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Vol.5 avril 2015
Lutte contre le terrorisme
La CEEAC en ordre de bataille contre Boko Haram
François Essomba

 

 

L'ensemble des Chefs d'État de la CEEAC sur la tribune du Palais des Congrès de Yaoundé 

La Communauté économique et monétaire des États de l'Afrique Centrale (CEEAC) s'est rassemblée le 16 février 2015 dans le Palais des Congrès de Yaoundé pour décider d'une riposte organisée face au mouvement islamiste Boko Haram.

Un sommet extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement du Conseil de paix et de sécurité de l'Afrique Centrale (COPAX) s'est tenu le 16 février 2015 à Yaoundé, la capitale camerounaise. Le sommet a marqué un tournant décisif dans la lutte contre le mouvement islamique Boko Haram. Étaient présents les chefs d'État et de gouvernement du Cameroun, de la République Centrafricaine, du Congo, du Gabon, de la Guinée Equatoriale et du Tchad, ainsi que le premier ministre de Sao-Tomé et Principe et les représentants des chefs d'État de la République Démocratique du Congo, de l'Angola et du Burundi.

Les dix États ont adopté plusieurs résolutions, dont celle de la création d'un fonds spécial de soutien et de solidarité des États membres de la CEEAC, d'un montant de 100 millions de dollars, pour appuyer les forces de défenses du Cameroun et du Tchad engagées dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram.

Le Cameroun, qui a combattu seul Boko Haram pendant plus de huit mois, a vu son fardeau allégé par l'entrée en scène des forces de défense tchadiennes le 14 janvier 2015. L'arrivée de l'armée tchadienne a notamment permis de poursuivre la lutte sur le sol nigérian, où le Tchad possède un droit de poursuite.

Jusque-là, la principale force de défense contre Boko Haram était le Bataillon d'intervention Rapide (BIR) camerounais, créé en 2007 par le président Paul Biya. Ce corps d'armée, composé essentiellement de jeunes de 19 à 21 ans hautement entraînés et équipés, avait marqué les esprits par sa détermination et son courage, et obtenu des résultats significatifs dans la lutte contre Boko Haram.

Cependant, malgré de lourdes pertes humaines et matérielles, le groupe terroriste a toujours réussi à se redéployer, ce qui a fait prendre conscience aux pays de la région de la nécessité de s'organiser pour lutter ensemble contre le fléau islamiste. En janvier 2015, le président Paul Biya a ainsi appelé à une riposte collective lors de la réception du corps diplomatique accrédité à Yaoundé. « À menace globale, riposte globale », avait-il alors souligné.

Le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'Union Africaine a également appelé à la création d'une force militaire régionale de 8 700 hommes, qui comprendra les pays membres de la commission du Bassin du Lac Tchad (CLBT), à savoir le Cameroun, le Tchad, le Nigéria et le Niger ainsi que le Bénin.

Lors de l'ouverture du Sommet Extraordinaire de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement du (COPAX), Paul Biya a avait fait savoir qu'il ne s'agissait pas d'une « croisade » contre l'Islam, mais d'une lutte entre, d'un côté, les tenants d'une société moderne et tolérante, garantissant l'exercice des droits de l'homme et de la démocratie représentative, et, de l'autre, des partisans d'une société obscurantiste et tyrannique, sans considération aucune pour la dignité humaine. Le président camerounais a affirmé qu'il n'existait aucune possibilité de compromis entre ces deux camps et que Boko Haram devait être totalement éradiqué. C'est alors seulement que l'Afrique pourra se consacrer au seul combat qui vaille : « la lutte contre la pauvreté et pour la dignité de l'homme africain », a-t-il conclu.

Baisse des activités économiques des pays de la zone de combat

La guerre contre Boko Haram a déjà déstructuré le fonctionnement quotidien des activités économiques, sociales et éducatives de la région. Dans l'extrême nord du Cameroun, les populations ont été contraintes de quitter leurs terres pour s'installer dans des zones plus sécurisées, et l'on dénombre plus de 150 mille déplacés. Les écoles et administrations ont fermé, et la construction d'infrastructures de communication a été suspendue, notamment sur l'axe routier devant relier la ville de Maroua à Kousseri. La circulation des personnes et des biens a en outre été restreinte afin d'assurer la sécurité dans cette zone. Les motos taxis, qui constituent le principal moyen de locomotion de la région, se sont notamment vu imposer un couvre-feu.

Le gouvernement camerounais a conscience qu'une victoire militaire ne sera pas suffisante pour endiguer les problèmes économiques et sociaux qui sont à l'origine de l'ascension de Boko Haram. Il vient donc d'octroyer une enveloppe de 10 millions de dollars pour la construction de points d'eau et de salles de classe, devant permettre aux enfants déplacés de la région de poursuivre leur année scolaire.

Mais l'effort de guerre pose une menace grave sur la stabilité financière de la région - une stabilité déjà entravée par la chute des prix du pétrole sur le marché international. Le Cameroun doit trouver les ressources suffisantes pour financer à la fois l'exercice normal du gouvernement et le programme d'urgence triennale dont le pays s'est doté. Le président camerounais a ainsi été contraint de relever le plafond de l'endettement pour le compte de l'exercice 2015 à près de deux milliards de dollars. 

Réponse internationale

Depuis 2013, Boko Haram a été classé comme un groupe terroriste par de nombreux pays, y compris la Grande-Bretagne, les États-Unis, le Canada, les Nations unies, l'Autriche, la Nouvelle-Zélande et les Émirats Arabes Unis. Les États-Unis ont mis à prix la tête du leader de ce mouvement terroriste, Abubakar Shekau, pour une récompense de 7 millions de dollars. D'autres pays comme la France, la Russie, l'Espagne, le Brésil et la Chine ont promis leur aide dans la lutte contre cette organisation terroriste.

Au niveau continental, les Organisations régionales comme l'Union africaine (UA), la CEEAC, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), CLBT, ou encore la Communauté des États Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) se sont engagés à fournir des solutions militaires régionales pour lutter contre Boko Haram.

Cependant, Mathias Eric Owona Nguini, politologue et enseignant à l'Université de Yaoundé II et à l'École Internationale de Guerre de Yaoundé, estime que « les grandes puissances internationales, du moins les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, apporteront des ressources en fonction de l'appréciation qu'elles feront de la situation dans le bassin du lac Tchad et en fonction de leurs intérêts. Or il n'est pas sûr que ces puissances aient la même vision de la situation, ni les même intérêts dans la région. »  

Au terme du Sommet de Yaoundé, les chefs d'État et de gouvernement ont exprimé leur gratitude au président de la République du Tchad, S.E. Idriss Deby Itno, pour son soutien militaire dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram. Ils ont décidé d'activer les mécanismes de la Communauté, notamment le Pacte d'Assistance Mutuelle entre les États membres de la CEEAC, ainsi que les dispositions pertinentes du Protocole relatif au Conseil de Paix et de Sécurité de l'Afrique Centrale (COPAX), afin de mettre en place une stratégie sous-régionale pour soutenir le Cameroun et le Tchad dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram.

(Reportage du Cameroun)  

 

 

 

 

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