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Vol.5 mai 2015
Espoir de cessez-le-feu
Les récentes négociations de paix peuvent-elles mettre fin au conflit religieux qui paralyse la République centrafricaine ?
Aglah Tambo

 

 

La force de maintien de la paix MISCA a déployé environ 6 000 soldats en République centrafricaine 

Une conférence de presse extraordinaire a eu lieu à Nairobi au Kenya le 31 janvier. Un groupe de Centrafricains, centré autour des deux principales parties belligérantes, a discuté des efforts de paix. Moustapha Saboune, ancien membre de Seleka, la milice rebelle centrafricaine à majorité musulmane qui a renversé le gouvernement en 2013, était présent ainsi que d'autres anciens miliciens. Des membres d'Anti-balaka, l'ensemble de groupes d'auto-défense à majorité chrétienne qui résistent à Seleka, étaient également présents.

C'était la première fois que les deux camps se rencontraient depuis que les violences religieuses ont éclaté dans le pays il y a deux ans. Les participants ont annoncé qu'ils étaient prêts à négocier pour mettre fin au conflit.

Des médiateurs kenyans conduits par l'ancien porte-parole du parlement, Kenneth Marende, ainsi qu'un officiel de l'armée à la retraite, le lieutenant général Njuki Mwaniki, ont parlé aux deux parties depuis décembre, après que le président kenyan Uhuru Kenyatta a accepté de former une équipe de médiateurs à la demande de son homologue congolais Denis Sassou-Nguesso, qui était le médiateur international de cette crise.

Tous les acteurs sont nécessaires

Deux semaines après la fameuse conférence de presse de Nairobi, les médiateurs ont annoncé que les deux parties s'étaient mises d'accord pour négocier un cessez-le-feu. Cependant, aucune limite de temps n'était indiquée pour les prochaines négociations et les médiateurs ont été critiqués pour avoir engagé le dialogue avec seulement deux parties, négligeant ainsi l'extrême complexité du conflit.

« Nous savons que Seleka et Anti-balaka sont les principaux antagonistes, mais un conflit qui exploite des divisions religieuses ou ethniques nécessite d'autres acteurs : des leaders religieux ou locaux, et même la société civile », affirme Macharia Munene, politologue et spécialiste des questions régionales basée à Nairobi.

« C'est un conflit multiforme. Ce serait une erreur que les médiateurs ne sollicitent pas le soutien d'acteurs clés s'ils veulent résoudre le conflit », ajoute Philip A. Kasaija, professeur de sciences politiques à l'université Makerere d'Ouganda, et qui a beaucoup écrit sur les conflits dans la région des Grands Lacs. « Cela inclut également des acteurs internationaux comme l'ONU ou même la France, qui a envoyé des troupes sur place. »

 

Un conflit qui se prolonge

La violence en Centrafrique remonte à 2003, lorsque François Bozize, ancien chef de l'armée, a pris le pouvoir alors que le président Ange-Felix Patasse était absent. Le règne de Bozize, comme celui de son prédécesseur, a été ponctué par la guerre civile. Un accord de 2007 décidant de laisser Bozize au pouvoir a été rompu en 2012, lorsque des groupes rebelles ont affirmé que le gouvernement n'avait pas tenu ses promesses.

Bozize a été évincé en mars 2013 par Sekela et son leader Michel Djotodia, qui est alors devenu le premier président musulman d'un pays en majorité chrétien. Les rebelles ayant été accusés de cibler des civils, le nouveau président a annoncé la dissolution de Seleka en septembre 2013. Cependant, beaucoup de miliciens Seleka ont refusé de reconnaître le gouvernement et ont poursuivi leurs violences.

Ces brutalités ont conduit à la montée en puissance de la milice chrétienne anti-balaka (anti-épée) dont la plupart des membres soutenaient Bozize. Cette milice a commencé à viser la communauté musulmane, tuant et pillant des civils. La requête de Sassou-Nguesso's au Kenya a ensuite mené à la formation de l'Initiative de Paix de Nairobi en République centrafricaine. Cependant, des critiques lui ont reproché de ne pas avoir le soutien de toutes les parties concernées.

« Ce conflit nécessitera bien sûr un processus plus inclusif pour parvenir à une paix durable. Nous sommes conscients de cette réalité », a déclaré Marende à CHINAFRIQUE. « Mais nous faisons ce qui est le plus logique pour l'instant, à savoir amener les combattants à engager des négociations en vue d'un cessez-le-feu. C'est déjà un succès. » 

De nombreux défis

Le conflit exploite depuis des décennies les divisions religieuses et ethniques du pays. Mais il n'avait jamais encore atteint une telle ampleur. Au moins 6 000 Centrafricains ont été tués et près d'un million de personnes ont été déplacées, sur une population de 4,5 millions. La moitié d'entre eux sont dispersés au Tchad, au Cameroun et en République démocratique du Congo. Le Bureau des Nations unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires estimait dans son bulletin de février que 2,7 millions de personnes avaient besoin d'une aide humanitaire, alors que seuls 67 % des financements requis pour 2015 avaient été trouvés. L'agence des Nations unies estimait les besoins de l'aide humanitaire à au moins 300 millions de dollars.

Outre les déplacements, l'International Rescue Committee a interviewé 125 femmes, dont 84 % disaient avoir été violées ou abusées sexuellement. En dépit de récents communiqués selon lesquels la violence diminuerait et les troupes françaises de maintien de la paix pourraient se retirer partiellement du pays, les travailleurs humanitaires craignent au contraire que la situation n'empire.

Ainsi, Médecins Sans Frontières (MSF) a déclaré dans un communiqué à Bangui que la situation restait extrêmement grave d'un point de vue sécuritaire et humanitaire. L'agence contrôle 20 centres opérationnels dans le pays et soigne depuis juillet des victimes de violences sexuelles à l'Hôpital Général de Bangui. En janvier, MSF a déclaré avoir soigné 485 victimes de violences sexuelles.

« Des milliers de personnes sont mortes dans ce conflit. Des violations des droits de l'homme et des abus ont été commis par toutes les parties. La coalition Seleka et les Anti-balaka sont également responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité », a affirmé la commission, après un an d'enquête. « Même si la commission ne peut pas conclure qu'il y a eu un génocide, l'épuration ethnique de la population musulmane par les Anti-balaka constitue un crime contre l'humanité. »

Au plus fort de la violence, l'ONU a adopté trois résolutions, dont la première autorisait le déploiement de troupes françaises en République Centrafricaine. Mais en dépit de l'engagement international, la violence n'a pas cessé.

« La violence en République Centrafricaine peut être stoppée seulement par les acteurs principaux. Le cessez-le-feu profitera à tous les autres acteurs. Nous devons donc trouver une solution entre les deux parties principales », a indiqué Albino Aboug, l'envoyé spécial de Sassou-Nguesso, aux reporters à Nairobi en février.

Les groupes Seleka et Anti-balaka avaient déjà signé un cessez-le-feu temporaire à Brazzaville en 2014, sous la supervision de Sassou-Nguesso, mais il a été rompu. Le monde attend désormais de voir comment ce conflit complexe et tragique se dénouera.

(Reportage du Kenya)

 

 

 

 

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