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Vol.5 mars 2015
Garder espoir
La communauté internationale ravive la mission de maintien de la paix au Soudan du Sud
Aglah Tambo

 

 

La Chine a envoyé 700 casques bleus à la Mission des Nations unies au Soudan du Sud 

L'histoire du Soudan du Sud en 2014 est une vraie tragédie. La guerre civile a éclaté en 2013, plus de 10 000 personnes y ont trouvé la mort et au moins 120 000 personnes ont perdu leur logement. L'économie s'est effondrée après ces événements.

La guerre qui ravage désormais l'ensemble du pays a pour origine un malentendu au sein du parti au pouvoir, le Mouvement de Libération du Peuple Soudanais. Le conflit oppose les soldats loyaux au gouvernement du président Salva Kiir et les rebelles qui soutiennent son ancien Premier ministre, Riek Machar.

La situation est telle que selon l'un des médiateurs choisis pour tenter concilier les deux parties, le nombre de morts pourrait avoir été sous-évalué. 

« La guerre est si cruelle qu'aucune partie n'a indiqué qu'elle faisait des prisonniers de guerre. Des millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays et vers les pays voisins. Des millions d'autres luttent pour leur survie. Et la guerre continue de faire de nouveaux morts parmi les combattants et les civils », a affirmé l'envoyé éthiopien Seyoum Mesfin aux Soudanais du Sud en décembre 2014.

Le médiateur Mesfin, ancien ministre éthiopien des Affaires étrangères, travaille avec le Kenyan Lazarus Sumbeiywo et le Soudanais Mohammed Ahmed Moustafa El Dabi à restaurer la paix au Soudan du Sud, au sein de l'Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD).

Prendre ses responsabilités

Après un an de combats, les médiateurs ainsi que la communauté régionale et internationale semblent chacun reporter la responsabilité sur les autres.

Pourtant, en décembre 2014, la situation a commencé à s'améliorer. Lorsque des acteurs humanitaires se sont rassemblés à Nairobi afin de lever des fonds pour les victimes de la guerre, la discussion a dépassé la simple aide humanitaire.

« Nous faisons tout ce que nous pouvons sur le plan politique. Nous avons fait des progrès sur toutes les questions, sauf celles qui concernent la sécurité et la structure du gouvernement », a affirmé Amina Mohamed, secrétaire de cabinet au ministère des Affaires étrangères du Kenya, devant des journalistes à Nairobi. Elle répondait à une question sur les efforts prodigués par les pays voisins du Soudan du Sud dans le processus de paix.

« Nous avons fait beaucoup de progrès. Je crois que les combats ont nettement diminué par rapport à avant », a indiqué Mohamed.

L'IGAD a promis de lourdes sanctions si les hostilités se poursuivaient. Mais Mohamed a annoncé en décembre qu'aucune sanction ne serait prise car « les deux parties ont fait beaucoup de progrès et s'orientent vers une solution pacifique ».

Soutien international

Le soutien international au Soudan du Sud ne provient pas seulement de la région. Selon l'agence de presse Xinhua, le président chinois Xi Jinping a approuvé en décembre l'envoi de 700 casques bleus chinois au Soudan du Sud. C'est la première fois que la Chine a envoyé un bataillon d'infanterie à une mission de maintien de la paix de l'ONU.

Xinhua a indiqué que le premier groupe de 180 casques bleus s'était rendu au Soudan du Sud en janvier 2015. Les autres devraient arriver en mars.

Le commandant Wang Zhen a indiqué que les troupes chinoises seraient équipées de drones, de véhicules militaires blindés, de missiles anti-tanks, d'armes légères de défense, d'uniformes pare-balles et de casques, « uniquement à des fins d'autodéfense ».

D'après l'ONU, la force de maintien de la paix au Soudan du Sud compte actuellement 10 488 personnes. Les troupes chinoises seront chargées de protéger les civils dans le conflit. Elles seront également responsables du travail médical et d'ingénierie auprès des réfugiés.

Les efforts de paix

Les partenaires du Soudan du Sud ainsi que les organisations humanitaires ont cumulé leurs efforts pour ramener la paix dans le pays et venir en aide aux victimes du conflit.

En décembre, Mohamed a présidé le Plan de réponse régional au Soudan du Sud pour 2015, un appel lancé par 39 organisations humanitaires pour récolter 810 millions de dollars afin de venir en aide aux réfugiés. Selon Ann Encontre, coordinatrice régionale et vice-directrice du Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés, le nombre de réfugiés sud-soudanais pourrait passer de 478 109 actuellement à 821 000 si les combats continuent en 2015.

La Chine, l'Europe et les États-Unis travaillent également à promouvoir un accord de paix durable. Soutenu par ces partenaires, l'IGAD a affirmé qu'un accord avait été trouvé sur un gouvernement d'intérim auquel les deux parties participeront avant les prochaines élections en 2016. Ces efforts pourraient paraître lents, mais les économistes, analystes politiques et dirigeants s'accordent à dire qu'ils peuvent empêcher une catastrophe à long terme.

« Le conflit a mis un peu de temps à être résolu parce que les parties impliquées ont pensé que l'alternative, à savoir la guerre, serait plus simple », explique Wilson Ochieng, professeur de management des conflits à l'Université de Nairobi. Heureusement qu'ils ont compris qu'il était mieux de négocier. Les belligérants mettent souvent longtemps à comprendre qu'il est préférable de discuter plutôt que de se battre. Avec le soutien qu'ils reçoivent, ils pourront bientôt trouver une solution qui n'implique pas de nouvelles pertes ».

Dépendance au pétrole

Le Soudan du Sud, qui a fait sécession du Soudan en 2011, est la plus jeune nation au monde. C'est aussi le pays le plus dépendant du pétrole, selon la Banque Mondiale. Le pétrole constitue pratiquement toutes ses exportations et représente environ 80 % de son PIB. La Banque Mondiale indique également que le conflit a entravé le programme de fourniture de services de base au Soudan du Sud. Un rapport économique a ainsi estimé le coût du conflit à 15 % du produit intérieur brut potentiel pour 2014.

En novembre 2014, la Banque Mondiale a indiqué que la production de pétrole avait diminué de 20 % en raison du conflit. Cela aura des conséquences négatives sur les revenus du pays et rendra difficile le financement du budget annuel de 4 milliards de dollars pour 2014. Des économistes ont estimé en décembre que si la guerre se poursuivait, les paysans risqueraient en outre de ne pas pouvoir récolter leurs cultures.

« Le problème n'est plus seulement l'impact du conflit sur la production pétrolière. Si les cultures ne sont pas récoltées à cause de la guerre, cela signifie que la partie du PIB qui ne dépend pas du pétrole sera également en danger », explique Bernard Ayieko, économiste social à Nairobi.

Sur une population sud-soudanaise de 11 millions de personnes, la Banque Mondiale estime que 85 % de la population active est engagée dans un « travail non salarié », essentiellement dans le domaine de l'agriculture. Étant donné que 83 % des civils vivaient en zone rurale avant les violences, une grande partie de la population a été plongée dans de grandes difficultés pendant les combats.

« Beaucoup de personnes ne peuvent pas être atteintes pour des raisons sécuritaires, ou parce que les organisations humanitaires ne savent pas où elles sont », affirme Gatwech Kulang, coordinateur sud-soudanais pour les organisations d'aide humanitaire locales. « Quand les Soudanais du Sud auront réalisé qu'ils peuvent aider leurs propres compatriotes, le monde pourra assister les personnes dans le besoin. »

(Reportage depuis le Kenya)

 

 

 

 

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