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Vol.7 octobre 2015
Pas de temps à perdre
La Libye doit mettre en place une nouvelle constitution et relancer son économie avant d’être à bout de ressources
Mary Fitzgerald

Affrontements entre les forces régulières et les milices à Tripoli en Libye le 17 avril 2015 

La Libye a besoin d'importantes réformes structurelles pour développer et soutenir la croissance du secteur privé et la diversification économique. La Libye doit faire face à plusieurs défis importants dans le domaine de l'emploi, après 42 ans de pouvoir de Mouammar Kadhafi qui ont laissé l'économie complètement dysfonctionnelle. À cela s'ajoutent les destructions des infrastructures économiques du pays pendant la révolution qui a renversé Kadhafi en 2011 et l'impact de la guerre civile qui fait rage depuis près d'un an. Toutes ces difficultés rendent les perspectives d'avenir particulièrement moroses.

Le problème du chômage, profondément ancré, est le fruit de la politique économique de Kadhafi, et a compté parmi les principales raisons de la révolte qui l'a renversé. Le marché du travail en Libye est plein de paradoxes, avec un taux de chômage très important, que l'Organisation internationale du Travail (OIT) estime à 49 % chez les jeunes, et un nombre croissant de travailleurs étrangers qualifiés ou non, et l'un des plus hauts niveaux d'emploi public au monde.

Les deux-tiers de la population libyenne (plus de 4 millions sur 6,4 millions) sont en âge de travailler, selon l'OIT. Le taux de chômage est plus élevé que dans les autres pays d'Afrique du Nord, mais la grande majorité gravite autour du secteur public. Les femmes représentent 30 % de la main d'œuvre, un chiffre particulièrement élevé pour les standards régionaux.

Comme partout sur le continent, la Libye a une population très jeune : selon les dernières estimations de la Banque Mondiale, 27 % de la population est âgée de 16 à 30 ans. Cette génération a déclenché et conduit la révolte de 2011. Mais les autorités de transition ne répondent pas à leurs attentes.

Des dizaines de milliers de jeunes chômeurs touchent des salaires comme militaires depuis fin 2011, lorsque le gouvernement d'intérim a pris la décision de payer tous ceux qui déclaraient être des combattants de la révolution. Beaucoup font désormais la loi eux-mêmes, menaçant les institutions d'État et provoquant l'instabilité. En 2012, la Commission des Affaires des Combattants a décidé de soutenir les soldats démilitarisés et d'aider leur intégration dans le marché du travail. Mais cette initiative a connu un succès limité, car la plupart des combattants ont refusé la démobilisation.

Le gouvernement emploie 70 % des Libyens salariés. Seulement la moitié d'entre eux travaillent dans les services publics, y compris la santé et l'éducation. Le secteur privé emploi seulement 4 % de la main d'œuvre, selon la Banque Mondiale.

Les efforts pour diversifier l'économie libyenne ont pour la plupart échoué. Le secteur du pétrole représente plus de 70 % du PIB et plus de 95 % des exportations, alors qu'il n'emploie que 43 000 personnes, selon la Banque africaine de Développement. Le reste du PIB est réalisé dans des secteurs comme la manufacture, la vente de détail, l'hôtellerie, la finance, l'immobilier et le commerce.

Alors que l'agriculture contribue pour seulement 2,7 % au PIB, elle emploi 6 % de la main d'œuvre, plus que le secteur des hydrocarbures. Un rapport de 2012 de la Banque Mondiale identifie la vente en gros et au détail comme les secteurs les plus prometteurs, alors que les investisseurs s'efforcent pour la première fois d'introduire des franchises étrangères en Libye. Étant donné les besoins en infrastructures de la Libye, le secteur de la construction a aussi le potentiel pour créer des milliers de nouveaux emplois, mais tous les grands projets sponsorisés par le gouvernement restent suspendus en raison du conflit.

L'immense secteur public libyen est un héritage du mode de développement conduit par l'État et redistributif de Kadhafi. Cherchant à consolider son pouvoir dans les premières décennies de sa dictature, il a mis en place des programmes de nationalisation et introduit des lois de redistribution de la propriété qui ont radicalement bouleversé les infrastructures économiques du pays.

La conséquence a été non seulement un budget public énorme, mais aussi une culture du travail très particulière. Les employeurs privés rapportent que les Libyens montrent peu d'esprit entrepreneurial et tendent à mépriser les travaux manuels, qu'ils pensent bons seulement pour les travailleurs migrants. Le secteur public libyen souffre en outre du phénomène des « travailleurs fantômes », lorsque les salaires sont versés à des employés qui ne viennent pas au travail ou qui tout simplement n'existent pas. Les officiels libyens estiment que c'est le cas pour un tiers des 200 000 professeurs d'école primaire et des 30 000 infirmières qui touchent des salaires de l'État.

Après la révolution de 2011, beaucoup d'exilés de la diaspora sont revenus en Libye, parfois avec des expériences de haut niveau dans le secteur privé à l'étranger. Ils sont arrivés avec de grandes ambitions, mais ont rencontré de nombreux obstacles. L'une des difficultés majeures était de trouver des jeunes Libyens motivés et compétents pour mener à bien leurs projets.

Avant les combats qui ont provoqué le départ des étrangers, beaucoup d'expatriés travaillaient en Libye, comblant les manques d'une économie qui souffrait d'un fossé entre son système éducationnel et la demande du marché. Ces expatriés s'ajoutaient au grand nombre d'immigrants peu qualifiés qui faisaient les travaux que les Libyens refusaient de faire eux-mêmes. Dans le futur proche, la Libye restera dépendante de cette main d'œuvre étrangère, qualifiée ou non.

La Libye a besoin d'importantes réformes structurelles pour développer et soutenir la croissance du secteur privé et la diversification économique. Créer un cadre solide pour les droits de propriété serait déjà un grand pas en avant. Pour l'instant, le manque de titre de propriété clair, conséquence des politiques de redistribution de Kadhafi, dissuade les investisseurs locaux et étrangers. La Libye doit aussi s'efforcer de développer les talents et les compétences de manière générale, et établir des droits du travail appropriés et un véritable filet de sécurité social.

Les défis de la Libye sont de plus en plus grands : la production baisse, le prix international du pétrole augmente, les réserves étrangères sont presque à sec, et la sécurité se détériore tous les jours. De vraies réformes des infrastructures économiques héritées de la période Kadhafi ne pourront être réalisées que lorsque la nouvelle constitution (en cours d'élaboration) sera approuvée et qu'un nouveau gouvernement sera en place. Cela doit être réalisé bientôt, car le temps ne joue pas en la faveur de la Libye.

(Publié dans Good Governance Africa)

 

 

 

 

 

 

 

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