davantage de barrières commerciales, y compris au moins 10 nouvelles restrictions sur la circulation des capitaux. Le contrôle des capitaux – comme les taxes de transaction ou le contrôle des changes – a un impact négatif sur les investissements, selon le rapport de la Banque mondiale/CAE.

D'après Richard Sezibera, les cinq pays de la CAE collaborent sur plusieurs grands projets d'infrastructures malgré ces contraintes et la mise à l'écart du Burundi et de la Tanzanie. Citons par exemple le projet de réhabilitation de la ligne de chemin de fer Dar es Salaam-Mwanza. Ce projet de 1,4 milliard de dollars devrait faciliter la liaison entre le port de Dar es Salaam et le Rwanda, le Burundi et l'Ouganda, trois pays enclavés. La CAE travaille également sur la construction de cinq axes routiers, d'une superficie totale de 12 000 km. En outre, le bloc a identifié des projets énergétiques stratégiques qui permettraient d'alléger le fardeau des coûts de l'énergie pour les investisseurs, a déclaré Shem Bageine, ministre ougandais par intérim pour les Affaires d'Afrique de l'Est.

Par ailleurs, la ligne de chemin de fer à écartement standard Nairobi-Addis Abeba ouvrira la CAE au commerce et aux investissements avec l'Éthiopie et le Soudan du Sud. Le calendrier de ces projets reste cependant incertain.

Une monnaie unique pour la CAE

La CAE a pour objectif de lancer une monnaie unique au sein de l'Union économique et monétaire d'Afrique de l'Est d'ici à 2023. Pour ce faire, des bases juridiques et une Banque centrale d'Afrique de l'Est doivent d'abord être mises en place.

« L'union monétaire proposée nécessitera l'existence d'une institution régionale responsable d'une politique monétaire et des taux de change unique », a déclaré XN Iraki, maître de conférences à l'École de commerce de l'université de Nairobi. « Elle peut prendre la forme d'une banque centrale chargée d'établir un processus décisionnel centralisé sur les politiques monétaires et de taux de change. »

Les cinq pays de la CAE ont des cycles économiques différents, ce qui pourrait retarder la création de l'union monétaire. La Tanzanie est le seul pays ayant enregistré une croissance stable entre 2003 et 2012, selon la Banque mondiale. Dans la même période, celle du Burundi a varié entre 1,2 % et 4 %. Des disparités similaires entraînent une instabilité chronique dans la zone euro.

Le lancement d'une monnaie unique en Afrique de l'Est pourrait promouvoir le commerce et l'investissement intra-CAE, accroître la concurrence et réduire les opérations de change onéreuses. Toutefois, ce ne sera pas possible à moins que les dirigeants des États-membres de la CAE réduisent les BNT et stimulent le commerce intra-régional. Comme l'explique M. Iraki, « une monnaie pour la Communauté d'Afrique de l'Est ne peut exister en l'absence de commerce au sein même de la Communauté. »

(Cet article est d'abord paru dans Africa in Fact, la revue de la bonne gouvernance en Afrique)

 

 

 

 

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