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Le Festival international du café camerounais (Festicoffee) a tenu sa troisième édition du 23 au 25 avril 2015 |

Stand de dégustation
Le Festival international du café camerounais (Festicoffee) a tenu sa troisième édition du 23 au 25 avril 2015 dernier dans l'esplanade du somptueux palais polyvalent des sports de Yaoundé.
L'édition 2015 du salon international du café a attiré de nombreuses personnalités politiques, au nombre desquelles Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre camerounais du Commerce, Marie Thérèse Abena Ondoua, ministre de la Condition féminine et M. Taiga, ministre de l'Élevage, des Pêches et des Industries animales, ainsi que de nombreux experts venus de Côte d'Ivoire, du Gabon, du Kenya, de la République démocratique du Congo (RDC), du Togo, d'Angleterre, de Suisse et de France. Le nombre et la qualité des participants témoignent de l'importance que revêt cette manifestation, après seulement trois éditions.
Organisé par le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) et placé sous le patronage du ministère du Commerce du Cameroun, le salon Festicoffee a cette année rendu hommage aux actrices de la filière du café, avec le thème « La Femme camerounaise dans le Café ». Omer Gatien Maledy, secrétaire exécutif du CICC, explique en effet : « la femme est le pilier de la filière. (...) C'est elle qui fait le travail le plus ingrat et le plus difficile, comme la cueillette. »
Inciter les femmes à travailler dans la caféiculture
Autour de ce thème, les spécialistes et les décideurs politiques ont réfléchi aux défis de la caféiculture et aux solutions à adopter pour mieux développer cette filière.
Les problèmes fonciers ont notamment été soulignés. En effet, au Cameroun comme dans de nombreux pays africains, les femmes ont difficilement accès à la propriété foncière, ce qui constitue un frein majeur à leur implication dans la caféiculture. Dans les principaux pôles de production de café, à l'Ouest et au Nord-Ouest du Cameroun, les lois traditionnelles ne reconnaissent pas aux femmes le droit d'être propriétaires des terres.
Dans son plan de relance, le Cameroun envisage de porter sa production de café à 160 mille tonnes par an. Pour réaliser cet objectif, les intervenants ont souligné que la contribution des femmes était capitale. Il est donc urgent de leur permettre de disposer des terres et de gérer elles-mêmes les recettes issues de la production café.
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