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Vol.4 septembre 2014
Villes intelligentes en Afrique
L'actuelle transition vers l'urbanisation des zones rurales africaines requiert la mobilisation de capital humain pour construire des villes plus durables
Hannah Edinger, Garikai Matambo

Konza est une ville intelligente en plein essor au Kenya

Le terme « ville intelligente » (Smart City en anglais) est perçu différemment par les gens. Pour certains, il peut renvoyer à une ville dépourvue de déchets, pour d'autres à une ville où règnent l'ordre et la sécurité absolue ou encore une ville où tout fonctionne bien... à l'heure ! On pourrait aussi imaginer une ville composée d'académiciens, de gadgets et bidules en tout genre, et de toutes les inventions jamais pensées auparavant.

Globalement, le concept de ville intelligente a été adopté et englobe trois grandes caractéristiques.

 

Trois caractéristiques

Tout d'abord, une ville intelligente découle de l'intégration de la technologie et d'un design contemporain dans la distribution efficace et durable des biens publics. Selon la définition du département thématique des politiques économiques et scientifiques du Parlement européen, ce sont des villes qui « cherchent à résoudre les problèmes publics via des solutions fondées sur les technologies de l'information et de la communication (TIC), sur la base d'un partenariat multi-parties au niveau municipal ». Les dernières prévisions indiquent qu'en 2014, 15 % des villes dans le monde auront atteint le stade de maturité pour devenir des villes intelligentes.

En outre, on trouve dans les villes intelligentes un certain équilibre entre l'infrastructure matérielle ou « capital physique » – les bâtiments et les routes par exemple – et l'infrastructure immatérielle ou « capital social et intellectuel » – la gouvernance, l'éducation et l'innovation. Cette dernière notion, couplée à la création et au maintien du capital humain et des talents dans les villes, est précisément la base de la croissance économique dans les villes intelligentes. Les citoyens et l'interconnectivité interne et externe d'une ville sont des éléments essentiels des villes intelligentes.

Une troisième caractéristique clé d'une ville intelligente est l'accent mis sur la création d'écosystèmes urbains respectueux de l'environnement. Certaines innovations des villes intelligentes visant à créer une économie locale « verte » sont intégrées dans le secteur énergétique et de gestion de l'eau, la santé et la sécurité, les services de mobilité, etc. Au Japon, par exemple, le terme « Smart City » est synonyme d'une ville en symbiose avec l'environnement.

 

Connexion avec la Chine

Grâce à un changement d'orientation des politiques des gouvernements africains et leur implication continue avec les intervenants du gouvernement chinois, mais aussi avec les entreprises publiques et privées, les villes africaines sont en passe de devenir plus « intelligentes » grâce à l'augmentation des investissements dans les TIC, l'infrastructure matérielle et immatérielle, ainsi que des systèmes de gestion plus avancés et durables.

La Chine a joué un rôle clé dans le financement de l'infrastructure de base – y compris l'infrastructure des TIC – et en fournissant des équipements et des solutions de technologie de l'information (IT) à l'Afrique. Les activités d'entreprises chinoises comme Huawei et ZTE ont par exemple bénéficié au continent africain, non seulement dans la promotion de solutions de télécommunications, mais aussi en matière de création d'emplois pour les jeunes talents africains. Rien qu'en 2012, la Chine a engagé 13,4 milliards de dollars (64 % du financement total pour le continent) dans divers projets d'infrastructure en Afrique, ce qui en fait le plus grand bailleur de fonds dans l'infrastructure sur le continent.

Un certain nombre de pays africains qui entretiennent des liens étroits avec la Chine, comme l'Éthiopie, le Ghana et le Kenya, sont de plus en plus tournés vers l'avenir et s'efforcent de rendre leurs villes plus intelligentes en développant des pôles compétitifs orientés vers les TIC et l'innovation.

À proximité de Nairobi se trouvent les villes de Konza et Tatu, deux villes intelligentes en cours de développement au Kenya. Elles sont le produit de deux initiatives conduites à la fois par le gouvernement et le secteur privé. Grâce à l'expérience d'une équipe internationale d'experts formés aux meilleures pratiques venues tout droit du Royaume-Uni et de Chine, les technologies intelligentes constitueront la base de l'écosystème des villes intelligentes. Ces dernières sont censées participer à la fois à l'importation et l'exportation d'innovations.

Des évolutions similaires sont visibles en Éthiopie avec le développement du parc technologique Ethio TIC à Addis-Abeba, mais aussi au Cameroun avec ActivSpaces, au Lagos et au Nigeria avec TecHub. Citons également le pôle d'innovation du Botswana à Gaborone et la ville « Hope City » à Accra, au Ghana. Le projet de plaque tournante IT d'un montant de 10 milliards de dollars en Afrique de l'Ouest, à Dunkonaa – banlieue d'Accra – pourrait rivaliser avec celui de la ville de Konza en Afrique de l'Est.

Le développement de pôles technologiques devrait avoir des retombées positives pour la société civile africaine. Il contribuera notamment à combattre efficacement la pauvreté et la malnutrition, les problèmes de santé et d'assainissement, ainsi que le manque de services de base en matière d'eau potable et d'énergie. La technologie est par exemple déjà utilisée pour la géo-cartographie, technique susceptible d'aider les gouvernements à mieux comprendre les enjeux démographiques et les besoins des régions.

 

Moteur des TIC

À l'heure où de plus en plus de villes africaines tentent d'améliorer l'interconnexion entre les objets du quotidien – qui comprennent désormais les téléphones intelligents, les tablettes, les médias sociaux et les émetteurs à haut débit – les gouvernements locaux et nationaux se trouvent encore confrontés à des défis qui entravent les progrès vers le développement à grande échelle de ces pôles. Des facteurs comme l'emploi, l'éducation et l'amélioration des conditions de vie, associés à la croissance démographique, exercent une certaine pression sur les gouvernements locaux qui sont chargés d'accueillir les populations de migrants dans les villes en croissance.

Il y a beaucoup à apprendre de la façon dont la Chine développe ses villes intelligentes pour répondre aux pressions démographiques dues à l'augmentation de l'exode rural. Le ministère chinois du Logement et du Développement urbain et rural (MoHURD) a désigné 193 gouvernements locaux et zones de développement économique comme des sites pilotes officiels pour des projets de villes intelligentes. Environ 320 milliards de dollars seront mobilisés à la fois par le gouvernement et par des investisseurs privés du secteur pour conduire les projets de villes intelligentes en Chine. Des entreprises de télécommunications locales et internationales telles que Huawei, ZTE et Cisco apporteront notamment une contribution.

Au-delà de l'investissement dans l'infrastructure matérielle, les investissements immatériels – en particulier le renforcement du capital humain et l'attraction de talents – seront indispensables pour le développement des villes africaines. L'actuelle transition vers l'urbanisation des zones rurales africaines requiert la mobilisation de capital humain pour mener au dividende démographique – croissance économique résultant de l'évolution de la pyramide des âges de la population d'un pays – et construire des villes plus intelligentes et plus durables.

D'une façon générale, une plus grande diffusion de la technologie et un gain d'efficacité dans la recherche de talents et la gestion de projets dans les villes africaines seront le point clé pour que le concept de ville intelligente se concrétise. Alors seulement, les villes africaines seront vraiment compétitives et pourront intégrer le nombre croissant de villes intelligentes à l'échelle mondiale.

(Hannah Edinger et Garikai Matambo sont respectivement directrice et analyste chez Frontier Advisory.)

 

 

 

 

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