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Vol.4 décembre 2014
Responsabilité commune
Le Cafrad : une institution au service de la bonne gouvernance en Afrique

Le Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement

Le Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement (Cafrad) s'illustre comme la plus ancienne institution technique panafricaine. Basé à Tanger au Maroc, il a pour mission d'accompagner les États du continent dans leurs mutations administratives et rêve d'une fonction publique juste et efficace ainsi que d'une bonne gouvernance répondant aux besoins des populations. Une ambition qui passe par un travail de formation, d'appropriation par les Africains et avec les Africains de leurs administrations, grâce à des outils nouveaux et à travers des stratégies définies par eux-mêmes. Lors de la 52e session de son conseil d'administration à Marrakech au Maroc du 12 au 14 mai dernier, Stéphane Monney Mouandjo, Docteur en Droit international et Relations internationales, est devenu le onzième directeur général du Cafrad. Rencontré à Tanger au Maroc par CHINAFRIQUE, il a partagé son opinion sur l'institution dont il a la charge, mais aussi sur d'autres aspects de l'actualité internationale.

 

CHINAFRIQUE : Pour la gouverne de nos lecteurs, pouvez-vous-nous faire brièvement la genèse du Cafrad ?

Dr. Stéphane MonneyMouandjo : Le Cafrad est une institution intergouvernementale panafricaine qui a été créée en 1964 au sortir des indépendances dans le but d'accompagner la construction des administrations publiques des États africains. Il s'agissait en réalité d'une administration qui marquait l'accession des États africains à la souveraineté internationale

Comment êtes-vous arrivé à la tête du Cafrad ?

Je suis arrivé à la tête du Cafrad après l'ouverture de la vacance de Monsieur le Directeur Général sortant Dr. Simon Mamosi Lelo, après l'investiture par le gouvernement de la République du Cameroun comme candidat à ce poste. L'élection censée avoir lieu en 2013 a finalement eu lieu en 2014, en trois étapes, à savoir une première présélection sur 13 candidatures, puis sur 9, pour être au final 3 candidats : l'un du Bénin, l'un du Sénégal et moi-même du Cameroun. Ce n'est qu'à l'issue de ce long processus que j'ai pu être élu après deux tours.

Le Cafrad est une création de feu Sa Majesté le Roi Hassan II du Maroc, à ce jour peut-on dire que tous les pays africains adhèrent à ce concept ?

C'est en effet une initiative d'un certain nombre d'États africains sous le leadership de feu Sa Majesté Hassan II avec le soutien des Nations unies et notamment de l'Unesco. S'il est vrai que la plupart des États africains y ont adhéré au cours des années 1960 jusqu'en 1990, un certain nombre ont quitté le navire pendant la période des Programmes d'ajustement structurel en Afrique. Je suis cependant convaincu qu'il y a un besoin de renouveau d'idées africaines et panafricaines en Afrique et je pense modestement faire partie de ceux qui pourront les accompagner à mon petit niveau. L'Afrique a besoin de se retrouver et le Cafrad constitue un de ces espaces. Nous y travaillons et nous y travaillerons. J'espère que d'autres pays nous rejoindront bientôt.

Quelle est l'importance d'une telle institution pour les administrations africaines ?

Le Cafrad est une institution centrale dans la stratégie de la construction des États africains et dans l'accompagnement des réformes administratives et institutionnelles. Il joue à ce titre un rôle à fois technique mais aussi politique et stratégique extrêmement important. Sur le plan technique il sert de cadre d'échange d'expérience entre toutes les administrations publiques africaines dans un environnement particulièrement hétéroclite. Il initie et propose des nouveaux modes de gestion administrative et accompagne des réformes. C'est aussi un espace d'échange où peuvent se développer d'importantes initiatives à caractère politique et diplomatique. Sur le plan symbolique, c'est l'institution panafricaine la plus ancienne encore en vie sur le continent après la défunte OUA.

Faut-il nécessairement la démocratie pour une bonne gouvernance ?

C'est un débat qui a cours en ce moment. Certains y voient une association mécanique. Tout dépend de ce qu'on met dans les concepts. Je pense que la démocratie est un mode d'organisation du pouvoir qui comporte ou qui génère des principes érigés en valeurs. Il se trouve que ces valeurs se retrouvent elles aussi dans ce qu'on peut considérer comme de la bonne gouvernance. Mais je ne ferai pas ce raccourci parce que je me demande ce que l'on entend par l'adjectif « bonne » quand on parle de « bonne gouvernance ».

Vous êtes auteur de nombreux ouvrages, dont une œuvre récente sur la démocratie en Afrique. Pouvez-vous apporter plus d'éclairage sur cette publication ?

J'ai en effet commis un ouvrage intitulé Les institutions internationales, les pays du Sud et la démocratie. C'est en effet une modeste réflexion sur la problématique démocratique en Afrique notamment en rapport avec l'observation internationale des élections dans les pays du Commonwealth et dans les pays de la Francophonie. C'est une espèce de continuation de ma thèse de doctorat qui a porté sur ce sujet spécifique. J'en suis arrivé après quelques années de recherche à considérer que la question démocratique a été présentée en Afrique comme une réponse opportuniste aux changements qui s'opéraient dans le monde après la chute du Mur. Je dis une réponse opportuniste parce qu'elle nous est arrivée comme une recette toute faite sans que le socle culturel et politique dans lequel elle devait prendre corps ait été préparé. C'est pourquoi certains ont parlé de « l'injonction démocratique ».

La Chine effectue une percée rayonnante en Afrique depuis plus d'une décennie. Comment jugez-vous cette entrée chinoise sur le continent ?

Je pense que la percée chinoise en Afrique constitue un moment important pour les pays d'Afrique qui, aujourd'hui, ont une alternative aux modèles qui lui sont souvent proposés. Certains critiquent cette percée et c'est de bonne guerre dans le jeu des relations internationales, mais je pense que la Chine comme les autres grandes puissances se déploie avec ses outils sur le continent comme les autres. Il appartient aux pays africains d'en tirer le meilleur parti.

Que pensez-vous du dernier sommet Afrique États-Unis?

C'est une de ces grand-messes comme on les connaît de plus en plus et je souhaite surtout que les dirigeants africains et les jeunes qui y ont participé aient pu apprendre beaucoup de ces échanges. Je pense surtout qu'ils ont appris que la responsabilité de notre continent repose sur chacun d'entre nous à quelque niveau de responsabilité que ce soit. J'espère qu'à l'avenir ces différents pays viendront nous rencontrer à Addis-Abeba ce qui serait me semble-t-il une avancée pour nos pays.

Quelle lecture faites-vous d'une Afrique tournée vers l'émergence ?

Je suis un homme de nature extrêmement prudente. Mon souhait est qu'on y mette du contenu, et que des actions et des stratégies conformes à nos souhaits accompagnent le discours. Certains pays y travaillent d'arrache-pied et font partager cette vision au niveau de leurs populations. Le Cafrad pour sa part soutient toutes les initiatives allant dans le sens de l'accompagnement des États dans cette direction. Je pense que la jeunesse africaine rêve comme toutes les autres jeunesses du monde de santé, d'éducation, d'emploi, de reconnaissance et de respectabilité. Il nous appartient d'y travailler. Des talents existent, les compétences et les bonnes volontés aussi. J'ai bon espoir que tout cela se réalise.

(Entretien mené par François Essomba à Tanger au Maroc)

 

 

 

 

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