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Vol.5 mars 2015
Diagnostic sur l'investissement
Des enquêtes montrent quelles sont les barrières à l'investissement en Afrique et comment les surmonter
Aglah Tambo

L'un des axes routiers majeurs du Kenya, la super-autoroute liant Nairobi et Thika, a été achevé il y a deux ans. Le projet de 360 millions de dollars a été pris en charge par des entreprises chinoises et partiellement financé par le Fonds de Développement africain, le gouvernement kenyan et la Banque d'Import-Export de Chine. Il permet à la population de faire le trajet en 20 minutes au lieu de 2 heures auparavant.

Les investissements chinois ont pénétré pratiquement toutes les industries kenyanes. L'Autorité d'Investissement du Kenya (KenInvest), un corps statutaire établi en 2004 par un acte du Parlement kenyan, estime qu'environ 40 000 Chinois vivent au Kenya, que ce soit comme marchands ou comme employés dans l'une des 400 entreprises chinoises du pays.

Cependant, une étude publiée en janvier indique plusieurs « sérieux problèmes » que les investisseurs chinois souhaitent voir éliminer afin d'améliorer leur environnement commercial. 

Obstacles à l'investissement

Cette recherche a été menée par la Fondation Sino-Africa Center of Excellence (SACE), une initiative qui promeut les échanges de connaissances entre la Chine et l'Afrique. La Fondation SACE, créée en 2013, est une organisation fondée par la Chine et dont le siège social se situe à l'Île Maurice, mais qui a des liens opérationnels avec le Kenya et l'Afrique du Sud.

Le rapport de recherche, Business Perception Index (BPI) - Kenya, indique que 68 % des dirigeants d'entreprise interviewés désignaient la corruption comme un « obstacle significatif » au commerce avec le Kenya. Ce facteur est suivi de près par le crime et les préoccupations sécuritaires (63 %) ainsi que par les difficultés à obtenir un permis de travail (42 %).

Au total, 184 entreprises détenues au moins à 50 % par des actionnaires chinois ont été invitées à participer au sondage et 75 d'entre elles y ont répondu. Il s'agit de la première enquête BPI à viser directement les entreprises chinoises au Kenya.

« La plupart des entreprises chinoises basées au Kenya ont déjà été tracassées par les fonctionnaires du gouvernement local. Elles sont inquiètes au sujet de l'environnement socio-politique du pays », résume Lu Jinghao, manager du projet au sein de la Fondation SACE. « Il est important de noter que les questions de sécurité constituent également un problème majeur, les compagnies chinoises ayant plus à souffrir du vol, du vandalisme ou d'autres formes de violence que les entreprises kenyanes », ajoute-t-il.

Le rapport indique que les entreprises ont désigné l'Autorité des Revenus du Kenya et les autorités municipales comme les principaux instigateurs de la corruption.

« Le degré de corruption pourrait même être plus élevé car certaines entreprises chinoises ne voulaient pas dénoncer le gouvernement, par peur des conséquences », affirme le rapport. Selon les entreprises, les pots-de-vin étaient surtout demandés lorsque les investisseurs voulaient enregistrer une entreprise, obtenir une licence ou un numéro d'imposition.

Parmi ces obstacles, « l'enregistrement d'une entreprise est une barrière minime pour les entreprises chinoises car elle peut être surmontée en payant de petites sommes, en engageant un professionnel, ou encore en soudoyant des fonctionnaires du gouvernement pour accélérer le processus », ajoute le rapport.  

Impacts sur les investisseurs

Bien que cette étude soit la première de ce genre, ses implications sur la manière dont les pays africains devraient améliorer leur environnement commercial pour les investisseurs étrangers sont significatives.

Un nouveau rapport rédigé par une équipe d'experts de l'Union Africaine et de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, présidée par l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki, décrit la corruption comme une blessure par laquelle saigne une grande partie de la richesse africaine et qui empêche de prodiguer les services de manière efficace.

Publié durant le 24e sommet de l'Union Africaine à Addis Abeba en janvier, ce rapport appelle les gouvernements africains à mettre en place des politiques anti-corruption.

La Chine est désormais le principal partenaire commercial de l'Afrique, le principal investisseur dans les infrastructures et le principal prêteur de fonds aux pays africains, selon des données publiées par la Banque Mondiale. Au Kenya, la Chine construit actuellement une autoroute de 800 km depuis la ville côtière de Monbasa aux pays voisins en passant par Nairobi.

Pourtant, le taux d'imposition au Kenya est plus élevé que la moyenne africaine et les prélèvements à la source y sont considérés comme normaux. Le rapport dirigé par Mbeki montre ainsi que les taxes sur la valeur ajoutée sont en moyenne de 14,7 % en Afrique, contre 16 % au Kenya. Ce pays prélève une taxe sur les entreprises de 2 % supérieure à la moyenne africaine de 28,6 %.

Trouver des solutions

« Ces résultats nous aideront à améliorer les secteurs qui découragent les investisseurs. Nous avons déjà lancé des programmes pour faciliter le business », a indiqué Moses Ikiara, le directeur de KenInvest.

En 2013, le gouvernement a mis en place des centres offrant des services rapides d'enregistrement d'entreprises. Il a également lancé un système grâce auquel les postulants peuvent soumettre le nom de leur entreprise par téléphone portable, payer et recevoir les résultats trois jours plus tard, ce qui représente une grande amélioration par rapport aux 32 jours nécessaires auparavant.

En octobre, le Kenya a lancé l'unité de recherche Business Environment Delivery afin d'améliorer l'environnement commercial pour les investisseurs. Certains de ces programmes ont contribué à la remontée du pays de la 106e place à la 90e place dans le classement établi par le Forum économique mondial sur la facilité à faire du commerce en 2012.

« Ces changements nécessitent bien sûr du temps pour porter leurs fruits, mais le gouvernement souhaite créer un environnement favorable à l'investissement », a ajouté M. Ikiara.

Adan Mohamed, secrétaire de cabinet au ministère de l'Industrialisation et du Développement des entreprises du Kenya, a affirmé que les réformes en cours rendraient difficile de demander un pot-de-vin en échange de services.

« Le gouvernement a mené des réformes dans les 12 derniers mois. L'environnement commercial commence lentement à s'améliorer, mais cela doit continuer », a indiqué Mohamed à CHINAFRIQUE. « Le Kenya devient une destination majeure d'investissements et nous nous engageons à être le plus réactif possible. »

La Fondation SACE devrait mener une autre étude au Kenya en mai, avant de passer à d'autres pays africains.

(Reportage du Kenya)

 

 

 

 

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