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L'Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé |
Entre les dons de médicaments, le développement des infrastructures et le renforcement de capacité du personnel, l'amitié sino-camerounaise a eu d'importantes conséquences sur la vie de la population.
Plus d'un million de patients ont été traités. La technique médicale chinoise de l'acupuncture a été pratiquée sur plus de 250 000 personnes. Des milliers de Camerounais ont été opérés. Outre les missions médicales chinoises qui exercent au Cameroun, la Chine a également aidé à la construction de l'hôpital d'Hgopy et de l'Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala, livré en 2014.
Les retombées des missions médicales chinoises au Cameroun sont nombreuses. En 40 ans, la Chine a laissé de grandes marques en matière de santé au Cameroun. Le 8 juin 2015, à l'hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé (Hgopy), en présence du ministre de la Santé publique, André Mama Fouda et de l'ambassadeur de Chine au Cameroun, Wei Wenhua, les deux pays ont commémoré ces années d'amitié fructueuse.
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André Mama Fouda, ministre de la Santé publique |
« Il y a un partage d'expériences »
André Mama Fouda, ministre de la Santé publique.
Monsieur le ministre, qu'est-ce qui justifie la célébration des 40 ans de coopération dans le domaine de la santé entre la Chine et le Cameroun ?
Le fait que cette coopération soit fructueuse et jalonnée de succès. Nous célébrons 40 ans au cours desquels plusieurs missions médicales chinoises sont arrivées au Cameroun. Près de 582 personnels de santé chinoise sont venus dans notre pays et ont, à chaque fois, été répartis dans les hôpitaux de Guider, Mbalmayo (1975) et à l'Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé, à partir de 2002. Nous nous félicitons du travail effectué par ces équipes dans notre pays, et du partage de connaissances qu'elles réalisent avec les médecins locaux. Aujourd'hui, de nombreux Camerounais maîtrisent l'acupuncture et bien d'autres techniques grâce à cette coopération. En outre, la barrière de la langue n'existe presque plus, car de plus en plus de Camerounais parlent chinois et vice versa. La communication n'est plus un frein à la cette coopération.
Est-ce ce qui la force de la collaboration entre les deux pays ?
Pas seulement. À chaque fois que le président Paul Biya s'est déplacé en Chine, il y a eu de nouveaux accords. La Chine a une double approche vis-à-vis de notre pays : elle nous aide à la fois par des dons et par des prêts. L'Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala, par exemple, a été réalisé à travers une combinaison de dons et de prêts. En outre, la Chine est attentive au suivi des hôpitaux bénéficiant de son assistance technique. Nous avons toujours reçu des réponses positives concernant ce point.
Ces équipes médicales chinoises n'exercent actuellement que dans les hôpitaux de Mbalmayo, Guider et Yaoundé. Qu'en est-il des autres régions du pays ?
Nous réfléchissons en ce moment à ce qu'une quatrième équipe médicale chinoise vienne exercer à l'Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Douala. Pour l'instant, nous pensons qu'il est préférable que ces missions médicales travaillent dans les hôpitaux où nous avons une collaboration financière avec la Chine. Nous nous félicitons de ces 40 ans et souhaitons que ce partenariat gagnant-gagnant se poursuive.
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Dr. Mickael Tsoungui Akoa, directeur de l'hôpital de district de Mbalmayo |
« Leur médecine fait des merveilles »
Dr. Mickael Tsoungui Akoa, directeur de l'hôpital de district de Mbalmayo.
« L'hôpital de district de Mbalmayo est le tout premier centre mis en place par les Chinois au Cameroun. Depuis son inauguration, il a déjà vu passer des milliers de patients. Nous avons actuellement douze spécialistes chinois qui travaillent en synergie avec les docteurs camerounais. Nous organisons des forums permettant de nous accorder sur la prise en charge des malades. Les Chinois sont des gens très disponibles et leur médecine fait des merveilles ».
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